My Dreams Dictate My Reality par Christophe Caproni

Soko veut jouer dans la cours des grand(e)s, voire des très grand(e)s..
Mais à vouloir se rapprocher de ses idoles elle en perd un peu de sa propre identité, elle imite plus qu'elle ne construit vraiment.
Mis à part I come in Peace, j'ai eu du mal avec la première partie de cet album et ses titres rock à tendance punk ou garage rock que je n'ai pas vraiment apprécié au contraire des avis précédents.
Who Wear The Pants ?, m'a paru une imitation des BabyShambles de Pete Doherty pour moi.

Il a fallu attendre l'écoute de My Dreams Dictate My Reality (titre de l'album, comme par hasard) pour m'enthousiasmer sur un style New Wave/Post Punk qui lui va plus que bien. Ce morceau m'a vraiment scotché.
Malheureusement sur Peter Pain Syndrome, on sent trop l'hommage à Siouxsie and the Banshees, c'est du déjà entendu, c'est dommage, puis le thème a été tellement exploité.
La collaboration avec Ariel Pink est pas si mal, mais je ne trouve pas la cohérence sur cet album.
C'est toutefois la deuxième partie de l'album que je trouve la plus réussie avec Visions et le très beau Keaton's Song aux paroles émouvantes et justes qu'elle maitrise à merveille.

Soko grandit musicalement, car elle s'entoure des bonnes personnes.
Elle expérimente des sonorités nouvelles, c'est très appréciable lorsqu'elle n'essaye pas d'imiter mais qu'elle apporte sa voix fragile et son propre univers.
Cet album pour moi reste décevant malgré tout par rapport au talent et à la personnalité de cette artiste très attachante.