Atlas
6.7
Atlas

Album de The American Dollar (2010)

The American Dollar est un groupe américain de Post-Rock qui sévit depuis maintenant quelques années dans le circuit underground. Constitué de John Emanuele et de Richard Cupolo, ils comptent 6 albums à leur compteur et ils ne comptent pas en rester là!

Après avoir fait la critique de leur précédent album, vous retrouverez donc la chronique de leur dernier album en date.

Tout commence par le sombre et planant A Few Words. On est assez éloigné du Post-Rock certes trippant de A Memory Stream mais l'ensemble sonne bien, moderne et surtout très bien produit. Les guitares sont au rendez-vous tout comme le piano mais le rendu est plus électronique, plus industriel dans l'âme.

Age Of Wonder est un titre minimaliste doté d'une ligne rythmique cadencé à la boite à rythme et au synthé. C'est le titre qui se rapproche le plus de ce que l'on connait d'eux en terme d'avancée du morceau et de rendu final. L'évolution est malgré tout présente avec un son plus dur, plus sec.

Fade In Out est un très beau titre, intense et aérien. On vogue au grès des riffs et des arpèges de piano. Fascinant et indispensable, c'est sans doute le meilleur titre que peut nous offrir l'album.

Shadows s'annonce dèjà comme un titre sombre et lancinant à l'écoute des premiers accords. Il ne dépareille pas avec le reste de l'album et se veut lui aussi intimiste et précieux. Le break électro se marie parfaitement avec le début du titre pour se terminer aussi vite qu'il n'est apparu. Déroutant pour les amateurs purs et durs de Post-Rock mais réjouissant pour les fans de musiques en général.

Oil And Water souffle le chaud et le froid pendant 2 minutes 50. On retrouve une simili synthèse de ce que propose le groupe depuis le début de cet album avec un son plus cristallin, plus aigu.

Circuits est un titre la aussi calme et planant, c'est vraiment la trame de cet album, on mix allègrement l'électro minimaliste, des synthés échappés d'Hybrid, des sonorités Post-Rock le tout avec une production plus léchée mais aussi plus lisse. Les titres se ressemblent un peu tous de prime abors, ce n'est que la 5-6ème écoute qui nous permet de mieux les différencier et les apprécier.

Red Letter commence directement dans la veine électro-Jungle de Photek. Plus question ici de Post-Rock malgré la présence coutumière du piano. Peut mieux faire, c'est indéniable.

Clones remet donc le couvert avec un piano lointain, une boite à rythme et des guitares aériennes. C'est bien foutu mais un poil redondant avec ce que le groupe nous propose depuis de le début du CD.

Equinox est un très beau titre low-tempo qui me fait furieusement penser à du Way Out West avec des guitares voire du Chicane sans le côté Pop. Excellent titre au demeurant.

Second Sight est un autre très bon titre dans le nouveau registre du groupe. Au fur et à mesure de l'album, The American Dollar nous distille des perles plus variées et surtout

Frontier Melt innove un peu avec des sonorités clairement synthétiques et un peu de noise très discret. On dirait presque de Vangelis au milieu du titre mais la boite à rythme remet vite l'ensemble à flot. Ce n'est pas un mauvais titre mais il est trop bancal et mal achalandé pour plaire à la première écoute.

Flood ressemble à 2 gouttes d'eau aux précédents titres, on tire un peu la langue tant l'album peine à se renouveler. Rien ne le distingue des autres que ce soit en bien ou en mal, un autre titre dispensable.

Escapist clôture donc l'album au bon moment, la lassitude commence à poindre et on se demande tout de même quelle mouche les a piqué pour nous proposer cet album certes remarquable sur de très nombreux points mais loin d'être exempt de reproches. C'est un peu mollasson et lassant sur la fin.

Sur le coup je dois bien vous avouer que je suis circonspect, je m'attendais à un très bon album de Post-Rock et au final, je me retrouve avec un album électro-Rock très low-tempo et surtout très mollasson. Certes les qualités du groupe sont toujours là, la production est léchée, les tirades de guitares et de piano sont toujours aussi belles mais la disparité entre les ambiances et les fluctuations des titres gâche le plaisir. On ne sait sur quel pied dansé et avec le cul entre 3 chaises, le groupe se casse finalement la gueule sans parvenir à trouver un équilibre.

Même instable, cet équilibre aurait pu sauver le tout mais on en est loin malheureusement. C'est donc avec regret que je dois vous mettre en garde envers cet album. Je vous conseille de l'écouter au préalable sur LastFM ou ailleurs car il n'est pas fait pour satisfaire le public Post-Rock et n'est pas assez pointu pour satisfaire les fans d'électro.
LoutrePerfide
6
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Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Love me I'm not that famous! et Comme une lettre à la Post-Rock

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le 20 déc. 2011

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