Guerre et Paix

On avait pu voir le potentiel de Montagne avec son remarquable premier EP Exorde, sorti un an avant celui-ci, Spring Birds, offrant ainsi deux nouveaux titres pour une durée totale de douze minutes.

Les Parisiens se ne reposent pas forcément sur leurs lauriers, et s'ils savent rester dans la lignée de l'opus précédent, ils apportent quand même des nouveautés, explorant d'autres contrées, sans se trahir. On retrouve de nombreux éléments notamment dans la sonorité ou tout simplement le mélange entre progressif et métal, offrant ainsi, même si ce n'est que sur deux chansons, des voyages vers différents horizons musicaux.

L'alchimie entre les musiciens est toujours présente, avec un fort dosage créatif mais aussi technique, avec quelques superbes ponts et de nombreuses idées ingénieuses dans le déroulement des deux chansons ou les changements de tons, à l'image des moments calmes de Spring, laissant place à un récital plus violent avec notamment un déchaînement à la batterie. L'album est cohérent, tout s'enchaîne avec fluidité, et on se laisse imprégner par une réelle atmosphère, qui nous fait ressentir toute l'authenticité musicale.

A l'inverse de Spring, Birds commence plutôt doucement, sachant installer l'ambiance, avec un riff d'abord accrocheur, puis une partition plus agressive et une forte envie de bouger la tête dans tous les sens. L'osmose entre les instruments est à nouveau un point fort de l'album, tout semble naturel, les enchaînements sont fluides et la voix colle parfaitement à l'ambiance musicale mise en place.

Finalement, le seul regret que l'on pourrait avoir avec Spring Birds serait sa trop courte durée en comparaison du premier EP mais qu'importe finalement, le voyage continue, les contrée musicales s'élargissent, grâce à une parfaite alchimie entre les musiciens et de la créativité dans les compositions, ainsi qu'une furieuse envie de bouger la tête, taper du pied voire de pogoter.