A l’écoute de Adios Betty, on a la sensation que Porcelain a préparé sa mutation depuis toujours. Depuis ses débuts surdoués qui remettaient déjà en question le post rock (alors que le genre était pourtant à son firmament), en passant par la bâtardise pop/prog assumée, nocturne et envoûtante de Me and my famous lover, Porcelain a toujours joué en marge des codes, des étiquettes. Ce qui marquait aussi dans ces deux premiers albums, c’était le soin apporté aux atours: le sleeve, les arrangements, la production, tout concordait à rendre l’écoute inoubliable, marquée d’un sceau « ambient » bien particulier. Ce que l’on retenait de Porcelain était donc un son (crachant, pluvieux, voire sale pour le premier, lumineux, propre et froid pour le second) assorti d’une image (la détresse pour le premier, une mélancolie bienfaisante pour le second). Rien d’étonnant pour une musique avant tout cinémascope (l’élément vocal étant relégué au second plan).
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