Les meilleurs films de John Carpenter selon toma Uberwenig

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Certainement pas son pire, probablement pas son meilleur, Carpenter livre malgré tout un véritable tour de force anxiogène, un film d'épouvante qui frôle la perfection dans la maîtrise des codes du genre, et transpire la sincérité, la pureté. Le Mal est vraiment Maléfique, les scènes d'anthologie sont nombreuses, et l'ensemble suinte le malaise, et oserait presque faire de l'épaule aux ténors du genre, évoquant parfois les moments de magie maléfique pure qu'offrent L'Au Delà de Fulci, ou Frayeurs.
Revu il y a peu, je l'ai adoré, alors que je le classais plutôt dans les seconds couteaux de la filmo du Big John.

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Hommage vibrant à Lovecraft et à (ça m'écorche un peu la bouche de le dire) Stephen King, là encore, Carpenter prouve sa maîtrise et son amour du genre.
Coup de génie entre horreur, épouvante et fantastique, peut-être son dernier grand film.

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Croisement élégant entre le film d'horreur, le huis clos lorgnant du coté d'Alien (vite fait, hein!), l'actioner burné, et le délire parano qui n'est pas sans évoquer de loin L'invasion des Profanateurs de Sepultures, The Thing continue de marquer générations après générations, de par sa singularité, sa puissance, son ambiance, son rythme avec un Kurt Russell est au sommet de sa forme.
Etonnamment, c'est un des seuls films d'époque du maître à aussi bien vieillir sans porter les stigmates de son époque (le huis clos dans la neige aidant forcément).

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Hymne carpenterien à souhait, on sent l'âme du réalisateur s'insinuer à chaque plan. Pas une trace de compromis, du pur Carpenter, du vrai, comme on n'en fait plus...

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Oui, le film est un peu mou du genou, mais bordel, qu'est-ce que c'est bon!
Drôle, musclé, ultra virulent dans sa critique du spectacle sauce Debord, avec un duel épique, des catch phrases en acier trempé, bref, il ne manque que Kurt Russell pour que ce film gagne sur tous les tableaux. Mais le mulet de Roddy Piper fait malgré tout l'affaire.

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Hors concours de par son format, gâché par une violente faute de goût, il reste cependant cruellement le dernier grand film de Big John, le meilleur épisode de la série Masters of Horror (avec, certains diront, le Takeshi Miike et peut-être Jenifer d'Argento, entre quelques autres).
Mais il apporte surtout une conclusion à un certain nombre d'arcs narratifs de Carpenter qui fonctionnent plus comme des puzzles (à l'exception d'un diptyque/remake...) qui disent autre chose une fois mis en résonance.

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Film fondateur posant plusieurs des thématiques de Carpenter ainsi que bon nombre de ses modes opératoires (dont la manie de composer des OST au synthé qui restent gravées au fer rouge dans nos mémoires), Assaut est un coup de poker transformé en coup de génie.
Ce n'est pas mon préféré, mais il reste dans le haut du panier, et réussit à installer un climat étouffant à souhait, et à imposer le génie du Big John et ses obsessions.

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Jamais plus je ne regarderai le visage de William Schatner de la même façon...
Film frôlant la perfection formelle, revendiquant l'influence du giallo dans l'esthétique et les grands angles sans se faire absorber par elle, un succès plus que mérité pour un film trop souvent assimilé à du slasher à l'américaine façon Vendredi 13, ce qui n'est vraiment pas rendre justice ni à la forme, ni au fond plutôt fin de Halloween.
Préférant la pesanteur anxiogène aux facilités gore de ses contemporains, Carpenter envoie du bois! (normal, avec un nom pareil, non ?)

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Brumes, zombies, on se coirait presque dans un volet cachet de la trilogie de Fulci, la préquelle officieuse de l'Au Delà, ou suite blasphématoire de L'Enfer des Zombies. Excellente redécouverte pour un film souvent minoré par les amateurs du réalisateur. (Et qui aurait sa place, malgré une dimension onirique nimbée de brumes et un rythme peut-être trop lent pour tenir le menton à ses collègues, en tant que préquelle à la Trilogie de la Terreur que forment Le Prince des Ténèbres, Mouth of Madness et Cigarette Burns)

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Redécouverte tardive et au final excellente surprise!
Je n'aime pas Stephen King (à quelques exceptions près), et l'histoire d'une voiture hantée ne m'excitait pas trop, d'autant plus que mes souvenirs de gosse n'étaient pas spécialement flatteurs.
C'est donc à coups de baffes que j'ai revu mon jugement, le film étant étonnamment bien rythmé malgré un matériau difficile à mettre à l'écran.
Comme toujours, la patte esthétique de Carpenter est parfaitement en place, et malgré un personnage qui cabotine à outrance, le film fait plus que se laisser mater, il réussit à être haletant!

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Quand il s'agit de faire un pseudo remake d'un des grands films du réalisateur, autant demander au meilleur, non ?
Oser reprendre la trame de son film et réussir à passionner à nouveau son public sans trahir sont matériau de base, c'est fort, quand même, non ?!
Sacré Carpenter!