SensCritique
Cover Les meilleurs films de 2019

Les meilleurs films de 2019 selon Noe_G

Évidemment c'est un top conditionné la limite aux films que je vois. Si tel ou tel films manque c'est tout simplement que je ne l'ai pas vu.

Liste de

26 films

créee il y a plus de 5 ans · modifiée il y a plus d’un an

Parasite
8.3
1.

Parasite (2019)

Gisaengchoong

2 h 12 min. Sortie : 5 juin 2019 (France). Drame, Thriller, Comédie

Film de Bong Joon-Ho

Noe_G a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je vais laisser décanter un peu et essayer de le revoir tant qu'il passe encore au cinéma pour être sûr de ma note et de ce que j'en pense, afin de rationaliser l'uppercut carabiné que je viens de me prendre au cinéma (au passage ça faisait longtemps que l'actualité en salle ne m'avait pas procuré un tel choc). En tout cas ça faisait longtemps que la lutte des classes n'avait pas été traité au cinéma de manière aussi virtuose, en n'hésitant pas à plonger la tête la première dans le cinéma de genre et l'humour le plus noir/absurde. Cela dit dans tout les cas je pense que c'est mon film de l'année, c'est peut-être un peu tôt pour le dire début juin mais Bong Joon-Ho avec Parasite à mis la barre tellement haut que je ne vois pas quel film pourrait rivaliser.

An Elephant Sitting Still
7.9
2.

An Elephant Sitting Still (2019)

Da xiang xi di er zuo

3 h 50 min. Sortie : 9 janvier 2019 (France). Drame

Film de Hu Bo

Noe_G a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

C'est maintenant un fait assez connu ce film est le premier et le dernier long-métrage de son réalisateur Hu Bo, qui s'est suicidé à la suite d'un contentieux un de ses producteurs, l'important cinéaste Wang Xiaoshuai, sur la durée du film que Hu Bo ne voulait absolument pas diminuer (apparemment il y a eu pas mal de conflit entre les deux, même sur Weibo, c'est étonnant car leurs partis pris dans la représentation de la Chine ne me semblent pas incompatible). Après en voyant le film on sent que l'état d'esprit du réalisateur n'était déjà pas exactement très positif (je retiendrais particulièrement une scène où l'un des personnage se met à hurler dans le vide, à ce moment je me suis dit que ces 4h de film étaient quasiment de l'ordre de l'appel à l'aide). Le film, une fois sorti, a été tout de même soutenu et validé par Wang Bing, excusez du peu.

C'est un film fleuve suivant quatre personnages dans une ville perdue en Mongolie Intérieure, tous ayant le rêve de prendre le train pour aller à la ville de Manzhouli, tous arrivant à un point de rupture dans une société que l'on découvre au fil de leurs interactions. Une société devenue trop étouffante pour eux dans le rapport que les personnes entretiennent entre elles. La caméra reste au plus près de ces quatre personnages et Hu Bo joue très bien avec le flou de la subjectivité des points de vues. Dur d'en dire plus, ce rapport aux personnages et à la société est peut-être parfois maladroit, mais il est franchement difficile de ne pas finir à un moment ou à un autre par être pris par la force et la viscéralité du profond mal être qu'exprime Hu Bo à l'écran.

Le Daim
6.7
3.

Le Daim (2019)

1 h 17 min. Sortie : 19 juin 2019. Comédie, Thriller

Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)

Noe_G a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

C'est surtout un concept fort qui rends le film très intéressant il tient peu dans la durée donc se contenter d'1h15 de film permet d'en conserver l'impact avec une fin est assez forte. Il y a un côté hommage aux films d'horreur à mi-chemin entre le B et Z assez sympathique. Les acteurs sont très bons. Parfois très drôle parfois plus simplement bizarre mais très bon dans cette étrangeté. Et d'une certaine manière c'est peut-être le Quentin Dupieux à l'univers le moins absurde avec un """certain""""" ancrage dans le réel assez intéressant (quoique je ne suis pas sûr que ce soit le terme le mieux approprié pour décrire cela).

So Long, My Son
7.4
4.

