Disc-alifié ?

Je ne pense pas: Settle a marqué un gros point lors de sa sortie, celui de proposer un nouveau type de house, désormais propre aux jumeaux, c'est à dire en fusionnant les sacro-saints 128 bpm et d'autres genres musicaux plus mélodieux comme le R&B, la soul ou la pop. De ce premier album on tire donc une intense envie de faire l'amour en dansant. Oui. Enfin du moins c'est ce que j'ai ressenti.
Ce Caracal reprend donc les ingrédients du premier album (le côté variété pop) mais il le fait tout en mettant moins en valeur la house qui avait tant fait le bonheur des fans... C'est sans doute ceci qui fait défaut à ce dernier long format, je parle du manque de morceaux type When a Fire Starts to Burn, Stimulation, Appolo ou Grab Her, autrement dis les morceaux qui justifiaient clairement le genre musical exercé par le duo (la house et la deep house) et les influences underground qu'ils véhiculaient.
Ici on retrouve parfaitement l'esprit des morceaux comme White Noise ou Voices qui étaient présent dans le précédent opus, c'est à dire une musique très dansante au ton pop; seulement ici, le petit hic c'est que tout l'album est comme ça, on peut donc ressentir un sentiment de déjà vu lors de la première écoute de ce dernier (qui est directement lié à la critique de Caracal: " trop commercial", car le coté underground du groupe est bien moins présent et on aurait tendance par conséquence à rapprocher l'album de la variété voir de l'EDM moderne qui fait tâche dans l'industrie de la musique électronique actuellement.).
Bon,je n'ai toujours pas parlé de la tracklist de cet album ! Alors oui les guests sont nombreux et de qualité qui plus est, et le rendu est très satisfaisant.
Monsieur Gregory Porter apporte son talent de grand jazzman et sa voix si singulière à la musique la plus dansante de l'album, Holding On.Omen et Nocturnal viennent d'ailleurs compléter l'entrée en matière de l'album en terme de remuage de bassins : Sam Smith, l'ami inséparable des deux jumeaux chante sur Omen, une musique entrainante aussi house que pop; et The Weeknd joue l'introduction de l'album en ajoutant son R&B sulfureux à l'électro de nuit de Disclosure sur Nocturnal. La suite est bien sympa, même si le début de l'album est meilleur... J'ai retenu pour ma part la petite touche soul et aérienne de Kwabs dans Willing & Able, puis tout aussi planant pour Good Intentions avec la voix très sensuel de Miguel qui pond un refrain des plus addictifs dans l'album ! Viens ensuite Hourglass qui m'as fait très vite penser à Voices de Settle et qui, de ce fait, m'as forcément fait réagir, je me suis mis à poil et j'ai fait une chorégraphie. Pour finir Echoes, Molecule et Superego m'ont tout autant fait plaisir aux tympans.Echoes aurait très bien pu être F for You 2 tant la ressemblance est frappante, encore une fois on reconnait la pâte des deux frères ! On bouge autant sur Molecule qui rappel comme Echoes que la house est le genre de prédilection de Disclosure. Superego emmène l'album à un autre niveau grâce à une progression plus lente, des beats et des sample plus proche de l'electro-pop et grâce à la voix envoutante de Nao.
Caracal est donc un album à écouter la nuit, moins house, plus pop mais bon faut bien changer, on revient tôt ou tard aux origines dans tous les cas... Après il est vrai que voir les artistes en concert favorise amplement l'écoute de leur album ;)

Cordialement