Les meilleurs films de 2014 selon Kelemvor

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De la même manière que le 2001 de Kubrick, Interstellar est un film unique. Vraiment unique. Perturbant et déboussolant. De la hard SF comme on en voit trop peu au cinéma, Nolan n'hésitant pas à piocher du côté de Tarkovsky et de son Solaris. Il y a également du Asimov dans cette histoire mêlant réflexions scientifiques poussées et métaphysique spielbergienne, avec un oeil et un sens du spectacle proches de ceux de Ridley Scott. Un véritable pot-pourri des inspirations de Nolan en somme, pour un résultat hors norme dont il est difficile de se remettre malgré les quelques moments de langueur et une musique particulièrement insipide. Car en effet, Zimmer s'est surpassé dans la nullité. Mais on ne lui jettera qu'à moitié la pierre car il n'avait pas accès au scénario quand il a composé la musique du film. Cela reste donc le talon d'Achille de Nolan : savoir mêler grandes oeuvres opératiques et musique de qualité. Pour le reste, c'est du tout bon. Du très très bon, même.

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Très belle surprise que ce Gardiens de la Galaxie, assurément l'un des meilleurs Marvel (à dire vrai, le meilleur selon votre humble serviteur) depuis que Marvel Studios a repris le flambeau - c'est-à-dire à partir de 2008 et la sortie d'Iron Man, pour ceux qui ne suivent pas. Les références et les connexions à l'univers Marvel sont fines, bien amenées, intelligemment traitées, et c'est la moindre des qualités de ce film. Scénaristiquement, c'est du solide. L'humour également. Et les acteurs tout autant. Bref, du tout bon à défaut d'être parfait, car il ne lui aurait pas manqué grand chose pour rentrer dans la cour des chefs-d'oeuvre absolus.

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Peut-être le meilleur Wes Anderson à ce jour. The Grand Budapest Hotel me fait beaucoup penser à À bord du Darjeeling Limited, mais en bien plus réussi. Surtout, l'une de ses plus grandes qualités et de réussir à monter en puissance de bout en bout là où d'autres ont tendance à s'essouffler, sa grandiloquence et sa loufoquerie faisant mouche à chaque séquence. Un très bon film qui n'a en fin de compte que très peu de défauts. Mention spéciale à la mise en scène, brillante et parfaitement pensée, tributaire d'un certain savoir-faire du temps du muet et des grands classiques hollywoodiens.

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Avec intelligence, Gareth Evans évite l'écueil de la répétition et propose un autre chose que le cloisonnement suffoquant de The Raid premier du nom. Cette fois, une ville entière est son terrain de jeu, et de véritables élans scénaristiques se font réellement sentir. Est-ce à dire que l'action devient moins prégnante ? Que nenni, car ce serait sans compter sur la maestria dont sait faire preuve le britannique pour filmer les échanges de tatanes dans la tronche comme on en avait plus vu depuis Bruce Lee. Certains passages tirent hélas en longueur et les perspectives du héros manquent de richesse, mais la fin est tellement anthologique qu'elle vous remettra la tête à l'endroit si par malheur vous commenciez à bailler au bout de 2H.

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Superbe film plein de faux semblants, porté par un Geoffrey Rush au sommet de son art sur une musique d'Ennio Morricone d'une incroyable finesse, pleine de velours et de sensualité. La fin m'est apparue totalement inattendu et parfaitement amenée, ce qui fait de The Best Offer un long métrage disposant de l'un des meilleurs final twist que j'ai jamais vu. A découvrir sans retenue si jamais vous êtes passé à côté de ce petit bijou du cinéma italien.