So Long, My Son (2019)

Di jiu tian chang

3 h 05 min. Sortie : 3 juillet 2019 (France). Drame

Film de Wang Xiao-Shuai

Noe_G a mis 8/10.

Annotation :

Très beau film, voire fresque, sur le deuil et comment on essaye d'avancer et de vivre malgré tout. L'intelligente mise en scène en toile de fond de la politique de l'enfant unique Chinoise et de la modernisation et l'explosion du niveau de vie Chinois (passer des dernières années Maoïstes aux années 2000 en 3 heures reste un choc sur le niveau d'évolution si rapide de ce pays) étoffe encore le récit. En plus Wang Xiaoshuai est toujours sobre, fin et nuancé dans son propos et il a une profonde réflexion sur la culpabilité d'autant plus au regard du régime Chinois, mais il montre aussi de beaux instants de bonheur, la vie des parents qui malgré l'horreur de leur deuil vaut le coup d'être vécue. Seul très léger bémol le film s'étire peut-être un poil de trop par moment, mais ça reste vraiment léger comme sentiment.

Once Upon a Time... in Hollywood
7.2
5.

Once Upon a Time... in Hollywood (2019)

2 h 41 min. Sortie : 14 août 2019 (France). Drame, Comédie

Film de Quentin Tarantino

Noe_G a mis 8/10.

Annotation :

Ce que j'aime dans cette œuvre c'est sa mélancolie envers un monde qui change Quentin Tarantino aime ses personnages même si il prends un malin plaisir à les démystifier. Il cherche à montrer un autre visage de cette industrie qu'il aime tant à la passer au crible de son style. On peut regretter certains excès mais force est de constater que Quentin Tarantino avec une vraie proposition de cinéma touche du doigt la fin d'un monde, avec un travail sur le méta on ne peut plus pertinent dans cette entreprise de démystification crépusculaire de ce monde qu'il aime tant, malgré tout.

Uncut Gems
6.9
6.

Uncut Gems (2019)

2 h 15 min. Sortie : 31 janvier 2020 (France). Thriller, Drame

Film de Josh Safdie et Benny Safdie

Noe_G a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Us
6.3
7.

Us (2019)

1 h 56 min. Sortie : 20 mars 2019 (France). Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Jordan Peele

Noe_G a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Attention risque de divulgachâge. Pour son deuxième film Jordan Peele nous livre une œuvre imparfaite mais plus maîtrisé et aboutie que son premier film. Le début contient certes quelques gags basiques et irritants histoire de poser le contexte. Cela dit une fois lancé, le film table sur l'ambiance en utilisant que peu et avec parcimonie les jump-scares. On sent une influence venant de la quatrième dimension et de Body Snatchers qui personnellement me plaît beaucoup. Quelques scènes très fortes en terme de tensions ainsi que de la manière dont elle est mise en scène (l'arrivée des doubles devant la maison). Lupita Nyong'o marque par la qualité de son jeu d'actrice. Winston Duke en personnage comique est un peu irritant au début mais très vite devient assez drôle, en même temps que le film se met à développer un humour assez acerbe et grinçant. Le travail avec la musique est pas mal et à noter aussi. Le côté jouissif qui émerge avec l'évolution du film ne laisse pas indifférent car le film couple cela avec une réelle réflexion sur la sauvagerie et la lutte des classes bien qu'elle soit parfois un peu basique.
Jordan Peele pousse cependant le vice assez loin avec la fin qui à mon avis à été très mal comprise avec une révélation qui va beaucoup plus loin que sa simple fonction première certes très maladroite et irritante (sinon effectivement elle n'aurait pas d'autre intérêt que de souligner un retournement de manière très appuyé que j'avais personnellement deviné dès la scène d'introduction du film). Cela dit quelques phrases dans le film m'amènent à penser qu'il s'agit de quelque chose que l'héroïne comme son double cherchaient à refouler et refusaient de se rappeler, pervertissant de manière assez fine le manichéisme du film, contrairement à certaines scènes qui cherchent à nous questionner de manière plus convenue sur la violence des personnages principaux.

La Loi de Téhéran
7.4
8.

