J’aime bien le New Musical Express de façon générale. Alors quand ils ont nommé I Like It When You Sleep, for You Are So Beautiful Yet So Unaware of It album de l’année 2016, je me suis dit qu’il fallait que je me penche dessus, moi qui l’avais gentiment ignoré jusqu’à présent.


Au final, c’est un vaste méli-mélo qui tente de ressembler à un album. On trouve sporadiquement quelques bonnes chansons mais le tout souffre de contenir trop de styles différents. En résulte une tracklist toute aussi excessive que le titre à rallonge (16 mots…) de l’album est ridicule.


Les deux premières chansons sont épouvantables et surfaites. C’est du sous-sous-sous Prince et Phil Collins dont les accords auraient moisi. Les trois suivantes s’en tirent mieux. A Change of Heart apporte un changement de rythme bienvenu malgré ses horribles paroles, She’s American est un vrai bon morceau et If I Believe est étonnamment profond même si ça traine en longueur.


Le disque plonge ensuite vers le néant et se rapproche de la mort clinique lorsque The 1975 décident qu’ils veulent être les nouveaux Sigur Rós. Au lieu de ça, le groupe se transforme en une version fanée du Coldplay de Ghost Stories sans même la qualité des chansons du groupe londonien qui s’est pourtant tristement planté sur cet album. Seul le titre The Sound viendra sortir l’album du coma. Planqué près de la fin de votre calvaire, Paris est un des moments forts de l’album et récompensera ceux qui n’auront pas encore abandonné l’écoute avec une ballade douce et un peu brumeuse.


L’album a désespérément besoin d’être réédité. Si vous vous débarrassez d’une bonne demi-heure d’indé-électronique inutile qui ne fait qu’inonder le disque, coupez les bêtises acoustiques de la fin ainsi que quelques chansons similaires en tout point, vous obtiendrez un album correct d’une trentaine de minutes. Par ailleurs, je ne suis pas une grande fan du chanteur Matt Healy non plus. La plupart du temps il se débrouille bien que sonnant un peu idiot, mais parfois sa voix dévie complètement comme sur Ballad of Me and My Brainfart où il passe son temps à glousser étrangement. Seule une poignée de pistes est recommandable.


Quand on pense à tout ce que Manchester a apporté à la musique, on ne peut qu’être déçu par le nouveau cru (même s’ils ne sont pas tout à fait mancuniens). Idem pour le NME qui rate salement son coup sur le bilan 2016.


{S'il ne fallait garder qu'un titre}: Paris. Difficile de recommender une chanson, alors autant en prendre une moins médiatisée.

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le 30 nov. 2016

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