Le nom du premier album de Gérald Genty est à dire rapidement, d'un seul trait, sans respiration. Maintenant vous voyez le jeu de mots ? Car le jeune Gérald aime ça les jeux de mots et autres calembours…Son Autruche en est bourrés (la chanson et pas l'animal). Autre exemple : un de ses titres s'appelle Tong Rider, l'histoire d'un type à qui on a volé son VTT et qui se balade depuis à pied. Tout un état d'esprit, une envie de raconter des petits épisodes de la vie, comme les aléas de la vie étudiante (Détention Universitaire). Vous commencez à cerner le personnage ? A comprendre qu'au niveau de la chanson, Gérald Genty se classe dans la famille Bobby Lapointe : gags et quiproquos à tous les étages. Musicalement on ne pourra que penser à Matthieu Boogaerts. Par le timbre de la voix et par l'instrumentation bricolée, Gérald devient le clone de Matthieu. Tous les deux ont aussi cette même envie de faire bouger avec ce qu'ils ont sous la main (que l'on appellera le "Boogie art"). Gérald Genty sample donc sa voix ainsi que des objets de la vie quotidienne pour en faire des boucles rythmiques. Dès lors, il ne lui restera plus qu'à poser dessus sa guitare. On aimera bien ces petites chansons aux titres à rallonge (Pour l'instant j'suis pas encore connu ça va, mais après…j'sais pas…ou J'ai mis mon maillot de ben…pour allez ! Allo). C'est sympa ; dommage que Matthieu soit arrivé avant (même si l'univers de Gérald Genty est plus humoristique). Mais cet album n'en demeure pas moins sympatoche. Il est pas méchant, ce Genty !