La Loi de Téhéran (2019)

Metri Shesh Va Nim

2 h 11 min. Sortie : 28 juillet 2021 (France). Policier, Drame, Action

Film de Saeed Roustaee

Noe_G a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

En voyant La Loi de Téhéran je ne pouvais pas m'empêcher de faire la comparaison avec Drug War de Johnnie To étant donné qu'on y retrouve un traitement assez proche de la drogue, de la peine de mort et d'une scène de fin glaçante. D'autant que comme pour Drug War en Chine, La Loi de Téhéran a du faire face à la censure Iranienne. Ainsi Saeed Roustayi a subi des pressions avant le tournage puis la brigade des stupéfiants Iranienne a essayé d'en empêcher la sortie.

Ceci dit ce n'est pas forcément les tentatives de censures qui font en soi les qualité d'un film. Mais pour autant La Loi de Téhéran est loin d'être un simple copié collé de Drug War, car Saeed Roustayi y développe dans sa première partie une photographie brute de ces quartiers du Téhéran populaire et ses habitants aux abois.

Dans la deuxième partie le film devient presque un huis clos dans les prisons Iraniennes et là où Johnnie To dans son film ne se concentrait que sur quelques personnes, Saeed Roustayi joue beaucoup plus sur les masses et l'ampleur de la population d'addicts. Au delà de la force de l'étouffement provoqué par l’étroitesse et la vétusté des lieux face à une telle masse de gens dans un état catastrophique, les prisons deviennent le lieux parfait pour faire sentir avec brio l'ampleur et les ressorts de la pérennisation trafic de drogue au sein de la société Iranienne.

Enfin dans La loi de Téhéran comme dans Drug War il y a une scène de fin assez proche, traitée sans spectacle mais avec toute la terreur et le caractère clinique qui lui est dû. Quoiqu'il y a un léger bémol que je mettrais à la loi de Téhéran et qui fait que des deux je préfère légèrement Drug War (mais ça se joue à un rien) c'est le côté vraiment trop didactique de La Loi de Téhéran dans sa manière de montrer l'horreur et l'inutilité de la peine de mort. Et ce notamment tout ce qui précède la fameuse scène que je compare à Drug War et le petit dialogue final qui m'embêtent un peu car j'ai presque l'impression que Saeed Roustayi à peur que le spectateur se méprenne sur le discours dans son film (et là je pense surtout à la scène de fin). Je préférais l’ambiguïté d'un Johnnie To qui malgré tout portait une critique au moins tout aussi forte de la peine de mort. Cela dit ça se joue à pas grand chose et le film de Saeed Roustayi appuie bien souvent assez juste là où cela fait mal au sein de la société Iranienne.

Midsommar
7.2
9.

Midsommar (2019)

2 h 27 min. Sortie : 31 juillet 2019 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Ari Aster

Noe_G a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ari Aster montre encore une fois que malgré certaines faiblesses dans ses films, sa capacité à créer un malaise particulièrement dérangeant dans ses films sans céder au jumpscare classique ou même aux ficelles classiques du cinéma d'horreur fait de lui un réalisateur à suivre d'assez près pour peu que l'on s'intéresse au genre. Il crée tout un rapport à la mort perturbant (notamment les traumatisantes 15 premières minutes du film), comme dans Hérédité c'est peut-être la plus grande qualité du film. Il développe une secte assez fascinante avec un certain propos sur l’embrigadement sectaire assez intéressant. Seulement Will Poulter est assez irritant, et certaines outrances (bien qu'elles soient mieux intégrées que dans Hérédité) auraient parfois gagnés à être atténuées. Certaines ficelles peuvent paraître un peu grosses mais à côté le film multiplie les fausses pistes et fait des choix (notamment la fin) qui dérangent. Il étoffe aussi son concept en prenant le temps de développer les coutumes de cette secte/communauté et éviter ainsi les clichés ridicules et préférant quelque chose de plus approfondi et ainsi quand le climax vient plus perturbant.

Ad Astra
6.5
10.

Ad Astra (2019)

2 h 05 min. Sortie : 18 septembre 2019 (France). Science-fiction, Aventure, Drame

Film de James Gray

Noe_G a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Le Lac aux oies sauvages
6.6
11.

