La finalité du concept

Après un EP et deux albums, Fauve ferme la parenthèse et se retire avec un live résumant toute l'aventure, l'ascension étonnante de cette bande.

Depuis le début, mon rapport à Fauve est un peu ambivalent. Dès l'EP Blizzard, j'ai énormément apprécié leur musique, trouvé ça très fort cet aspect intense et cet optimisme désespéré qu'elle dégage. Mais dès le début, j'ai eu cette sensation qu'ils avaient déjà atteint le bout du concept, que le renouvellement était impossible. Impression confirmée lors de la sortie de Vieux Frères 1 et aussi pour Vieux Frères 2 qui sentaient déjà le réchauffé malgré certains morceaux excellents, comme par exemple comme De Ceux ou Sous les Arcades.

Il manquait pourtant quelque chose pour que le concept soit total et révèle toute sa puissance. Cette chose c'était le live. Ça m'a été confirmé l'été dernier quand ils sont passé en concert à Rouen en concert gratuit. Et pourtant j'aurais du m'en douter que ce dernière pièce termine le puzzle et révèle l'ensemble. Car quand on réfléchi, Fauve c'est la vie dans tous ses états, l'amour, la haine, le désespoir, la fougue, l'optimisme, la hargne, alors quoi de plus évident que Fauve en concert démultiplie cette intensité qu'on ressent sur album ? Quoi de plus évident que l'énergie live transcende le concept ?

Bref, il aura fallu un EP et deux albums pour que Fauve livre enfin son trésor.
Cette critique est certainement un peu hâtive, pour tout dire je n'ai même pas fini la première écoute de l'album. Seulement j'ai vraiment eu là une sorte de révélation, un kiff total à l'écoute des trois premiers quarts de ce long concert de plus de deux heures même si toutes les pistes ne sont pas qu'un seul concert, même si certaines interludes, où les membres du collectif livrent leurs sensations et leurs anecdotes de cette folle aventure, nous sortent de l'ambiance concert.

Bref : coup de cœur !