Les livres qui ont fait votre enfance selon Kris Pot

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Un récit sous forme de voyage initiatique complètement fou... Un oncle et son neveu se retrouve le 35 mai... ils partent pour les mers du sud avec un cheval sur patin à roulettes, en empruntant le passage au fond de l'armoire... premier arrêt : le pays de Cocagne, où on peut se promener dans son lit, on trouve des arbres distributeurs de tartes aux pommes... Un régal de surréalisme et de loufoqueries.
Un livre coup-de-coeur de mon enfance, il m'a appris à rêver, et à ne pas avoir honte ni peur de mon imagination !

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Des enfants, des bêtises, des rires, les illustrations rigolotes de Sempé et la gouaille de Goscinny, c'est la recette du Petit Nicolas, et on aime ça !

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Ne trouvant pas "Histoires du bout du banc" dans les livres d'Enid Blyton sur SensCritique, je me vois contrainte d'ajouter ce "Enid Blyton's Summer Stories" qui reprend certaines histoires parues dans l'édition française.
Histoires du bout du banc, c'est un recueil de petites histoires pour enfants, magiques, merveilleuses : les jouets qui s'animent une fois l'enfant endormi, les fées qui vont au bal habillées de fleurs, sont les souvenirs qui me restent de ce petit livre que je relisais sans cesse à l'âge de 6 ans, première lecture... émotions...

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Coup de coeur pour cette tendre lecture d'enfance, de celle qui forge votre coeur, pour mon malheur... Indécrottable fleur bleue je suis devenue, et je dois dire que c'est en partie à cause de la mièvrerie assumée des écrits sirupeux de la satanée Comtesse de Ségur... J'ai été contaminée par le virus de la justice et du "qui fait le bien récolte le bien, qui fait le mal récolte le mal" distillé par ces petits livres charmants, pour petites filles.
Je préconise à toutes les mères qui font lire ce livre à leurs filles, de leur rappeler gentiment que le monde ne fonctionne malheureusement pas comme ça ! Penser à leur faire lire du Daniel Pennac après, comme antidote ! (pas encore de livres de Pennac à mon époque... dommage... ;)

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Lu ce livre à l'âge de 8-9 ans, j'en garde un bon souvenir, je découvrais "le style polar", les enquêtes, le suspens, avec Alice, jeune fille intrépide et un peu trop curieuse...

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Livre culte, qu'on ne présente plus, ce petit prince m'était un peu passé au-dessus lors de ma première lecture à l'âge de 11 ans. Il faut dire que les livres que l'on doit lire dans le cadre scolaire parviennent rarement à déclencher de réelles émotions chez l'élève qui n'y voit là qu'un exercice fastidieux et obligatoire... Je n'avais pas dérogé à la règle.
Par contre, le relisant quelques années après à mon propre fils, j'ai pris beaucoup de plaisir à redécouvrir ce petit bijou de philosophie et de psychologie, plein de douce cruauté et de positivisme.
A lire et à relire sans modération.

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Lu ce livre la première fois à l'âge de 12/13 ans, lui aussi dans le cadre scolaire, mais là, choc !
Ce récit apocalyptique - plus aucune énergie ne fonctionne... toutes les machines, quelles qu'elles soient, s'arrêtent...- m'a profondément marquée. Après l'horreur qu'elle suscitait, cette apocalypse moderne forçait le monde à prendre un nouveau départ, à vivre autrement, tout était à refaire, sans les machines...
Cette idée m'enchantait. Je faisais connaissance avec un grand écrivain, René Barjavel, dont j'allais lire nombre de ses oeuvres, mais aussi un style littéraire que j'allais affectionner : les récits de fin du monde...

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Boris Vian, c'est un langage, un vocabulaire, un style à part, à lui. Il n'y a pas une seule personne capable d'écrire comme lui : son univers est unique (L'écume des jours, L'automne à Pékin, Elles se rendent pas compte, Et on tuera tous les affreux, etc....)
L'Arrache-coeur, l'histoire : Jacquemort, un étrange psychanalyste roux débarque chez un couple dont la femme vient d'accoucher de triplé... Au village, il y a la foire aux vieux, et puis, on peut aller jeter sa honte à La Gloire, dans la rivière, il est là pour ça... Dans le coin, on a aussi pour habitude de punir les animaux qui fautent, on les crucifie... Malgré toutes ces chouettes occupations, Jacquemort s'ennuie ; il aimerait psychanalyser autre chose qu'un chat, vu que la bonne ne se laisse pas faire... et que le couple est trop occupé avec ses triplés, enfin, surtout la mère, qui veut les protéger, et rien d'autre... Pendant ce temps, son mari délaissé, Angèl, se fabrique un bateau... Jacquemort et lui parlent quelques fois, mais pas de psychanalyse en vue...
Les triplés grandissent, l'angoisse de leur mère avec... Les triplés sont des gamins pas communs... Ils mangent des limaces de couleurs et peuvent s'envoler, sans que leur mère les voie...
Mais elle veille, la mère, et elle a pour idée de génie de leur construire une grande cage d'or pour qu'ils ne puissent plus s'envoler...
Voilà, en gros c'est ça l'univers de Vian... Mais impossible, bien sûr, de rendre ne serait-ce qu'un milligramme de l'ambiance si particulière des livres de Boris Vian... Il faut lire Vian pour se rendre compte de la richesse et de la finesse de sa vision des choses.
Vian a aussi écrit des livres de genre, dans la lignée des grands romanciers noirs américains : Chandler, Thompson... Il sévissait sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, car la censure en France était très sévère, et ses livres furent longtemps interdits de publication : Les morts ont tous la même peau, J'irais cracher sur vos tombes, sont des romans noirs extrêmement sombre, cruel, violent. D'une violence et d'un réalisme parfois insoutenable. A ne pas lire avant 16 ans.