Le Lac aux oies sauvages (2019)

Nanfang chezhan de juhuì

1 h 53 min. Sortie : 25 décembre 2019 (France). Thriller, Drame, Film noir

Film de Diao Yi'nan

Noe_G a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Balloon
6.8
12.

Balloon (2019)

Qi Qiu

1 h 42 min. Sortie : 26 mai 2021 (France). Drame

Film de Pema Tseden

Noe_G a mis 7/10.

Annotation :

Balloon de Pema Tseden déjà cela m'a donné une bonne raison de me déplacer et de retourner au cinéma.

Ensuite au delà du portrait de femme c'est en creux le portrait d'un pan de la société Tibétaine à laquelle nous introduit Pema Tseden que je trouve intéressant. Ce portrait de société s'incarne dans ce personnage principal, Drolkar, dans l'injonction contradictoire qu'elle doit subir.
En effet d'un côté elle doit être la femme Chinoise moderne qui ne fait que peu d'enfants, elle ne doit pas être une simple brebis reproductrice dans cette société archaïque très religieuse Tibétaine et que de toute manière un enfant de plus cela commence à faire cher, surtout qu'elle n'a pas les moyens de payer l'amende (tout le monde n'est pas aussi bourgeois que Zhang Yimou à se faire plaisir et faire pleins d'enfants en pleine politique de l'enfant unique, à payer très grassement les bonnes personnes pour éviter les problèmes pour ensuite se précipiter pour se vanter sur Weibo au moment du relâchement de cette politique).
De l'autre elle doit être la femme Tibétaine traditionnelle respectant la nature et ne remettant pas en cause les dire du Lama (l'autorité religieuse du Bouddhisme Tibétain) et ne pas se laisser influencer par le paternalisme des autorités Chinoise incarnées par les symboles de la présence de l'état dans la région filmé par Pema Tseden, l'école et les hôpitaux (quasiment les seuls endroits du film où l'on verra le système d'écriture Chinois d'ailleurs), sinon elle risque d'être salie et le reste de sa famille déshonorée par sa communauté.
Bien sûr Drolkar ne rentre pas réellement dans aucune de ces deux cases et souffre de cette dépossession de son corps.

Cette tragédie féminine, chronique d'une vie au Tibet dans l’œil de Pema Tseden, ce n'est pas toujours parfaite, parfois il y a peut-être des moments maladroits mais cette manière de montrer les régions Tibétaines mérite d'être soutenue.

D'autant que Pema Tseden n'oublie pas un poil d'une certaine poésie qui passe par un livre mystérieux, par l'innocence des enfants notamment dans leur amour des ballons (qui embête tout le monde car cette innocence met à nu tous les malaises enfouis dans la communauté ruinant avec force les efforts de pudeurs de celle-ci), mais aussi par cette belle scène de deuil du grand père de la famille que l'on suit et les rêves qui s'en suivent et finalement par cette chanson Tibétaine au générique tout aussi belle que celle qui était à la fin de Jinpa.

Jallikattu
6.7
13.

Jallikattu (2019)

1 h 31 min. Sortie : 4 octobre 2019 (Inde). Action, Drame

Film de Lijo Jose Pellissery

Noe_G a mis 6/10.

Annotation :

Jallikattu se déroule dans le sud de l'Inde et détourne la fête Tamoule du même nom (même si le film n'est pas fait en langue Tamoule, mais plus dans un lieu en langue Malayalam et serait donc un film de Mollywood) dans laquelle un taureau est relâché et les habitants tentent de la rattraper.

Dans le cas du film la bête s'échappe. La mise en scène de Lijo Jose Pellissery essaye d'être immersive au maximum dans ce village et ses alentours naturels, le tout ressemblant presque à un terrain de jeu assez riche à la fois pour la bête et ceux qui cherchent à la rattraper. Il y a aussi un gros travail sur le son qui mérite vraiment d'être noté mais qui en fait limite trop par rapport à ce qu'est le film.