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Si la mise en scène de Dans l'ombre de Mary - La Promesse de Walt Disney brille rarement pour son intelligence ou pour son audace, les acteurs en revanche éclaboussent de tout leur talent la pellicule, parfaitement aidés il est vrai par un script d'une incroyable densité, malin et finement pensé, permettant de parler de Walt Disney aux détours du portrait esquissé d'une écrivain coincée dont la langue est plus véloce qu'un destrier et le verbe plus tranchant qu'Excalibur. Les retours dans le passé de la mère de Mary Poppins ne sont jamais de trop et illustrent à merveille un biopic qui va toujours plus loin que sa propension naturelle à narrer l'histoire d'un seul individu. A voir donc, et plutôt deux fois qu'une.

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J'ai mis beaucoup de temps à accrocher à Whiplash. À dire vrai, au bout d'1H30, j'y voyais un bon film mais un film loin d'être exceptionnel. Je me disais même à ce moment-là que ma note sur senscritique oscillerait entre le 6 et le 7 avec tout de même cette impression de déception persistante d'autant plus que la presse cumulée à l'avis d'un ami me l'avaient survendu. Et puis vint les dix dernières minutes, ce moment de jazz pur et sincère qui se passe de mots car tout passe dans le regard de J.K. Simmons et Miles Teller. Et là, j'avais compris : ce n'est pas que le film était décevant, mais cette heure et demie devait nous amener à ce finale anthologique où tout prend un sens. À la manière de Morse en quelque sorte. De fait, à partir de ce moment-là, j'en étais convaincu : je mettrai 8/10 à Whiplash et lui offrirait sans l'ombre d'un doute une place dans mon Top 10 de 2014.

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Dans la continuité du premier Dragons, avec son lot de moments épiques et d'instants comiques. La 3D est toujours aussi bien maîtrisée et l'histoire toujours autant plaisante à suivre. Du tout bon du côté des studios Dreamworks !

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Her se rapproche beaucoup d'un film comme Eternal Sunshine of the Spotless Mind en ceci qu'il peint à son tour une fresque des âmes brisées ayant pour corps la noblesse d'un coeur éthéré à qui nulle vaillance ne saurait se refuser quand l'amour, lui, ne cesse de s'échapper. Il y a autant d'évanescence que d'incandescence dans ce film où tout n'est qu'illusion, les certitudes que l'on a sur soi en premier. Et qu'importe si Spike Jonze rend une copie bien plus inégale que celle de Michel Gondry, le poète a délivré son message et avec lui un sentiment de quiétude dans les ténèbres qui habitent parfois nos vies.

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La musique de Hans Zimmer et l'affiche seront en fin de compte les seuls éléments de cet Amazing Spider-Man 2 qui soient détestables car, pour le reste, il est en tout point supérieur à son aîné : les effets spéciaux sont bien fichus, la 3D relativement bien exploitée, les scènes d'action dantesques et parmi les plus impressionnantes jamais vues dans un Spider-Man (tout particulièrement les séquences de voltige de l'homme-araignée au coeur de New York, de loin les meilleures). De plus, fait non négligeable, l'humour, très présent, fait mouche à chaque fois. L'histoire en revanche ne surprendra personne du côté des amateurs de la bande-dessinée, mais elle reste néanmoins correcte tout en amenant le tisseur de toile vers des complications inédites là où The Amazing Spider-Man premier du nom faisait furieusement doublon avec le film de Sam Raimi. En somme, The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un héros est un blockbuster remplissant aisément le cahier des charges et ouvre la période estivale à venir de bien belle manière.

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En ayant conscience que près d'1H30 des 2H30 du film se résument à une immense bataille entre deux clans distincts, Le Hobbit : La Bataille des cinq armées apparaît comme étant le meilleur de la nouvelle trilogie initiée en 2012 par Peter Jackson. L'introduction est à ce titre l'un des moments les mieux filmés à ce jour, même si on n'y retrouve pas tout à fait la maestria éclatante des LOTR. On appréciera notamment le plaisir de contempler des décors naturels plus fréquemment (parce que bon, la bouillie numérique made in Star Wars 1999-2005 des deux premiers volets, moi ça me sort illico de la fiction) et une certaine forme de sobriété dans la mise en scène qui sied agréablement à la construction narrative. Mais on continuera de fustiger les ajouts biscornus du néo-zélandais qui rendent la mythologie de Tolkien bancale en créant des coquilles fort gênantes (et je ne parle pas uniquement du fait de voir un nain et une elfe tomber amoureux l'un de l'autre...). Et cela même en oubliant Tolkien en se fondant sur l'ensemble des six films. Un comble !

