1908-1992
Le langage musical d'Olivier Messiaen ne peut vraiment être rattaché à une école particulière. Parmi les éléments caractéristiques de son langage, on trouve :
- la couleur : Messiaen disait être, intellectuellement, et non véritablement, synesthète ;
- les chants d’oiseaux qu'il enregistrait et transcrivait lui-même, en faisant des recueils complets mais aussi en y faisant référence dans ses autres œuvres ;
- les rythmes, dont les rythmes hindous, en particulier les Deçî-Tâlas, rythmes provinciaux de l'Inde antique, auxquels il fait subir des transformations qui rappellent celles que les contrapuntistes appliquent aux hauteurs : augmentation, rétrogradation, miroir...
- les modes à transposition limitée, gammes de notes dont la composition n’est pas changée par une transposition à la tierce mineure (3 transpositions) ou à la tierce majeure (4 transpositions) ou à la quarte augmentée (6 transpositions), alors qu’une gamme habituelle possède douze transpositions possibles toutes différentes ;
- l'inspiration chrétienne d'un très grand nombre de ses œuvres, selon lui sa source d'inspiration la plus essentielle ;
- la métrique grecque, le plain-chant.
1941 : Quatuor pour la Fin du Temps
pour violon, clarinette, violoncelle et piano
Trio Oriens et Richard Nunemaker, Clarinette
https://www.youtube.com/watch?v=zYpBHc8px_U
1946-1948 : Turangalîla-Symphonie
pour orchestre et deux solistes (piano et ondes Martenot)
Frankfurt Radio Symphony Orchestra, Paavo Järvi
https://www.youtube.com/watch?v=eCO7le_6LzU