Steve étend des nappes imitant un bourdon oriental (le bourdon ne désigne pas ici un insecte aux yeux bridés mais une cloche ou jeu d’orgue au son particulièrement grave, dont on dit fort à propos qu’elle peut coller le bourdon).
On pourrait aussi parler de drone harmonique continu, une astuce répandue chez Stevie quand il manque de wonder, qui lui permet de mimer sa présence au clavier même quand il dort debout devant, voire allongé dedans. Mark Seelig émet un chant diphonique (technique vocale permettant à une personne de produire simultanément deux notes de fréquences différentes) de style mongol.
Ca ne m’évoque que de très loin le bouleversant Hearing Solar Winds de David Hykes (pas le reptilien illuminati, l’autre).
Mais qu’il y parvienne avec sa bouche, ou à l’aide d’une astuce technologique n’y change rien : ces longues plages harmoniques ponctuées de quelques tambours lointains conspirent pour me plonger dans un état de bienveillance par rapport à nos deux larrons; ce n’est pas la première fois que le travail de Mark Seelig retient mon attention; avant d’être musicien, il fut psychothérapeute. Je devrais peut-être consulter. Si vous aussi il ne vous laisse pas insensible, vous pouvez le joindre ici :
http://mark-seelig.com/
Je vous déconseille quand même de prétendre que vous venez de ma part.