Make your bed, you lie in that bed

Si on m'avait dit, peu après la sortie de Recharged, que ce serait le dernier disque de Linkin Park que j'écouterai avec la voix de Chester Bennington, j'aurais été très triste. Car oui, Recharged, à l'époque, je l'ai zappé. Alors bien sûr je connaissais A light that never comes et j'adore ce morceau, très sincèrement. C'est à la fois mélancolique, puissant et plutôt intéressant au niveau des sonorités. Mais le reste de l'album, je n'ai jamais eu le courage de me l'enquilller, jusqu'à ce que j'achète enfin cet album de remixes pour 4 euros... Et ça valait le détour. Alors oui, globalement les remixes sont assez mauvais. Y'a un remix de Burn it down qui m'a fait penser à Good goodbye sur One more light car on retrouve le même gimmick avec les claps derrière la voix de Chester Bennington, comme pour dire "Ecoutez c'est l'éclate on est en boîte on s'amuse". A côté de ça, y'a d'autres remixes que j'ai trouvé indigestes. Celui de Powerless, et puis au bout d'un moment le fait que certaines chansons soient en double ou en triple sur l'album ça devient gonflant. Sur 14 titres, et je dis ça de mémoire, on a deux Until it breaks, deux A light that never comes et trois I'll be gone. Sachant qu'il était également possible de remixer Tinfoil (même si le titre est court) et In my remains (au moins le titre n'aura pas été massacré), c'est un peu bête de fournir des doublons dans un tel disque.

Mais bon, à côté des remixes bidons faits pour les fans de tuning et les amateurs d'EDM pas très folichonne, y'en a qui valent le coup d'être écoutés. Y'a d'abord le remix de Victimized où Mike Shinoda réutilise l'intro d'une manière assez admirable. Ça part d'une idée débile mais c'est fichtrement efficace (que dis-je, on se sentirait presque ému). Ensuite, y'a le titre où Pusha T pose un couplet, et où Shinoda fait de même. Ça rappelle la démarche artistique de Reanimation alors c'est bon à prendre. Enfin, y'a un remix sympa de Until it breaks (le premier sur le disque) et même si Rick Rubin n'a pas fait une version qui décolle vraiment, son remix de A light that never comes s'écoute bien. Les disque était fait pour faire patienter les fans (et renflouer un peu les caisses), et je pense qu'il a marché un peu uniquement pour ces deux raisons. En dehors de ça, ça ne casse pas des briques pour un album de remixes...