S1 E1 • Où est Astérix ?

Dans ce premier épisode, Jonathan Nossiter filme la résistance du petit village languedocien d'Aniane à la firme américaine Mondavi, qui souhaite acquérir quarante hectares de vignoble.

S1 E2 • La potion magique

La Bourgogne tente de trouver des solutions pour perpétuer la tradition de son terroir et contrer ainsi la mondialisation galopante. A Volnay, Hubert de Montille a acquis une réputation dans son domaine. Son fils Etienne, qui a le sens des affaires, tente de rationaliser la production là où son père oeuvrait par instinct. La soeur d'Etienne, elle, ressemble plus à son père. Hubert de Montille espère que ses deux enfants sauront s'associer pour assurer un avenir pérenne à la propriété. Chez Aubert de Villaine, au domaine de Romanée-Conti, le vin existe depuis la Gaule. Aubert a lui aussi le respect du terroir, une qualité qui dépend surtout du sous-sol. Tous ces viticulteurs espèrent que leurs descendants sauront respecter les traditions de la vigne et du vin.

S1 E3 • Rome ne s'est pas faite en un jour

Dans ce troisième opus, Jonathan Nossiter plonge dans l'univers des grands viticulteurs californiens de la Napa Valley. Ici, longtemps, la famille Mondavi a régné en maître en plantant avec succès les premiers vignobles. Mais dans les années 80, de nouvelles familles se sont installées et ont prospéré. Car la terre de la Napa Valley, favorisée par l'ensoleillement de la Californie, offrait des conditions idéales pour développer de grands vins. Il ne leur manquait que le savoir-faire d'un Michel Rolland, un oenologue français, qui a joué un rôle important dans l'émergence des grands vins californiens.

S1 E4 • Pax Panoramix

En Bourgogne et en Sardaigne, on trouve des vignerons qui veulent garder le savoir-faire ancestral, synonyme pour eux d'une certaine qualité de vie. Bordeaux a une tradition qui fait plus de concessions au modernisme. Peut-être parce qu'il y a très peu d'anciens Bordelais qui sont propriétaires de vignes et que beaucoup sont des nouveaux venus qui font des affaires. Ce sont d'abord les Anglais qui ont fait le vin de Bordeaux dès le XIIIe siècle. Puis, avec la disparition des possessions anglaises en France, les Français, les Italiens et les Allemands se sont mis au commerce du vin. En 1973, une révolution peu commune a secoué le monde du vin bordelais. Mouton-Rothschild, premier des seconds crus classés, passait premier, bousculant la classification de 1855. Certains disent que le Baron a acheté cette classification.

S1 E5 • La Via Appia

Un consultant en vin, Michel Rolland, et un oenologue mondialement connu, Robert Parker, se sont associés afin de travailler sur l'émergence de ce que l'on appelle les «vins de garage». Ces vins produits en très petite quantité sont appréciés des collectionneurs. Michel Rolland voyage à travers le monde entier pour répondre aux sollicitations de propriétaires de châteaux. Ceux-ci font appel à lui afin d'améliorer la qualité du vin qu'ils produisent. Parker et Rolland ont ainsi conçu ensemble le vin Harlan de Californie qui a d'ailleurs obtenu la note maximale. Pour beaucoup, ces vins d'un nouveau genre ne sont que des coups de bluff médiatique. D'aucuns les considèrent comme les breuvages de l'avenir.

S1 E6 • Quo Vademus ?

Robert Parker fait, pour l'instant, la pluie et le beau temps sur le marché international du vin. Très connu et médiatisé, il parvient à imposer progressivement son goût et ses préférences à de nombreux producteurs. Ceux-ci espèrent obtenir une notation ou un commentaire positif de la part de ce critique fameux. Aussi, plusieurs grands crus n'ont pas hésité à se «parkeriser». C'est notamment le cas dans le Bordelais. Michel Rolland, un oenologue français, a ainsi conseillé les producteurs de Saint-Emilion. En Bourgogne, nombreux sont ceux qui tentent de résister à cette uniformisation. Les producteurs s'obstinent à concevoir des vins de terroir, des vins qui peuvent vieillir.

S1 E7 • Tous les chemins mènent à Rome

Les terroirs français font rêver tous les amateurs de bon vin, à travers le monde. Nombre d'entre eux estiment que le vin a d'abord pour objectif d'enchanter les sens. En Bourgogne, à Pommard, le psychiatre Jean-Louis Laplanche explique comment il conçoit la culture de la vigne. Selon lui, le vin c'est d'abord une question de signature qui passe par un authentique savoir-faire. Comme à son habitude, le spécialiste Robert Parker s'avère bien plus prosaïque. Selon lui, ce qui compte c'est d'abord ce qui est dans la bouteille. Rien n'empêche de prendre des libertés avec la tradition. Les producteurs sont amenés à s'intéresser à un marché s'adressant moins aux seuls connaisseurs. Car on observe que nombre de consommateurs ont un goût plus formaté.

S1 E8 • Franchir le Rubicon

En Toscane, le marquis Antinori a créé le vin Ornellaia dans un endroit où la vigne ne poussait pas auparavant. Placé en tête du classement mondial publié par le magazine «Wine Spectator», ce vin est devenu très recherché. En 2002, le domaine du marquis a été racheté par la puissante famille Mondavi de la Napa Valley, aux Etats-Unis. Depuis 2005, il est entre les mains des Frescobaldi, une famille noble très ancienne. En Italie, le vin est en effet souvent l'affaire d'aristocrates qui ont su s'inspirer des méthodes du Nouveau Monde et s'allier avec les Américains pour mondialiser leur vin. Concurrentes en affaires, ces familles savent pourtant préserver leur amitié.

S1 E9 • Et tu brute

Gros plan sur l'audience dont les critiques américains disposent en Italie. Ainsi, Lodovico Antinori explique comment il prépare un nouveau vin correspondant aux critères du magazine «Wine Spectator». Mais les risques d'uniformisation des vins sont réels. De la Napa Valley à la Vénétie, les transactions sont nombreuses car l'objectif est de correspondre à la demande internationale. Contrairement à la France, où la notion de terroir résiste encore parmi les viticulteurs, l'aspect mercantile prédomine en Italie. Certains s'inquiètent de voir l'approche américaine coloniser les esprits européens. Le vin est-il uniquement une affaire de demande ?

S1 E10 • Veni, vidi, vendidi

L'Amérique du Sud, connue pour ses vins produits en grande quantité, est souvent décriée pour avoir cédé aux sirènes de l'exportation à tout va. Or, de grands propriétaires terriens d'Argentine ou du Brésil s'offusquent de voir le fruit de plusieurs générations ainsi galvaudé. Ils affichent sans hypocrisie leur mépris pour les nouveaux hommes d'affaires qui se lancent dans la viticulture. Ce dernier volet donne la parole aux différents protagonistes et tourne le dos aux idées reçues sur les vins américains. Le patriarche d'une famille argentine s'exprime face aux caméras et évoque sa conception du vin comme patrimoine.

S1 E11 • L'entrevue de Bernard Pivot

L'entrevue de Jonathan Nossiter par Bernard Pivot