Izo semble tout droit né des amours adultérines de la plume de Vian et du pinceau de Magritte : un personnage déroutant, insolite, qu’un narrateur nous dévoile tout au long de quelque 300 pages. Izo a tout de l’humain mais sa particularité est justement de ne pas en être un. Sa véritable nature reste un mystère mais peu importe : ses pérégrinations sur notre bonne vieille terre lui permettent de dénoncer nos travers. Au fur et à mesure de notre lecture surgissent des miroirs dans lesquels nous nous mirons parfois complaisamment souvent honteusement ...
Izo est le premier roman de Pascal de Duve. Il baigne dans un univers surréaliste qui cependant se veut on ne peut plus proche de la réalité jusqu’à se confondre avec elle. Très éloigné des productions suivantes de l’auteur, malheureusement réduites à deux ouvrages, Izo recèle un sens inné de la formule , du jeu de mots qui prendra toute son ampleur au service de sujets plus graves tels que décrits dans Cargo Vie ou L’Orage de vivre.