Une belle découverte

Meilleur album de la part d'un super groupe brésilien de jazz-funk fondé dans les années 70 et qui tourne encore régulièrement aux quatre coins de la planète. D'abord sollicité par Marcos Valle pour ses albums (dont Previsao Do Tempo en 1973 qui vaut le détour), Azymuth est ensuite resté à 3 ou 4 membres max pour continuer les enregistrements d'albums, dont Light as a Feather en 1979 qui est sûrement leur best-seller.
Comme depuis leurs débuts, tout est élégant dans leur style jazz, très reconnaissable: la douceur dans l'ensemble des synthés, dans la batterie, la basse très expressive qui fait penser à Jaco Pastorius, tout ça au service de la simplicité mélodique (léger comme un plume, si bien revendiqué) et de l'émotion, ou plutôt comme ils disent mieux en anglais, la "deepness" ou quand la musique t'envoûte profondément jusqu'à ne plus te sentir toi-même.
L'exemple parfait c'est l'épique et fascinant "Jazz Carnival", leur plus grand succès, à mi chemin entre jazz et disco, toujours très apprécié des DJs, et qui a permis de les faire vraiment percer à l'étranger (après un premier passage au festival de Montreux en 1977). J'aime bien "Avenida Das Mangueiras" dans la même veine groovy, ainsi que "Fly Over The Horizon", déjà présente dans leur album précédent, qui là est re-enregistrée dans une version plus énergique. Le reste me marque moins, comme "Partido Alto", "Dona Olympia" et le morceau éponyme "Light as a Feather", mais s'écoute quand même très bien en fond sonore.
S'il y avait un disque à garder de la longue discographie d'Azymuth ça serait celui-ci pour moi. Pour un son si typique de cette époque, ça a bien vieilli et ça c'est la classe. Vu en 2018 à Paris au New Morning avec Marcos Valle, c'était magnifique.