Et ce travail sur le son est un peu à l'image de l'ensemble du film et de ses limites. Le réalisateur ne cesse de montrer cette histoire de taureau comme révélateur de tension dans ce microcosme qui doit exploser, et même si le film tient pas si mal cette histoire sous tension avec quelques moments forts (d'autres plus attendus), avec souvent une utilisation des mêmes ressorts, il ne développe finalement qu'assez peu sur ces tensions, il n'en fait qu'assez peu de choses (hormis peut-être concernant un des personnages qui doit regagner son honneur). Et quand à la toute fin le film bascule dans quelque chose qui pourrait être radical Lijo Jose Pellissery me semble couper trop vite pour rajouter un petit passage hors de son histoire, semblant surtout là pour surligner assez lourdement son propos.

Jinpa, un conte tibétain
6.5
14.

Jinpa, un conte tibétain (2019)

Zhuang si le yi zhi yang

1 h 26 min. Sortie : 19 février 2020 (France). Drame

Film de Pema Tseden

Noe_G a mis 6/10.

Le Chant du loup
7.3
15.

Le Chant du loup (2019)

1 h 55 min. Sortie : 20 février 2019. Action, Drame, Thriller

Film de Antonin Baudry (Abel Lanzac)

Noe_G a mis 6/10.

White Snake
6.4
16.

White Snake (2019)

Báishé: Yuánqǐ

1 h 39 min. Sortie : 9 février 2022 (France). Animation, Fantastique, Romance

Long-métrage d'animation de Huáng Jiā-Kāng et Zhào Jì

Noe_G a mis 6/10.

Annotation :

White Snake est un film d'animation s'inspirant de La Légende du Serpent Blanc même si le film n'a plus grand-chose à voir avec la légende.

D'ailleurs son plus gros défaut semble être que le discours moral de ce conte ait largement été « disneyisée » (et ici il me semble que les Américains ne soient pas tant que ça à blâmer, car même s'il s'agit d'une coproduction sino-américaine, l'équipe artistique aux manettes semble largement avoir été chinoise), à base d'un discours à tonalité plus moralisatrice qu'autre chose pour bien souligner qu'il faut accepter les différences des autres (ici humains et démons) et ne pas être cruel avec l'autre, mais sinon cela ne va pas chercher à développer beaucoup plus que cela (étonnement si les Daoïste font partie de la mythologie de cette adaptation de la légende, les Bouddhistes semblent largement mis de côté, même s'ils ont l'air d'être davantage présent dans la suite de ce film).
De la même manière l'histoire d'amour au centre de la légende semble avoir également un aspect disneyisant (dans son côté conventionnel) avec un « retournement final » assurant un happy end bien inoffensif.

Cependant, le travail d'animation dans sa manière de représenter cette Chine ancienne et sa mythologie possède tout de même par moment de belles fulgurances, et un univers résultant globalement d'un travail indéniablement appliqué. Ainsi le film, bien qu'étant un peu générique, n'est pas non plus à jeter (d'autant que finalement on est clairement sur le haut du panier des coproductions sino-américaines).

La Femme des steppes, le Flic et l'Œuf
6.2
17.

La Femme des steppes, le Flic et l'Œuf (2019)

Öndög

1 h 40 min. Sortie : 19 août 2020 (France). Comédie dramatique, Thriller

Film de Wang Quan'an

Noe_G a mis 6/10.

The New King of Comedy
6.1
18.

The New King of Comedy (2019)

Xin xiju zhi wang

1 h 30 min. Sortie : 5 février 2019 (Chine). Comédie

Film de Stephen Chow, Herman Yau, Xiao He et Huang Xiaopeng

Noe_G a mis 6/10.

Le Gangster, le flic & l'assassin
6.7
19.

Le Gangster, le flic & l'assassin (2019)

Akinjeon

1 h 49 min. Sortie : 14 août 2019 (France). Policier, Action, Gangster

Film de Lee Won-Tae

Noe_G a mis 6/10.

Annotation :

Un film d'action bien mené avec quelques scènes de poursuites ou de combats assez jouissives sans être révolutionnaire. Cependant si le film peut se targuer d'être hard-boiled sur la forme, le fond reste très sage et consensuel et au delà de quelques punchlines les personnages restent très archétypaux, dans leurs cases morales bien définies et ne vont pas chercher très loin (la performance des acteurs n'est pas incroyable non plus). Le film se veut transgressif mais ne l'est qu'en partie sur la forme (certes jouissive et généreuse dans la violence).

