Les meilleurs albums de 2015 selon Evanizblurk

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M'intéressant à l’œuvre de Steven Wilson que depuis récemment, je n'avais eu l'occasion d'écouter que quelques uns de ses albums, dont son précédent opus 'The Raven That Refused To Sing' que j'avais trouvé un peu trop psychédélique à mon goût, ou encore la compilation de ses 'Cover Versions', sympa mais pas hyper transcendant. Je m'attendais donc pas à un tel coup de cœur pour ce nouvel opus. 'Hand. Cannot. Erase.' est un album magnifique, qui s'écoute avec délectation. Résolument plus moderne que son prédécesseur, c'est un album varié, parfois mélancolique, parfois plus joyeux, allant des sonorités pop au metal, et incluant également des passages plus électroniques, mais on retiendra surtout son orientation plus prog que jamais, avec beaucoup de titres assez longs, beaucoup de synthés de différents types (notamment orge Hammond, Mellotron, et même une apparition de Moog) et des solos de guitare à couper le souffle que nous offre Guthrie Govan. Une voix féminine, en la personne de la chanteuse Ninet Tayeb, vient parfois apporter un peu de contraste à certains titres, sans pour autant être trop envahissante. Un chef-d’œuvre de cette année 2015, qu'il va être difficile de détrôner pour moi, bien que l'année est à peine commencée à l'heure où j'écris ces lignes...
Pour finir, je ne regrette pas de m'être laissé tenter, un peu à l'aveugle, par la magnifique version Deluxe de l'album, qui propose un bouquin conséquent de 96 pages permettant de bien compléter le concept de l'album avec des pages de journal intime de l'héroïne, ainsi que de nombreux petits inserts (lettre, carnet, carte postale...), mais également un CD bonus de démos, un DVD et un Blu-ray... rien que ça ! Une édition très belle et très complète.

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Sorti d'un peu nulle part (enfin, en vrai il vient du Liban), Amadeus Awad s'est imposé à moi avec la sortie de 'Death Is Just A Feeling' de par la présence de deux de mes artistes préférés, Anneke van Giersbergen et Arjen Lucassen (Ayreon) et du batteur de Steven Wilson, Marco Minnemann. Et finalement, le monsieur s'avère avoir un certain background et d'autres collaborations prestigieuses par le passé (Russel Allen, Amanda Somerville, Gavin Harrisson...). Bref, j'en arrive à me demander comment cela se fait qu'il ne soit pas plus connu, et que je ne l'ai pas découvert avant.
Sur cet opus, il explore des horizons rock progressif qui correspondent bien à mes humeurs musicales du moment. L'album est assez court mais plutôt varié et somme toute très réussi. Il est agréable d'entendre Anneke sur plusieurs titres, mais Elia Monsef, qui semble être présent sur tous les projets de Awad, est également une bonne découverte. Mon coup de cœur revient au titre 'Lonesome clown' (où Anneke scande le titre de l'album), un titre long et épique comme je les aime.
Incontestablement une excellente découverte en 2015 !

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Pierre angulaire de la période "récente" du groupe, cet album semble entamer un arc de leur carrière où la mélodie côtoie la puissance du death metal dans toute son intensité. C'est épique, coloré de quelques touches folks, en un mot : jouissif !

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Album par lequel j'ai commencé à m'intéresser au groupe et qui fut une agréable surprise ! Si je m'attendais bien à entendre un metal gothique et mélodique en lançant la lecture, je ne m'attendais pas à y découvrir aussi des influences symphoniques voire même orientales. Une certaine richesse, malgré un caractère aussi assez accessible, qui rendent l'album plutôt intéressant et réussi à mon goût.

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J'ai eu un peu de mal à classer et noter ce nouvel album de Kamelot, qui se montrent à la fois fidèles à eux-mêmes et innovants. On retrouve en effet beaucoup d'éléments propres au groupe et rappelant d'anciens albums, jusqu'au chant de Tommy Karevik rappelant parfois celui de Roy Khan. Mais d'un côté, l'album est plus direct, plus incisif aussi. Plus facile ? C'est ce que j'ai pensé aux premières écoutes, mais en creusant d'avantage, je me rends compte que j'aime finalement beaucoup cet album. Mentions spéciales au titre 'Citizen zero", le premier a m'avoir positivement marqué, et aussi à la somptueuse wooden box que le groupe nous offre par l'intermédiaire de sa nouvelle maison de disque Napalm Records, un bel objet bien classe !

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Groupe français de petite envergure, il n'en reste pas moins talentueux et prometteur. Évoluant dans une sphère entre metal atmosphérique et rock progressif, TLE (pour les intimes) nous livre ici un album avec peu de titres (seulement six), dont deux sont cependant plutôt longs (18'31 et 10'03). On est donc dans un style très prog', contrastant avec leur précédent opus en électrique de 13 titres et beaucoup plus "rentre-dedans". Si ce précédent opus était très réussi, il pouvait être assez difficile à appréhender et lasser sur la longueur. Il fallait plusieurs écoutes pour apprendre à mieux connaître chaque titre pour l'apprécier à sa juste valeur. Sur ce nouvel opus, le problème ne se pose pas, l'écoute est plus fluide au premier abord, la musique est plus variée, tout comme la voix de la chanteuse Sandy, qui se montre par exemple inhabituellement éthérée sur 'The field of minds'. Un petit break bienvenu avec l'acoustique 'The fear of loss' suivi d'une piste instrumentale, permet de casser la routine. En bref, cet album se laisse écouter avec délectation et sans ennui malgré les titres longs. Une autre réussite pour ce groupe qui parvient à se renouveler à chaque album tout en restant eux-mêmes.

