Paul Stanley
6
Paul Stanley

Album de Paul Stanley (1978)

It will not make the blind man see ! It will not make the cripple walk !

On entend souvent dire que si KISS s’est lancé sur une série de quatre albums solo, ce n’était que pour apaiser les tensions entre les différents membres. Ou encore que c’était le meilleur moyen de garder encore quelques temps Ace Frehley et Peter Criss. Sauf que la raison est bien plus simple, même si Paul et Gene ont lancé l’idée à ce moment précis pour les raisons que j’ai pu citer plus tôt. En réalité ces albums solo faisaient partie intégrante de leurs contrats.
Il faut aussi préciser qu’aucun membre du groupe n’apparaît sur celui d’un autre, même s’ils ont été vendu sous le nom KISS. Je m’explique là par exemple, sur l’album de Paul, vous ne trouverez ni Gene, ni Ace, ni Peter. Leur maison de disque de l’époque, Casablanca, aura fait le grand jeu, la totale ! Au final ils distribuèrent cinq millions d’albums dans tous les Etats-Unis, garantissant à tous un statut disque de platine. Chaque album aura fait son entrée au Top 50 et se seront vendus quasiment autant que Love Gun, sauf que c’était qu’un seul album. A leurs sortie, c’est Ace Frehley qui remporta la mise. Des quatre c’est le sien qui s’est vendu le mieux, la différence est faible mais tout de même.
Mais bon parce qu’il faut bien commencer par quelqu’un, j’ai décidé de faire une critique de chaque album, dans mon ordre de préférence. Malheureusement lui et peut-être pour moi aussi, on va tout de suite commencer par celui de Paul Stanley. C’est d’ailleurs lui le seul à ne pas avoir fait de reprise, chaque chanson ici est originale, toutes co-écrite par Paulo.
Parlons aussi rapidement des différents musiciens présents sur son album. On retrouve entre autres Bob Kulick (toujours dans le coin), Craig Kampf (batteur d’Alice Cooper dans sa période Special Forces), Carmine Appice (qui a officié chez Vanilla Fudge et Cactus) ou encore Steve Buslowe (bassiste de Bonnie Tyler, Céline Dion ou même Meat Loaf).

Faisons donc un détour obligatoire par la pochette. Et je risque de me répéter lors des trois autres albums restants mais c’est magnifique. Ici c’est tout simplement la tronche de Paul Stanley mais dessinée par Ken Kelly, le grand artiste qui avait réalisé les superbes couvertures de Destroyer et Love Gun. Et bien là c’est tout aussi réussi !

Contrairement à ses confrères (mis à part Ace), dès le début de l’album il est évident que Paul Stanley opte pour quelque chose de très similaire à ses chansons dans le groupe. Sauf que c’est justement le problème que j’ai avec son album. Il ne prend absolument aucun risque et la majorité des chansons tombe dans le fameux syndrome Paul Stanley (j’en aurais parlé de ce foutu syndrome).
Enfin bon au moins dans tout ça c’est que je ne vais pas avoir besoin d’écrire un énorme pavé comme j’ai pu le faire avec certains des albums des bisous. Oui d’accord je veux bien l’admettre, je peut-être méchant mais franchement je me suis un peu ennuyé en le réécoutant. Il n’y a pas vraiment de chanson qui sort du lot. On passe de ballades cuculs à des titres plus Rock mais pas spécialement inspirés.
La chanson d’ouverture Tonight You Belong to Me est une bonne surprise. Paul nous fait croire que c’est une ballade à la con. Mais une fois l’intro terminée, ça devient beaucoup plus punchy.
J’apprécie tout de même Move On par exemple, c’est rythmé et ça change d’entendre des chœurs féminins, c’est quand même plus sexy que la voix de Peter Criss ou de Gene Simmons.
Et il y a aussi le seul single, Hold Me, Touch Me, une ballade niaise mais efficace. Au final on dirait une sorte de Beth mais chantée par Paulo. Le single a plutôt bien marché en plus, se classant dans le Top 50 américain mais il n’a pas réalisé l’exploit d’Ace Frehley avec son New York Groove (mais ça c’est pour plus tard).
Et puis même finalement, Goodbye qui vient logiquement clôturer l’album, est loin d’être mauvaise.

Mais voilà tout le problème ! Ce n’est pas non plus un mauvais album mais je trouve qu’il manque d’une réelle identité. On croirait écouter les chansons d’un potentiel album de KISS mais qui aurait été annulé en cours de route. Et pourtant, en général j’en entend beaucoup de bien mais franchement ce n’est pas du tout ma tasse de thé.
Hairy_Cornflake
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les Bisou dans leur presque intégralité (Live inclus)

Créée

le 15 déc. 2014

Critique lue 938 fois

4 j'aime

2 commentaires

Hairy_Cornflake

Écrit par

Critique lue 938 fois

4
2

D'autres avis sur Paul Stanley

Paul Stanley
jan-gers
7

Le meilleur album solo ... après celui d'Ace

C'est un album un peu sous estimé. Je ne pige pas trop car sans être un chef d’œuvre, c'est un bon disque de rock. Une connerie les albums solo de 78 ? pas forcément à mon sens parce que ça a donné...

le 25 août 2020

2 j'aime

Paul Stanley
Jean-MarieSimonis
6

Paul le (gui) mauve

Revenir quarante ans plus tard sur ces albums solo des membres de Kiss, datant de 1978, pourquoi pas ? Quelle excitation pour les fans ! Il y a eu du bon et du moins bon. Sur le plan msical, on...

le 20 mai 2017

Du même critique

The Thing
Hairy_Cornflake
10

Out in the cold, hear me calling...

The Thing de John Carpenter est un grand classique du cinéma d’horreur et de science-fiction, il s’agit aussi de l’un de mes films préférés. Difficile de dire si cette chose de Carpenter est une...

le 22 févr. 2013

25 j'aime

6

...Like Clockwork
Hairy_Cornflake
9

Gitchy gitchy ooh la la, da doo ron ron.

Ce nouvel album des Reines de l’âge de pierre ne va certainement pas plaire à tous les fans, c’est certain. Enfin le dernier album, Era Vulgaris, n’avait pas réussi non plus à contenter tout le monde...

le 14 juin 2013

15 j'aime

Aqualung
Hairy_Cornflake
9

Sitting on the park bench eyeing little girls with bad intent.

Pourquoi j’aime bien Jethro Tull ? Et surtout…pourquoi j’aime bien Aqualung ? Sérieusement. Je réfléchissais avant d’écrire quoi que ce soit et je me demandais sérieusement pourquoi j’appréciais cet...

le 6 juil. 2014

15 j'aime