El Camino - Un film Breaking Bad
6.4
20.

El Camino - Un film Breaking Bad (2019)

El Camino: A Breaking Bad Movie

2 h 02 min. Sortie : 11 octobre 2019. Drame, Thriller

Film VOD (vidéo à la demande) de Vince Gilligan

Noe_G a mis 5/10.

Alita: Battle Angel
6.3
21.

Alita: Battle Angel (2019)

2 h 02 min. Sortie : 13 février 2019 (France). Action, Science-fiction

Film de Robert Rodriguez

Noe_G a mis 3/10.

Annotation :

La direction Artistique est sympa, et il y a quelques combats (et les scènes de motor ball) assez jouissifs qui semblent sortis des années 80 et de séries B. Les effets numériques sont plutôt bien utilisés, on est pas dans l'abus. L'univers développé reste sympathique. On retrouve une influence sincère de Blade Runner et Rollerball et des acteurs pour lesquels j'ai un faible comme Christophe Waltz et Jennifer Connelly (qui garde un certain charme), ça c'est pour les bons côtés.
Le problème c'est qu'il y a tout le reste. Les scènes d'exposition sont lourdes au possible, avec en plus des flashbacks explicatifs au cas tu ne comprendrais pas les poncifs que régurgite bêtement pour la xième fois ce blockbuster. Je comprends qu'on apprécie des films, même naïfs qui cherchent à nous faire rêver, loin du cynisme léger et facile de nombre de blockbusters aseptisés actuels, mais là le traitement des thématiques sur les robots et leur humanité est juste beaucoup trop niais pour que j'arrive y croire un seul instant. A la limite la question des inégalités passe un peu mieux (les méchants riches en hauts face aux pauvres qui s'entretuent en bas c'est cliché, vu et revu, mais il y a cette idée qu'on peut se passer d'arriver en haut pour vivre heureux qui pourrait être sympa si elle n'était pas développé comme tout le reste, c'est à dire sans aucune finesse et avec beaucoup trop de violons). Le jeu d'actrice de Rosa Salazar est pas terrible mais bon la pauvreté ce qu'elle à jouer n'aide pas. Quant à Keean Johnson, son jeu est d'une platitude assez triste, quoique digne d'un ado lambda dans un film Young Adult en fait. Du reste l'ensemble de la structure du film est celle d'un film type Young Adult bien balisée avec bien peu de surprises bien lourdement amenés. Et ce cliffhanger de fin n'arrange rien.

Joker
7.6
22.

Joker (2019)

2 h 02 min. Sortie : 9 octobre 2019 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Todd Phillips

Noe_G a mis 3/10.

Annotation :

C'est un film de super vilains trop d4rk et trop social, cela ne rigole plus et c'est aussi subversif qu'un tweet de Juan Branco, aussi prétentieux également malheureusement. Autrement dit c'est une escroquerie mais avec un bon plan de com'.
Le propos politique se veut très très sérieux mais est d'un caricatural et d'une bêtise sans nom. Ça essaye d'être remake de la Valse des Pantins mais Todd Phillips ne semble pas avoir compris la complexité du propos du film de Martin Scorsese. Le réalisateur de Joker préfère nous en faire une pale copie simpliste et manichéenne, où ici les riches incarnés dans le film par d'énormes caricatures sont contre la pauvre victime Joker et les "clowns" avec une référence SUBTILES à la campagne présidentielles des États-Unis de 2016. Le réalisateur pouvait franchement se passer des ÉNORMES clin d’œil à la Valse des Pantins si c'est pour un tel résultat.
La vision de cet homme en ayant marre de ce système et tombant dans la folie pourrait toutefois avoir un côté être jouissif... si elle n'était pas caricaturale au possible. Joker essaye d'imiter Taxi Driver, malheureusement le film de Todd Phillips ressemble davantage à du Darren Aronofsky donc à la vision d'un collégien. La relation entre le personnage principal et sa voisine est d'une lourdeur, qui peut y croire ? (avec un retournement évident mais quand même surligné à mort). Il essaye de créer une ambiance dans son New York des années 1980 mais lors des scènes en extérieur cela reste assez artificiel. Reste certaines scènes qui tentent d'être poétiques ou/et dérangeantes mais elles arrivent trop souvent comme des cheveux sur la soupe.
Et puis la scène de la mort des parents de Bruce Wayne est vraiment un clin d’œil d'une lourdeur infinie.

