Premier amour, amour éternel.

Quoi ? 3 malheureuses notes et pas une seule foutue critique du Gold Record des Bouncing Souls ? Sacrilège !

Monument audio du Skate Punk bourrin, The Gold Record fait partie de ces albums de jeunesse qu'on oublie jamais. On l'écoute 6 - 7 fois, à s'en dégoûter, on le lâche pendant plusieurs mois puis on le redécouvre et ça continue pendant des années mais la flamme reste là, jusqu'au bout, jusqu'au sur notre lit de mort, ou du moins je l'espère, je l'espère pour Unknown Pleasures de Joy Division, je l'espère pour le premier album de Rage Against The Machine, Pennybridge Pionniers de Millencolin ou celui-ci, The Gold Record des Bouncing Souls.

Alors dans cette critique, je ne tournerais pas autour du pot, pas de mention sur leurs anciens albums, ce qu'ils ont pu faire avant la production de cet album grandiose, ça, tout le monde s'en contre-fout comme le mariage de Kate et l'autre corniaud royal d'english (Punk ou pas Punk, il faut choisir).

Alors évidemment, le son Bouncing Souls, ça respecte avec brio' le côté faignant du Punk avec des sonorités parfois similaires, souvent pantouflardes, une batterie bien forte/simple (les deux ?), pas de génie guitaristique (Merde on est pas chez Deep Purple quoi, si je veux de la boursoufflure prétentieuse, j'ai qu'à me refaire l'intégral de Yes), mais une voix et des textes qui résonnent à jamais dans nos têtes de jeunes cons, nous qui voulions refaire le monde.

Je suis tombé amoureux de Lean On Sheena, il faut dire, ce morceau n'a rien de Punk réellement, mais comme l'avait dit le bassiste des Bouncing Souls lors de leur venue sur le territoire Français, les Bouncing Souls n'aiment pas les étiquettes, ils n'aiment pas les clichés, tous ces merdeux avec leurs tatouages débiles qui n'ont/n'auront aucun sens pour eux, Lean On Sheena est un titre FM énergique parfait pour Oui FM ou une radio du genre, propre à passer sur les ondes mais légèrement trop "hard" pour s'offrir les bonnes grâces de RTL2 (tant mieux non ?).

Sound Of The City, plus énergique me fait tournoyer la tête et me fait rêver de grands immeubles, de lampadaires mal allumés et de citoyens étrangers, déambulant dans les rues à la recherche de ce je-ne-sais-quoi qui divertira leur soirée morose.

Letters From Iraq est une claque dans la tronche, de la dynamite pour les tympans, un son Punk pur avec un texte qui pourrait déchirer la tête des Américains en deux, Bush était un salaud de première et les Bouncing Souls le crient fort alors que le Drummer explose sa caisse claire façon bourrin-rentre dedans histoire que le message passe bien.

Pizza Song, c'est un foutage de gueule parfait pour tous les petits péteux se prétendant Punk-Puros (ça existe réellement bordel ?), une guitare loin des sonorités Punk, des mélodies fraîches sur un rythme paisible assuré par un accordéon (Un accordéon ! à part s’appeler les Dropkick Murphys ou Flogging Molly, on pourrait se faire taper les doigts !) mais non, les Bouncing Souls ont démontré, année après année, qu'ils maîtrisaient le son qu'ils désiraient maîtriser, les Bouncing Souls sont musicalement parlant tout et rien à la fois, piochant dans différentes influences pour recracher le meilleur de celle-ci tout en oubliant pas les racines Punk qui me font tant frémir.

Si j'étais un groupe Punk, je serais définitivement les Bouncing Souls. Rise Against peut aller se coucher à côté, pas vrai Maxime ? ;)