Une décennie après son dernier album solo, difficile pour Gwen Stefani de se (re)faire une place sur l'impitoyable scène pop ! Si elle a bien tenté un retour en 2014 avec deux singles relativement peu inspirés ("Baby Don't Lie" et "Spark the Fire"), elle a finalement abandonné son projet initial et ses collaborations avec Pharrell pour replancher sur un tout nouveau projet.


Voici donc avec 'This Is What The Truth Feels Like' l'aboutissement de dix années d'absence. À la première écoute, aucun doute, l'album est un pur produit pop, très formaté, peut être trop. Malgré tout on retrouve bel et bien la patte de Gwen Stefani sur bon nombre de morceaux, quelques influences reggae et ska sur "Where Whould I Be", des morceaux loufoques à l'instar de "Naughty" ou "Rocket Ship" qui nous ramènent aux sonorités de 'Love Angel Music Baby'.


La thématique de l'album est résolument axée autour de l'amour, Gwen Stefani évoque son divorce sur la seule véritable ballade de cet album, "Used to Love You", très bon titre qui pourrait séduire les puristes de No Doubt, mais également sa fraiche romance avec le chanteur country Blake Shelton sur des titres plus ou moins inspirés, qui frisent parfois la mièvrerie ("Truth"). On retrouvera la chanteuse plus sensuelle sur le coquin "Send Me a Picture".


Pour le second extrait de l'album, la chanteuse a opté pour l'une des très bonnes surprises de cet opus, le pétillant "Make Me Like You" dont on aurait pu penser qu'il trouve davantage sa place sur un album de Kylie Minogue. Néanmoins après plusieurs écoutes, le morceau révèle rapidement son caractère pêchu et addictif.


Pour ce qui est des moins bons côtés, "Red Flag" et son pseudo rap s'avère peu convaincant, le seul featuring de l'album, Fetty Wap sur "Asking 4 It" n'apporte pas grand chose à un morceau répétitif. Pas de grossière erreur de casting en soi mais des chansons parfois trop formatées et une désagréable impression que n'importe quelle pop star du moment aurait pu les chanter.


Du côté des bonus tracks, on note l'affriolant "Getting Warmer" et le sympathique "Obsessed".


En définitive, après un accueil mitigé lors de son amorce de come-back en 2014, on peut imaginer que Gwen Stefani ait voulu la jouer "safe" avec un album pop sans grande prise de risque qui pèche parfois par son manque d'identité. Après dix années d'absence, on en attendait peut être un peu plus de Gwen Stefani. Néanmoins l'ensemble reste tout à fait cohérent avec plusieurs très bons morceaux qui tirent leur épingle du jeu.

abroad_
7
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Créée

le 4 avr. 2016

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