Folk arrangé digne de westerns

L'album est à l'image du premier titre "Sound of violence".
- le son alterne entre Folk, Country et Pop
- on y retrouve ce qui définit un groupe de rock à savoir des textes engagés (globalement qui sonne le glas du rêve américain)
- des mélodies savamment arrangées (peut-être même trop...),
- une créativité en rupture avec un héritage (les textes contredisent parfois la mélodie).

On y retrouve d'autres ingrédients qui rendent cet album intéressant à l'écoute :
- l'ambiance, les coeurs et l'orchestration riche de nombreux titres nous transportent dans une scène d'un western (ex : "Lost Day" ou "All Eyes/For Their Love").
Le groupe ne vient pas de l'Amérique profonde pour rien (Oklahoma) !
- d'autres morceaux ont une consonnance plus Pop méthode Arcade Fire ("Hey hey" ou "Nites out"), avec un son dynamique qui tranchent donc avec les paroles plutôt pessimistes (la fin du rêve américain).
- un sentiment d'intimité porté autant par les mélodies ("Dead language") que par les textes. Intimité également avérée puisque la maison figurant sur l'album est celle qui a servi aux clips de "Lost Day" ou "Hey hey". C'est surtout la maison (louée à un ami) dans laquelle réside le leader du groupe (Jesse Tabish) proche de Portland (Oregon).

Bref un bel album pour une année 2020 bien triste.