Crazy Romance
5.3
23.

Crazy Romance (2019)

Gajang Botongui Yeonae

1 h 55 min. Sortie : 2 octobre 2019 (Corée du Sud). Comédie, Drame, Romance

Film de Kim Han-Gyul

Noe_G a mis 3/10.

Annotation :

Globalement même si Kim Han-Kyul tente de renverser les rôles des clichés féminins et masculins de romcom, cela aurait gagné à être plus approfondi, plus personnel et/ou plus corrosif. Malheureusement Crazy Romance reste trop timide pour que la réalisatrice ne fasse autre chose de son film qu'une romcom vraiment clichée. Par exemple rien que le sidekick comique qui fait « « « l'imbécile de service » » » très vite et m'a particulièrement énervé tant il est une caricature sur patte de ce type de film (le genre qui fait une blague qui peut faire rire quand on est emporté par les spectateurs à fond dans le film pour 10 lourdingues et téléphonées).

Malgré les partis pris Crazy Romance ressort donc les codes du genre de manière très artificielle. Reste un petit discours (c'est pas incroyablement traité mais c'est quand même présent), par le biais de petite piques, sur l'hypocrisie qui règne dans ce genre d'openspace où travaillent les deux amoureux ce qui est peut-être parmi les rares choses vraiment drôles du film.

Avengers: Endgame
6.5
24.

Avengers: Endgame (2019)

3 h 01 min. Sortie : 24 avril 2019 (France). Action, Aventure, Fantasy

Film de Anthony Russo et Joe Russo

Noe_G a mis 3/10.

Annotation :

A la base j'étais parti pour écrire une critique. J'ai fais 3 pages puis j'ai laissé tombé parce que j'avais l'impression de ressortir des arguments que j'ai déjà vu partout et j'avais vraiment l'impression d'enfoncer des portes ouvertes pour du clic facile ça m'a énervé. Peut-être que d'ici quelques temps je retravaillerais l'ensemble, mais pour résumer ce film est à l'image de ce qui ne va pas dans la plupart des films du MCU et des frères Russo, quelques belles idées mais une exécution au mieux bancale ou maladroite et au pire calamiteuse. On est arrivé à un point de non-retour pour les blagues elles sont omniprésente dans le film et dosés n'importe comment, ça en devient lourdingue et pauvre. Cet article touche assez juste sur ce phénomène et réfléchit sur ces conséquences (https://medium.com/@Republ33k/et-si-marvel-studios-volait-nos-%C3%A9motions-119d0e1ea70f). Attention l'article divulgâche le film. Il y aussi trop de fan service, même si ce n'est pas le pire problème du film, c'est carrément irritant à la longue quand il s'agit juste de clin d’œil sans développement. Les piques à Retour vers le futur et Terminator sont minable car Endgame est tout aussi incohérent que ces films mais se croit meilleur. La bataille finale en total fond vert sans aucun travail pour l’apparence des sous fifres ennemis rends l'ensemble lisse et bâclée. La course au gant serait sympathique sans ce côté lisse. Reste des microscènes au mieux qui font sourire et regretter qu'elles ne soient pas davantage développés (la scène entre Quill et Gamorra) au pire donnent un côté opportuniste ridicule (la scène avec toute les superhéroïnes qui arrivent comme un cheveux sur la soupe). Heureusement et malgré un côté maladroit au niveau de la construction des personnages dès que l'on y réfléchit 5 minutes la fin est assez belle et donne un sentiment d'aboutissement car pour une fois les frères Russo se posent afin de se laisser aller à l'émotion.
En fait je me rends compte qu'en 2014 la vidéo d'Every Frame a Painting sur Jackie Chan expliquait déjà bien le problème avec Marvel et pourquoi Jackie Chan dans ses films Hong-Kongais fait des scènes d'action plus jouissives et prenantes que n'importe lequel des Marvel :
https://www.youtube.com/watch?v=Z1PCtIaM_GQ&t=287s

The Wandering Earth
5.3
25.

