Paradis dirtyficiels par denizor

On connaît le principe : un album et son auteur – plutôt concepteur en l’occurrence – qui prend le contrôle de votre espace sonore et musical pendant un temps donné. Les samples de dialogues, utilisés comme chez Arca, viennent accentuer l'hypnotisme voulue de la musique. Suiveur affiché de DJ Shadow, Massive Attack ou de Troublemakers, Doctor Flake soigne ses ambiances, les rend complexes sans les alourdir, utilisant des samples pour donner une plus grande ampleur à ces constructions cinématiques. Il a aussi le scratch intelligent (merci Jérôme Meynet sur la tête dans les étoiles).

Ce qu’il profère est tout le contraire de soins palliatifs et n’est pas là pour ménager un mourant mais pour titiller les vivants. Mais le Doctor Flake, armé de tout son matériel, devient aussi envoûtant et menaçant que son lointain aïeul, le Docteur Mabuse. La musique du Français peut carrément donner des Sueurs Froides quand les guitares rock viennent augmenter la tension. Un peu pervers, le Doctor Flake vous invite à un Colloque sentimental pour mieux vous inoculer son venin. Mais comme nous le sommes aussi, on en redemande.