Le plus beau détournement d'un orchestre depuis Fantasia et S&M
Il ne faut pas s'attendre à un Led Zepp avec des instruments différents. Voilà c'est dit. Quand on sait ça on peut aborder cet "album" sans être décontenancé. En effet c'est entièrement réorchestré, réapproprié. Différent.
Surtout sans aucun chant, c'est surtout ça qui m'a manqué à la première écoute.
L'intro Dawn at the great Pyramid nous envoie en orient, et on se demande si on ne va pas se refaire un No Quarter unledded, mais ce n'est qu'une intro, fort agréable au demeurant.
Kashmir reste un poil orientalisé et dans son jus, c'est fidèle et bien fait, ce n'est qu'après que l'on découvre le merveilleux des arrangements.
The Battle of Evermore devient une sorte de conte musical à la Pierre et le Loup de Prokoviev où les instruments se parlent, se répondent, racontent leur histoire, sur un fond de cordes. Et dure plus de 8 minutes.
Le cresendo de Stairway to heaven est une merveille de douceur et de retenue mais on sent bien que ça n'a envie que de gronder. Et la reprise du solo de Page est (presque) aussi virtuose que l'original.
Idem pour When the Levee Breaks, même si on a des fois du mal à retrouver le riff original, on reste dans un rythme puissant, pour le coup plus contemporain, très enlevé (il on laissé les percussions de Bonham, à l'identique, en plus étouffées).
Page et compagnie revisitaient leurs chefs-d'oeuvres en concerts, à chaque tournée une nouvelle version, le London Symphony Orchestra reste dans cet esprit, on retrouve toutes les mélodies et émotions, dans un ensemble cohérent et magnifique.
Je suis fan de LedZepp, j'ai grandi bercé dans le classique. J'ai trouvé la quadrature du cercle.
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