Ces Garçons-là
6.9
Ces Garçons-là

Album de Radio Elvis (2018)

"Radio Elvis s’impose déjà comme un véritable héritier du rock poétique"

Deux ans après le joliment réussi Les Conquêtes, Radio Elvis sort son deuxième album. Le trio avait surpris en nous laissant des hymnes pop, des morceaux voyageurs plus longs sans oublier des titres à l’énergie très rock. Ces garçons-là confirme les espoirs que nous avions placé en ce groupe lauréat de la Victoire de la Musique de l’Album Révélation en 2017.


Radio Elvis n’a jamais caché son admiration pour Alain Bashung (le groupe reprend d’ailleurs systématiquement un de ses titres sur scène) et cela s’entend sur ce nouvel opus. Ce qui nous fume nous rappelle les jeux de mots de Volutes, et comme un écho au disque posthume de Bashung qui sort la semaine prochaine, le trio répète plusieurs fois le mot « immortels » (premier titre de En Amont, dévoilé en septembre) sur La sueur et le sang ou sur Bouquet d’immortelles.


Des mots répétés comme des mantras, c’est ce qui fait la force de Radio Elvis. C’était déjà le cas sur le premier album (avec Les moissons ou Solarium) mais ça l’est encore plus sur le deuxième, comme si le groupe voulait aller davantage à l’essentiel, être plus percutant. On entend ainsi des mots ou des phrases réitérées sur 23 minutes, Prières perdues ou Nocturama.


A travers Ces garçons-là, on perçoit l’influence de Dominique A pour le chant de Pierre Guénard (sur Selon l’inclinaison ou Nocturama). Le piano, absent sur Les Conquêtes, nous fait penser à Christophe (sur Prières perdues ou Bouquet d’immortelles). On retrouve la diversité des chansons présente sur le premier album : d’un rythme très pop (23 minutes) à quelque chose de plus grave (Nocturama) ou rempli d’émotions (La sueur et le sang). La titre éponyme de ce second opus le conclut brillamment : un rythme effréné et des paroles évoquant la sexualité et la recherche d’identité qui ne sont pas sans rappeler Indochine.


Ces garçons-là transmet directement son énergie. Diablement pop, diablement rock, Radio Elvis passe sans problème l’étape du deuxième album et de la confirmation en s’imposant déjà comme un véritable héritier du rock poétique.

ViragoSNathan
8
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le 24 juin 2019

Critique lue 144 fois

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Nathan Menez

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