Safeheaven
7.5
Safeheaven

Album de Tides From Nebula (2016)

Ouaip, encore du post-rock. Une rechute, en quelque sorte. Mais bon, un nouvel album de Tides from Nebula, c'est comme un dernier verre de vodka polonaise: ça ne se refuse pas. Donc, voici Safehaven, dernier né du quatuor de Varsovie.


J'ai souvent coutume de définir deux grandes tendances dans le post-rock: les ambiances "friches industrielles" quelque peu dépressives, où post-rock rime avec post-apo, et les ambiances stellaires, où il rime plutôt avec post-humanisme. Tides from Nebula entre dans la seconde catégorie, quelque part entre God Is an Astronaut et 65daysofstatic.


Sur Safehaven, on a huit pistes pour près de trois-quarts d'heure, soit une moyenne autour d'un peu plus de cinq minutes. Au reste, les morceaux sont tous assez bien calibrés autour de cette moyenne.


Je suppose que je ne surprendrai personne en annonçant que Safehaven ne révolutionne pas le genre. Les mauvaises langues diraient que seule l'illustration de la pochette, entre brutalisme et surréalisme, est originale.


On est certes dans les créneaux les plus classiques du genre: claviers cristallins sur fond de textures de guitare et de basse hypersaturées, montées en puissance entre envolées planantes et éruptions solaires blindées d'énergie. Tides from Nebula n'invente rien, mais sait interpréter à merveille ces gammes, avec un sens de la composition et de la mélodie.


Bon, j'avoue, je préfère nettement les morceaux qui poutrent un minimum. Faites sauter les supernovae, bon d'là! Dès que ça devient contemplatif – à part pour un break dans une piste ou pour une intro – je m'ennuie. Encore que, avec le post-rock, on n'est jamais à l'abri d'un final en fanfare.


En conclusion, Safehaven est un album bien fait, mais sans surprise, mais après tout, on s'en fout. C'est bien fait, c'est bourré de mélodie et d'images de galaxies intouchables, c'est beau. Voilà.


Ah oui, c'est sur Bandcamp, donc n'hésitez pas à aller y jeter une oreille.

SGallay
8
Écrit par

Créée

le 2 déc. 2016

Critique lue 103 fois

1 j'aime

Critique lue 103 fois

1

Du même critique

Sunstone, tome 1
SGallay
8

Je n'aime pas le BDSM, mais...

Vous vous souvenez de la série « je n’aime pas N, mais… »? Eh bien Sunstone, bande dessinée signée Stjepan Šejić, en est une nouvelle illustration, avec en N le BDSM. Principalement parce que...

le 25 avr. 2015

12 j'aime

Rituals
SGallay
8

On ne Satan pas à tant de mélodie

Parmi les groupes que j'évite de mentionner au bureau (note: je bosse pour une organisation chrétienne), Rotting Christ, dont le nouvel album, Rituals, vient de sortir, figure en assez bonne place...

le 19 mars 2016

10 j'aime

The Tick
SGallay
8

Les superhéros sont un genre trop débile pour le laisser à des gens sérieux

Arthur n’est pas quelqu’un de normal. Déjà, il vit dans un monde où les super-héros sont une réalité. Ensuite, il est persuadé que le Grand Méchant disparu il y a plusieurs années, est encore en vie...

le 10 juil. 2018

8 j'aime

1