The Wandering Earth (2019)

Liu lang di qiu

2 h 05 min. Sortie : 26 juin 2020 (France). Science-fiction, Catastrophe

Film de Frant Gwo

Noe_G a mis 2/10.

Annotation :

Si il y a bien une chose que l'on peut reconnaître à ce blockbuster Chinois c'est son désir d'énormité, son côté ubuesque par son concept et jusqu'où il le pousse, mais aussi par certains plans vraiment pas mal pour du fond vert donnant un certain sentiment d'énormité, certains décors ou costume sont bossés. Le truc c'est qu'à côté le montage est aux fraises sur certaines scènes, il y a quelques ralentis qui sont justes ridicules. Plusieurs poncifs du film pour ado (malgré une relation père fils plutôt touchante), des flashbacks d'exposition un peu maladroit. Même si il y a un côté un poil épique et fédérateur, le film tombe trop souvent dans un patos lourdingue. La musique à des moments sympa, mais trop souvent elle tombe soit dans la soupe FM soit dans les grosses basses un peu lourde. A part Wu Jing et l'acteur jouant le second rôle Russe dans une moindre mesure, tout les autres acteurs peinent à faire le taf. On a du mal à croire que seul une équipe Chinois se décident à tenter le truc qui va littéralement sauver le monde. Certaines péripéties font vraiment remplissage. Le passage de conflit avec MOSS fait sous-2001 même si il y a quelques nuances intéressantes.

Captain Marvel
5.6
26.

Captain Marvel (2019)

2 h 04 min. Sortie : 6 mars 2019 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de Anna Boden et Ryan Fleck

Noe_G a mis 1/10.

Annotation :

Le pire film du Marvel Cinematic Universe, je crois que même Avengers 2 était moins consternant. La seule qualité du film c'est Samuel L. Jackson en roue libre qui dit n'importe quoi pour essayer d'être drôle. Brie Larson fait le strict minimum pour avoir son chèque (quoique je ne suis pas certain qu'elle soit capable de faire mieux). La planète présenté dans l'introduction est ultra-générique sur fond vert. Sur Terre c'est les années 1990 mais globalement à part des références et blagues qui au bout d'un moment finissent par devenir super lourdingue il n'y a pas grand chose d'autre pour nous le faire ressentir. Je crois que mettre du Nirvana dans le récit de manière très appuyé sans raison autre que c'est cool est vraiment le summum dans ce domaine. Cela dit suivi pas loin derrière de cette affiche de True Lies détruite par Brie Larson parce que soit disant c'est misogyne et non inclusif d'après certains (tapez Captain Marvel True Lies dans n'importe lequel des moteurs de recherche si vous voulez finir atterré) mais mon avis c'est surtout que la réalisatrice et les producteurs du MCU ont du mal avec le cinéma de divertissement et cherchent à le détruire autant que possible. Je sais c'est une interprétation foireuse mais toujours moins que la première. Le message d'apprendre par soi même à maîtriser sa force parce que l'on en est capable serait mignon quoique ultra convenu si il n'était pas exécuté de manière aussi lourdingue dans la mise en scène. Le retournement de milieu de film est intéressant pour un film du MCU mais il est un peu prévisible et surtout bâclé en deux minutes alors que c'est un élément clé du film. Le combat de fin est un dégueulis de numérique venant du personnage Brie Larson et n'a aucun intérêt car elle est tellement puissante qu'elle tient tête seule et sans difficulté à une armée entière. Ce qui risque d'amener des incohérences dans Avengers Endgame si elle n'a dans le film que "simplement" la même force que ses partenaires. Autre incohérence (mais pas extrêmement gênante non plus pour le coup même si il est dur de ne pas y penser) si elle connaît Nick Fury depuis les années 1990 même si elle lui dit d'appeler qu'en cas d'extrême urgence pourquoi il en l'a pas appelé dans les films précédents dans les précédents Avengers dans les grands cas de dangers. Au delà de cela on a les poncifs des prequels, avec du fan service lourdingue où on cherche à tout expliquer même ce qui n'aurait pas eu besoin d'explication et ce jusqu'au ridicule.

Noe_G

Liste de

Liste vue 123 fois

4