Les morceaux rallongés de solos sauvent le son médiocre

On peut être grand fan d'un artiste et apprécier modérément les Lives enregistrés.
Pour le coup, les griefs ne proviennent pas de ce que l'artiste propose de nouveau. J'y reviendrai.

Mais clairement l'enregistrement est de (très) mauvaise qualité.
- La voix de ténor de Rory ne s'en sort pas trop mal. D'autant plus qu'elle est traditionnellement ni très puissante, ni très maitrisée.
- Par contre, la balance entre les différents instruments crée parfois un gros gloubi-boulga de sons lorsque les percussions, la basse et la guitare jouent de concert. Il n'y a guère que les claviers (façon piano de saloon) qui ressortent nettement.

Ceci étant dit, quel intérêt d'écouter Rory Gallagher en concert ?

1. des morceaux rallongés avec de nouvelles impros.
   Bizarrement le titre phare Tattoo'd lady ne profite de ce travail (il fait les 5mn du titre original).
   J'ai particulièrement apprécié A Million Miles Away dont :

   
   
   • l'introduction mi Led Zep, mi Dire Straits est simple et sublime,
   
   
   • les solos font la synthèse des Animals (House of the rising sun) et avant l'heure du Wish de Pink Floyd.
     Walk on hot coals (album Blueprint) passe également de titre anonyme à performance remarquable !



2. des reprises Blues de Tony Joe White (As the Crow Flies) ou Hutto (Too Much Alcohol) qui sonnent bon le Delta du Mississippi.




3. des inédits à l'image de Back on my Stompin' Ground (After Hours) qui n'existent qu'en version Live et dans nulle autre version originale des albums studios (il réapparait en bonus track dans la réédition de Blueprint en 2000). C'est rare et pour les fans collectionneurs, ça vaut de l'or.

Bref un concert à la qualité de son limite mais indispensable pour les fans tant il met en valeur le talent d'écriture et de guitariste de Rory Gallagher.