Critique : Wild (sur screenreview.fr)

Avis sur Wild

Avatar ScreenReview
Critique publiée par le

Après le parcours de Ron Woodroof dans Dallas Buyers Club, c’est une autre histoire vraie que Jean-Marc Vallée choisit d’adapter au cinéma. En 1994, Cheryl Strayed n’a que 26 ans quand elle est déjà divorcée, accro à l’héroïne et anéantie par la disparition de sa mère décédée quatre ans plus tôt. La jeune femme entreprend alors de rejoindre l’Oregon à partir de la Californie. Un long voyage à travers les Etats-Unis pour se sauver d’elle-même, pour redevenir comme elle le dit joliment, « la fille de sa mère ».
Avec Wild, tiré du best-seller de Strayed, on craignait de se retrouver devant un Into The Wild au féminin. Les deux films n’ont en fait aucun rapport. Si l’expédition de Christopher McCandless, héros du film de Sean Penn, est une mission suicide, celle de Cheryl Strayed est une véritable quête spirituelle. Ils n’ont en commun que le dépaysement offert par les panoramas sauvages de l’Ouest des Etats-Unis et une super bande son (Eddie Vedder pour Penn et Simon and Garfunkel pour Vallée).
Dans le rôle de Cheryl, Reese Witherspoon opère un joli comeback. Après s’être laissée enterrer dans des rom com sans intérêt pendant dix ans, l’actrice signe une performance habitée avec Wild. Malgré ses 23 ans de carrière, l’actrice ne cesse de nous étonner et on compte sur elle pour continuer à le faire. On ne l’avait d’ailleurs pas vue aussi inspirée depuis Walk the Line qui lui avait valu l’Oscar de la meilleure actrice en 2005. A ses côtés, la géniale Laura Dern dégage toujours cette sensibilité à fleur de peau qui permet au spectateur de ressentir sans trop difficulté la peine de notre marcheuse à sa mort. Mais si Reese Witherspoon sera certainement en lice pour décrocher une nouvelle statuette en février prochain, la vraie star de Wild reste Cheryl.
Le spectateur vit littéralement avec cette jeune femme complexe, perdue, vulnérable, touchante mais surtout combattive pendant deux heures. On voyage avec elle, on marche avec elle, on a peur avec elle, on entreprend ce voyage initiatique avec elle. C’est facile de s’identifier à cette femme qui perçoit sa randonnée, domaine dans lequel elle n’a d’ailleurs aucune expérience, comme une sorte de rehab, un chemin de croix au bout duquel elle pourra tout recommencer à zéro. Une belle histoire de rédemption.

Venez découvrir ma critique dans son intégralité et en avant-première sur mon site ScreenReview : http://bit.ly/1tBF4Mq

Et vous, avez-vous apprécié la critique ?
Critique lue 389 fois
Aucun vote pour le moment

Autres actions de ScreenReview Wild