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Un film dérangeant et perturbant, parfois cynique mais pourtant insondable. Gone Girl déroute du fait d'une bande-annonce loin de dévoiler l'essence du scénario, scénario qui de mon point de vue manque cruellement d'un vrai twist final pour pleinement convaincre, mais qui ne manquera pas de vous époustoufler pour son originalité et sa noirceur.

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De bonnes choses, mais également de bien vilaines choses propres à Singer depuis le premier X-Men. Or, quatorze ans après, on est tout de même en droit de demander à ce que les défauts de cette saga soient corrigés. Cependant, hormis cette pointe de déception et le constat que First Class est bien meilleur, X-Men : Days of Future Past reste un très solide divertissement aux arguments convaincants, notamment en se basant sur l'un des meilleurs segments de la bande dessinée. Vivement Apocalypse et, pourquoi pas, Le Chant du Bourreau !

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Des recherches esthétiques intéressantes couplées à un trio d'acteurs jouant le coup à la perfection font de Charlie Countryman une véritable petite surprise tant je n'en attendais pas grand chose. Des maladresses sont notables, conséquentes, mais rarement gênantes. Finalement, un poil plus d'audace et de génie dans la mise en scène aurait permis de transformer le coup d'essai en coup de maître. Dommage, mais pas nécessairement dommageable.

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Intéressant dans le concept, Edge of Tomorrow tire néanmoins sur la longueur dans sa dernière partie et semble avoir du mal à trouver un second souffle dans ce qu'il propose. Plus embêtant, rares sont les moments où l'on se sent estomaqué par la mise en scène de Doug Liman, à l'image de son travail sur Jumper. Les acteurs font pourtant le boulot et tire le film vers le haut, et l'ensemble reste fort attrayant même si Oblivion, moins inspiré du côté du script, s'est avéré pour Tom Cruise bien plus mémorable visuellement.

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De très bons moments de mise en scène pour une histoire qui recèle de mystères tout en sachant les estomper à un rythme bien maîtrisé. On regrettera le trop plein de SFX, pas toujours de bon goût, et l'absence d'Andy Lau dans le rôle-titre, plus charismatique que son successeur. Reste un Tsui Hark à son meilleur qui saura enchanter petits et grands.

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Comme toujours avec Antoine Fuqua, les passages à vide sont fréquents et le manque d'inspiration côté mise en scène quelque peu gênant. Mais il y a aussi dans ce Man On Fire bis une montée en puissance saisissante, une manière de raconter tout en jouant habilement sur les tensions contraires, et un Denzel Washington toujours aussi impec'. Un vrai plaisir donc, malgré les faiblesses ici et là.

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Equalizer et John Wick, même combat. Dans la même veine, le film de David Leitch et Chad Stahelski s'avère être moins surprenant et plus convenu, mais dispose néanmoins d'un héros quasi-invulnérable à défaut d'être totalement invulnérable comme le fut Denzel Washington. On reste donc dans un type de film qui met en scène des super-héros sans pouvoir, mais sans concessions ni compromis vis-à-vis de la violence déployée. Sympathique et plaisant à suivre donc, même si le statut de "chef-d'oeuvre" du genre semble bien loin.

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Une suite dans la lignée du premier opus, pas toujours subtile mais avec laquelle on se fend bien la poire quand même. Retrouver ces trois abrutis est un vrai plaisir, d'autant que Jennifer Aniston et Jamie Foxx sont de retour et loin d'être en reste. A ne pas manquer donc, surtout si vous avez accroché à Comment tuer son boss ? premier du nom.

