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Quel doux, si doux plaisir que de découvrir un nouveau coup de cœur musical au détour d'un clic anodin d'une suggestion YouTube. Evidemment signé chez Season of Mist qui agrandit considérablement son roster chaque année, Earth Rot fait plus ou moins partie de cette grosse vague OSDM qui pullule depuis plusieurs années. Plus, car on y retrouve une grosse HM-2 couplée à des riffs qui groovent. Moins, car on remarque que le Black Metal s'invite assez régulièrement dans les compositions des Australiens. Immédiatement séduit par Dread Rebirth, premier extrait disponible sur le net, je n'ai pas tardé à me plonger dans la discographie d'Earth Rot et à anticiper impatiemment la sortie de Black Tides of Obscurity.


Et les racines plus sombres de ce nouvel album se révèlent dès l'intro du deuxième morceau, New Horns, dont les arpèges mineurs ne peuvent cacher leurs origines impies. Du Black Metal, Earth Rot ne garde que les ambiances malsaines et le chant écorché ; le reste balance entre grooves cradingues (le surprenant pattern oriental sur Towards a Godless Shine) et riffs mélodiques plutôt lourds qui rappellent la belle époque de At The Gates. J'entends par là l'époque de Slaughter Of The Soul, évidemment.


Mené par une paire de vocalistes particulièrement inspirés au registre très varié, Earth Rot multiplie les plaisirs. La norme est un growl crié à la Petrov tirant vers le Corpsegrinder, du plus bel effet, souvent doublé par un shriek douloureux. Quelques « OUGH » bien death n'roll sont aussi dispensés, Entombed étant une influence très présente chez les larrons : ça groove. Les breaks sont lourds, entraînants et on a beaucoup de peine à se retenir de secouer la tête au rythme de la caisse claire.


Les leads et solos qui parsèment Black Tides of Obscurity achèveront de convaincre les plus difficiles d'entre vous, et si certains ou certaines ne sont pas conquis par les ponts bien thrashy, je ne comprends plus rien. Inspiré, puissant, généreux, ce troisième album est une sacrée réussite pour Earth Rot, et la promesse d'une carrière qui prend son envol. N'ayant pas la prétention d'inventer quoi que ce soit, le bazar est cependant plus vicieux qu'il n'y paraît. Une efficacité certaine doublée d'une inventivité flagrante permet à Black Tides of Obscurity de n'être jamais lassant, jamais en roue libre, en témoigne son final détonant mais très cohérent.


Chronique écrite pour le webzine Metalorgie disponible à cette adresse : https://www.metalorgie.com/groupe/Earth-Rot

Holy_Rillettes
8
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le 25 mai 2020

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