Haydn 2032

Annotation :

Volume 1 : La Passion. Automne 2014.

https://www.youtube.com/watch?v=NVTrluuuFBU

"Moi j'aime bien la période romantique et le baroque, mais le classique ça me fait chier", ainsi réagit-on très souvent. En effet, l'emblème du baroque : la folie ! celui du romantisme : la fougue ! Et celui du classique, le balai dans le cul.

Peut-être est-ce pour cela que les barockeux de profession ont choisi de commencer par un ensemble de symphonie rappelant leur racine : des pièces agitées et folles ! La première portant même le nom "Tempesta Di Mare", une image que Vivaldi affectionnait particulièrement. Ainsi si Il Giardino avait réussi l'exploit de me concilier avec le baroque, les charmeurs récidivent et réussissent à me réconcilier avec le classique. Car même avec une certaine fougue, la construction des mouvements reste en effet très classique en soi : harmonie simple, claire et directe avec une mélodie directement reconnaissable et des contrastes rythmiques travaillés mais interprétés rigoureusement (contrairement aux farfeluterie Vivaldienne du même groupe).

C'est ainsi que sous le charme de Giovanni on peut voir tout l'intérêt d'une musique qui, si elle ne déborde pas d'inventivité, est pourtant d'une expressivité sans pareille et d'un mélodisme à couper le souffler.

Annotation :

Volume 2 : Le Philosophe. Printemps 2015

https://www.youtube.com/watch?v=1C5D8kByecA

Après la passion, la réflexion. Giovanni se calme quelque peu avec la symphonie éponyme dont le premier mouvement, d'un calme mélodieux, rappelle les cents pas d'un auteur plongé dans ses pensée, juste avant l'illumination du presto ! Si l'album prend moins aux tripes que le précédent, c'est surtout par l'aspect un peu plus pastoral du thème. Tout cela reste tout de même un délice de contraste et de beauté.

Puis, ya pas à dire, Jojo était un mélodiste de génie.