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EN-FIN une comédie française qui vaille le coup ! D'autant que cela commençait à faire fort longtemps que je ne m'étais pas dit ça, entre les nullités pondues par les Michaël Youn et les inepties cinématographiques des Franck Dubosc et autres Gad Elmaleh. Car oui, je n'ai aucune affection pour les Jamel Debbouze, les Elie Semoun (qui a fort heureusement un rôle mineur dans ce film) ou encore le duo navrant formé par Éric Judor et Ramzy Bédia, bien plus drôle sur scène que sur grand écran. Bien au contraire. J'estime qu'ils font partie de cette caste qui n'a de cesse de tuer la comédie populaire française - et in extenso le cinéma français - en nous noyant d'imbécilités loin des canons imposés par les Louis de Funès, les Jacques Villeret ou même, remontons plus loin, les Bourvil et les Lino Ventura. Avec Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?, il ne fait aucun doute que l'on boxe dans une toute autre catégorie. La même que celle des Visiteurs et du Dîner de cons (si l'on se réfère aux derniers grands moments du genre en France) ? Non, bien sûr, mais il est certain que l'on s'en rapproche grandement. Tout comme on peut s'amuser et s'enorgueillir du fait que c'est avec Christian Clavier, célèbre Jacquouille la Fripouille et pourtant perdu dans des drôleries peu amusantes ces dernières années, que l'on retrouve un certain panache que l'on avait plus connu depuis les vannes anti-bobo de Coluche. Un seul mot d'ordre, un seul conseil : filez le voir avec vos amis, vous ne pourrez que vous faire du bien à rire de tout et surtout de n'importe quoi.

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On pourrait se dire : "Rah putain, encore un énième film sur la Seconde Guerre mondiale !". Et, en effet, c'est encore un énième film sur la Seconde Guerre mondiale. Sauf que, cette histoire, elle n'avait jusque-là jamais été racontée. Et c'est George Clooney qui s'en charge, avec tout l'humour et la légèreté qui caractérisent son cinéma, même lorsqu'il traite un sujet aussi sérieux que l'histoire de l'Homme à travers son Oeuvre. Et bien lui en a pris, car cette histoire-là est diablement intéressante et parfaitement racontée. Bien sûr, on pourra fustiger le manque de consistance des personnages ou l'approche un brin trop désinvolte de l'acteur / réalisateur pour nous plonger dans ce que fut la folie des grandeurs d'Hitler et des nazis lorsqu'ils ont crû bon de vouloir s'approprier l'un des pans les plus essentiels de la mémoire collective et universelle, l'art, quitte à la détruire s'ils ne peuvent plus en être les seuls jouisseurs. Mais, en l'état, le film étonne malgré tout pour ce qu'il n'est pas : c'est-à-dire un cours d'histoire aussi chiant que possible dont les maîtres de conférence ont le secret dans nos universités françaises.

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Le premier adjectif m'étant venu en tête lorsque ma compagne me demanda mon avis sur Only Lovers Left Alive fut : "envoûtant". Je lui ai précisé par la suite que ce film était complètement barré et qu'il fallait être sous acide pour rentrer dans le trip de ces vampires jamais sortis des années Woodstock chez qui le trop-plein de LSD semble faire parti inhérent de l'hémoglobine qui coule dans leur veine. Impossible de dire si j'ai apprécié vraiment cette expérience, sinon qu'elle a été, en fin de compte, "envoûtante". Et surtout à mille lieues des merdes pour adolescent(e)s qu'Hollywood nous pond sur les suceurs de sang ces dernières années, Twilight en tête.

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L'erreur de Night Call a été de préparer le spectateur de manière bien trop prononcée au finale du film. A mon sens, un twist final aurait été la construction narrative la plus fracassante pour marquer davantage les esprits. D'autant qu'il y avait nettement matière à broder les fils d'une toile aussi noire que spectaculaire via ce procédé et ainsi surligner plus que jamais la critique faite par le film sur le pouvoir de l'image et la banalisation de la violence sur nos écrans au dépriment d'une morale qui s'étiole à mesure que les années passent. Néanmoins, Night Call reste en l'état un très bon film, prenant et surprenant, mais la sensation prégnante qu'il aurait pu être meilleur (et qu'il ne lui manquait pas grand chose pour cela !) est là.

