Saison 2

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Le bâtiment Johnson

S2 E1 Le bâtiment Johnson

Une œuvre maîtresse de Frank Lloyd Wright, l'un des plus grands architectes du XXème siècle. De prime abord, le bâtiment surprend : pas de fenêtres mais des façades de pyrex, de longs murs de brique, des courbes. Partout il se dérobe, on ne sait par où entrer. Vu d'en haut, il a ce profil caréné comme le fuselage d'un avion ou la coque d'un bateau. Vu d'en bas, il cache et il protège. Fermé aux sollicitations du monde extérieur, il est le monde - un lieu qui incite à la concentration et au travail -. Un espace autosuffisant. Et pourtant, il n'y a rien d'oppressant dans ce lieu qui favorise la concentration. C'est un lieu sensuel, aux couleurs chaudes - le fameux rouge Cherokee inventé par Frank Lloyd Wright - et aux volumes arrondis. L'architecte avait promis à Johnson une construction où chacun pourrait se sentir comme dans une forêt de pins ; il a imaginé une forêt de colonnes en forme d'arbres : un sabot de métal, une colonne cylindrique très fine qui monte en s'élargissant pour se terminer par une élégante coupe circulaire. Le documentaire montre combien cette oeuvre fut incroyablement novatrice dans sa conception.

Première diffusion : 17 mars 2001

La Galleria Umberto Ier
7.6

S2 E2 La Galleria Umberto Ier

A Naples, à la fin du XIXème siècle, on construit le plus grand passage couvert d'Europe. Le chant du cygne du genre. C'est à partir de 1820 qu'apparaissent les passages couverts qui vont, dès lors, se multiplier en Europe. Il s'agit de créer au coeur des villes des espaces protégés répondant à deux objectifs : percer de nouvelles rues exclusivement piétonnes pour désengorger l'ancien tissu et offrir au commerce de détail un lieu ouvert à tous. La Galleria Umberto 1er, conçue par Emmanuele Rocco, appartient à la dernière génération de "passages". Sa création, après la terrible épidémie de choléra qui a ravagé l'Italie en 1884, symbolise, pour Naples, la modernité et le progrès. Une occasion de rivaliser avec Milan qui a inauguré la mode des passages monumentaux. Le projet est de mettre en place un quartier luxueux et autonome, fonctionnant comme une ville miniature avec ses appartements, ses cafés-restaurants, son théâtre. La galerie ne parviendra jamais à s'imposer comme cette enclave de luxe dont rêvaient ses promoteurs. Les appartements, inadaptés au climat napolitain, se vendront mal. Ils seront progressivement occupés par des ateliers et des bureaux, tandis que le théâtre du sous-sol deviendra un cinéma de quartier, puis un cinéma porno avant de fermer définitivement dans les années cinquante. Pourtant le projet est une formidable réussite. Il n'est pas de lieu à Naples dans lequel les napolitains de toutes les couches sociales se reconnaissent mieux que dans cette galerie aux airs de palais renaissance, mâtiné d'arc de triomphe romain.

Première diffusion : 19 mai 2001

Satolas-TGV
6.6

S2 E3 Satolas-TGV

Une étonnante structure de béton et d'acier traversée par des TGV lancés à 300 km/h. Une sculpture architecturale de Santiago Calatrava. Le programme est complexe puisqu'il y a trois clients différents, chacun avec ses contraintes particulières. Le Conseil Régional veut un monument qui soit le symbole de la région, la SNCF une gare qui célèbre le TGV, train des temps modernes, et la Chambre de Commerce et d'Industrie de Lyon ne veut surtout pas que la nouvelle gare masque l'aéroport, auquel elle devra être reliée. C'est compter sans le quatrième mousquetaire, l'architecte lauréat Santiago Calatrava, qui tout en satisfaisant le programme demandé, va pouvoir exprimer là son propre tempérament. Cet architecte singulier, passionné par le mouvement et dont la double formation (Beaux-Arts en Espagne, et Polytechnique à Zurich ), lui permet de pousser au plus loin les forces mises en jeu dans la gare. Au final, l'architecture magnifie la structure et sublime le mouvement : le hall de la gare semble un gigantesque oiseau prêt à prendre son envol, et les quais de la gare sont comme une haie d'honneur d'hommes saluant le passage des TGV qui traversent la gare à 300km/h en l'espace de quelques secondes.

Première diffusion : 10 mars 2001

Les thermes de pierre
7.1

S2 E4 Les thermes de pierre

Peter Zumthor réinvente l'idée même du bain. Une mise en scène de l'eau dans tous ses états. À Vals-les-Bains, entre Zurich et Locarno, on exploite depuis un siècle une eau qui jaillit de la montagne à 29 °. Dans les années 90, la fréquentation du complexe touristique et thermal est en chute constante. La commune décide de construire un nouvel établissement et choisit le projet de Peter Zumthor. Le bâtiment est d'abord un volume : un parallélépipède qui semble à moitié enfoui à flanc de montagne. De la route qui traverse le village, on ne voit qu'un grand mur qui semble fait de pierres plates, avec de larges ouvertures qui ressemblent à des failles. Si l'on s'approche, les couches de gneiss - cette pierre traditionnelle utilisée pour les toits des chalets - se superposent par la tranche, toutes identiques et de la même épaisseur, et tracent des lignes horizontales semblables. Une précision et une horlogerie de pierre qui se développent sur des murs de 60 mètres de long, à l'intérieur des grands bains, le long des terrasses. Partout la même pierre, comme le tissu unique d'une expérience unique, soumis aux variations de lumière et en même temps rassurant et immuable.

Première diffusion : 21 avril 2001

L'école des Beaux-Arts de Paris
6.4

S2 E5 L'école des Beaux-Arts de Paris

Le temple du style "Beaux-Arts", la culture architecturale du XIXème siècle, copié dans le monde entier. Située en face du musée du Louvre, l'École des beaux-arts de Paris est l'une des plus anciennes et prestigieuses écoles artistiques. Félix Duban (1797-1870) en devient l'architecte à la faveur de la révolution de 1830. Il va faire de ce haut lieu de la créativité une véritable palette d'architectures. Du portique d'Octavie à Rome aux palais florentins, des loges du Vatican aux fresques polychromes de Pompéi, tout ici est citation, souvenir - du voyage d'étude de Duban en Italie par exemple -, mais aussi ode au passé qui reste exemplaire pour les élèves. Tout est créé pour éduquer l'oeil de ces futurs artistes. Duban organise ainsi la composition générale de l'espace autour de fragments authentiques de monuments de la Renaissance française, faisant cohabiter harmonieusement des traditions et des styles différents. C'est une vision romantique de l'architecture - en rébellion con-tre l'académisme d'alors -, un hommage à l'art tout entier dont la pérennité s'explique par sa diversité même. Archives, maquettes : une fascinante découverte d'un site à part, palais des arts intemporel, en plein Paris.

Première diffusion : 24 mars 2001