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Après un 'Meredead' très beau et très folk, s'éloignant des univers metal formatés, et un 'Symphonies Of The Night' qui marquait un retour vers une approche plus commune et pas si marquante, 'King Of Kings' alterne entre titres efficaces, dans la pure tradition Metal symphonique mais plutôt réussis ('Halvdan the Black', 'The waking eye',...) et d'autres aux sonorités parfois celtiques et festives inédites chez Leaves' Eyes ('Vengeance venom', 'Swords in rock'). Au niveau des bonnes nouvelles, on note un featuring de Simone Simons ('Edge of steel'), où malheureusement la voix de cette dernière n'est pas autant mise en valeur qu'on le souhaiterai. Mention spéciale également au très réussi et épique 'Blazing waters', qui clôture l'album (ou presque) de bien belle manière.
Le CD bonus contient quelques pistes intéressantes, en particulier les titres acoustiques, loin d'être mous comme on pourrait s'y attendre, car davantage orientés vers cette ambiance "feu de camp" festif, déjà abordée dans l'album.
Au final, l'ensemble est à la fois efficace et sait faire preuve d'originalité et de renouveau. C'est un album qui aura particulièrement retenu mon attention cette année, comme jamais ne l'avait fait Leaves' Eyes avant ; et ce d'autant plus quand on sait que ce sera le dernier avec Liv Kristine au chant, ce qui est véritablement une tragédie tant son timbre si particulier et sa maîtrise vocale grandissante d'année en année aura marqué l'histoire de ce groupe, qui porte d'ailleurs – et ce n'est pas anodin – son propre nom...

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Une grosse attente de cette année 2015. Quand Arjen Lucassen, créateur de génie derrière le concept Ayreon que j'adule tant, rencontre Anneke van Giersbergen, probablement une des artistes des plus talentueuses et accomplies de son genre à mes yeux, et dont les talents vocaux ne sont plus à démontrer (la dame a tout de même un certain background et un nombre incroyable de projets), le résultat ne pouvait que être intéressant. 'The Diary' est un concept-album de deux CDs, avec un concept original : celui de présenter deux versions différentes du même album. Le premier disque, appelé 'Gentle', présente donc les titres sous des sonorités acoustiques et folks, alors que le second, 'Storm', les oriente vers un style plus metal orchestral, avec parfois l'intervention de chœurs épiques. Les compositions sont réussies, riches en instruments folkloriques (surtout pour le premier disque, donc) tout en restant plutôt efficaces. S'éloignant de son précédent opus d'Ayreon, on sent une volonté de proposer quelque chose de plus accessible de la part d'Arjen. Il n'en reste pas moins que sa patte reste reconnaissable entre mille ! Je regretterai peut-être juste un peu ce point : trop efficaces, les titres s'enchaînent et se ressemblent peut-être un peu trop, d'autant plus qu'on pouvait s'attendre à un contraste plus important entre les versions 'Gentle' et 'Storm' qui ne sont pas toujours si différentes que ça. Un bon album très agréable à écouter cela dit, qui restera sûrement dans le top 3 des sorties 2015.

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Très attendu, 'Endless Forms Most Beautiful' marque l'arrivée de Floor Jansen au chant en studio. Les capacités vocales de la dame, variées et impressionnantes, ne sont plus à démontrer. Pour rappel, elle s'est précédemment illustrée en tant que frontwoman de feu After Forever, avant de démarrer son propre projet ReVamp, tout en enchaînant des apparitions dans divers autres projets (citons par exemple Ayreon, Star One, MaYaN, ou encore Timo Tolkki's Avalon, de triste mémoire). Autant de projets où elle a pu nous démontrer les différentes facettes de sa voix, du lyrique maîtrisé au chant rock hargneux, et même du grunt.
Que d’expectations, donc, pour ce nouveau Nightwish ! Le retour du chant lyrique dans le groupe ? Un peu d'agressivité de la part de la belle ? Et bien non, rien de tout ça. Ou alors en quantité infime. C'est là une première source de déception. Globalement, Floor chante de façon très posée. Ce n'est pas moche, ce n'est pas désagréable, mais ça laisse un arrière goût amer quand on connaît ses capacités. Ici, les titres auraient tout aussi bien pu être chantés par Anette Olzon, la précédente chanteuse du groupe. Peut-être même que ça lui aurait mieux été qu'à Floor.
Autre source de déception : le manque d'inspiration. C'est palpable, beaucoup de titres ressemblent à des choses déjà entendues chez NW, notamment périodes 'Once' et 'Dark Passion Play'. Ainsi, le single 'Élan' a des airs de 'Last of the wilds' ; 'Shudder before the beautiful' et 'Yours is an empty hope' ont des airs 'Dark chest of wonders' (et 'Master pasion greed' également pour le deuxième) ; 'Alpenglow' fait penser à 'Escapist' ; 'My walden' ressemble à 'I want my tears back' (en plus d'avoir également des éléments de 'Élan' et 'Sagan', la B-side du single 'Élan') ; 'Edema Ruh' évoque 'Come cover me'... Les exemples sont nombreux !
Reste le dernier titre, pièce épique de 24 min, le plus long titre jamais composé par le groupe, qui ressort un peu du lot par son originalité, mais aurait pu être compacté pour éviter certaines longueurs. Pour moi, on est pas encore au même niveau qu'un 'Ghost love score' ; ce titre me donne l'impression d'avoir beaucoup de passages vides.
C'est donc une déception de prime abord, même si à force d'écouter, on se met à apprécier mieux les différents titres. Pour ça que la note passe de 6 à 7. Ça reste tout de même un album en deçà de ce que NW est capable de faire et nous a déjà fait par le passé. Il suffit même de revenir un album en arrière !