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Particulièrement dérangeant et presque toujours envoûtant, le dernier Cronenberg se consomme sans modération malgré l'absence de véritables séquences-choc, Maps to the Stars étant un produit fini un brin trop sage au regard des intentions qui l'ont motivé.

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Des moments sans grand intérêt, d'autres vous scotchant frontalement. Un ensemble relativement homogène malgré quelques maladresses (notamment un flashback bien mal amené) faisant du film de Clint Eastwood un des bons crus de l'année 2014. On préférera néanmoins vous recommander That Thing You Do de Tom Hanks dans le même genre.

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On reprochera à A Most Violent Year un mal étrange à prendre franchement son envol pour nous plonger plus loin dans la noirceur d'un récit à qui il ne manque qu'une tension extrême pour tourner à plein régime. Néanmoins, il est à noter qu'Oscar Isaac a rarement été aussi bon, de même que le suspense reste entier malgré les quelques faiblesses dues à la réalisation pas toujours aussi magistrale que l'affiche le prétend.

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Je ne trouve pas que La Vie rêvée de Walter Mitty soit un grand film. Au contraire, je le trouve très inégal et particulièrement candide. Néanmoins, si ce n'est pas un grand film - ni dans la mise en scène, ni au niveau de l'acting -, c'est un film qui recèle de grands moments. De même, cette naïveté fait en fin de compte un bien fou et permet à l'ensemble de briller, laissant, au demeurant, une impression de grandeur qui n'a d'égale que la générosité avec laquelle Ben Stiller nous partage son univers un rien décalé.

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Au gré de longs moments contemplatifs mais redondants, preuve qu'il aurait certainement fallu raccourcir le film d'une bonne vingtaine de minutes, 12 Years a Slave s'avale d'une traite et sans modération, Steve McQueen offrant un discours intéressant et suffisamment documenté pour passionner. Reste que le cinéaste devrait éviter de l'ouvrir dans les interviews à prétendre que seul un noir peut réaliser correctement un film sur l'esclavage, dénigrant au passage les Lincoln et Amistad de Spielberg - mais "oubliant" comme par hasard La Couleur poupre -, sous peine de finir comme Spike Lee, à savoir un vieux con aigri devenu ridicule aux yeux de la profession (cf. son empoignade par journaux interposés avec Quentin Tarantino à propos du terme "nigger" dans Django Unchained, trop employé à son goût). Ceci étant dit, son film demeure très bon. De là à mériter l'Oscar du meilleur film, faut quand même pas déconner.

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Non pas que j'ai le sens de la contradiction, mais contrairement aux avis des critiques, je trouve le volume 2 de Nymphomaniac infiniment plus réussi que le premier volet. Il faut dire que la censure n'avait pas été tendre avec le volume 1, et cela s'est ressenti tout du long. Mais avec cette seconde partie, Lars von Trier touche quelque chose qu'il n'avait pas réussi à effleurer auparavant, trop concentré sur l'aspect pornographique de son oeuvre. Il y a ici une profondeur et une virtuosité dans la mise en scène qui est, je pense, bien plus mémorable et surtout bien plus fine. A vous de vous faire votre propre avis.

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Il faut le savoir, je déteste Keira Knightley. Je ne peux pas voir sa tronche plus de 15 secondes sans avoir irrémédiablement l'envie de l'encastrer dans un mur. Fort heureusement, Kenneth Branagh l'utilise peu, et c'est tant mieux. Pour le reste, les fans de Tom Clancy crieront au scandale, et moi je trouve cette relecture salutaire et bien construite. Suffisamment en tout cas pour avoir envie de revoir Chris Pine dans le rôle, même si le costume de James T. Kirk lui va définitivement beaucoup mieux.