Les meilleurs albums de 2021 selon Clément Nosferalis

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Robert Schumann est un compositeur à côté duquel je suis longtemps passé ; ces dernières années, je ne le considérais plus que comme l'époux de Clara.
Cet albums, découvert grâce à France Musique, m'a nettement réconcilié avec lui.

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Il arrive régulièrement, quand on traîne sur le top 100 albums de l'année sur SensCritique et qu'on s'essaie à écouter ce qui est en tête, qu'on aille de déception en déception. Mais là, c'est une vraie perle que les internautes me font découvrir. Je peux mal contenir mon enthousiasme : c'est tout le renouveau du rock anglais qui s'ouvre à moi, avec ce groupe et tous les autres qui gravitent autour. J'ai l'impression, peut-être illusoire, que nous sortons enfin du marasme musical de ces dernières années. L'espoir revient.

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Il est quasiment impossible de se planter avec ces chefs-d’œuvre de Schubert ; mais la réussite est tout de même notable. On la voit aussi bien dans le premier mouvement de la sonate que dans le deuxième mouvement du trio, les deux morceaux les plus célèbres repris ici, et qui sont magnifiquement rendus. Erich Höbarth est un grand schubertien depuis de nombreuses années, et continue de nous transporter. Un petit bémol sur le piano d'Aapo Häkkinen, dont le jeu ne me transporte pas, mais rien de trop grave.

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Je crois que j'aime tous les albums consacrés aux sonates de Scarlatti, -c'est dramatique.

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Pas mes œuvres préférées de Chostakovitch, mais ça fait toujours plaisir de voir un disque sortir sur ce compositeur, et l'interprétation est sympathique.

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Je continue mon exploration de la dark wave, avec ici ce beau groupe islandais. (Le répartition mondiale de cette vague est intéressante : She Past Away est turc, Selofan est grec, Molchat Doma est russe, Lebanon Hanover est allemand, Boy Harsher est américain, et maintenant nous avons des islandais.)

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En parallèle de la poursuite de l'exploration darkwavienne, il y a celle du post punk. IDLES est parfois un peu simple, mais le début de cet album est très bon.

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J'ai aimé peu d'albums de rap ces dernières années, mais celui-ci est vraiment très bon, équivalent à celui de Freeze Corleone (d'ailleurs présent en feat.) l'année dernière.

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Le renouveau du rock britannique passe aussi par la Suède.

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Max Richter est désormais un artiste dont je suis la carrière depuis plusieurs années. Ici, les premiers morceaux, qui sont des réorchestrations de certains de ses grands morceaux, donnent une impression de réchauffé. La suite centrale, qui donne son titre à l'album, m'a laissé en grande partie indifférent. Cela vient du fait que Richter, souvent classé parmi les minimalistes, fait des chefs-d’œuvre justement quand il sort du minimalisme. Ici, on y est. C'est toujours bien, certes, mais un cran en-dessous de ce qu'on peut attendre de lui.

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Je ne suis jamais réellement parvenu à entrer dans le Voyage d'hiver schubertien. Cette version, bien qu'objectivement sympathique, ne m'a pas permis non plus d'y pénétrer plus avant. Si jamais vous connaissez une très bonne version de cette œuvre, merci de me la signaler ; Schubert est mon compositeur préféré, et ne pas parvenir à saisir ce pan si célèbre de son œuvre m'a toujours peiné.

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Il fallait bien que je tombe un jour sur une oeuvre de Beethoven qui ne plairait pas. Il y en a certes qui me laissent indifférents (en nombre cependant anecdotique par rapport à celles que j'adore), mais c'est la première fois, avec ce triple concerto, que je dois arrêter l'oeuvre parce qu'elle me tape sur les oreilles. L'interprétation est-elle en cause ? Je ne crois pas ; si vous en connaissez une autre, je veux bien réessayer. Mais là, j'ai trouvé la pompe beethoviennne, sans la subtilité qui la rend habituellement si puissante.

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Un album tout à fait sympathique pour chiller.
Rien de plus, mais c'est déjà quelque chose.

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shame est un de ces groupes comme l'Angleterre nous en fournit avec une régularité de métronome. Pour celui-ci, deux problèmes m'embêtent :
- la voix du chanteur ; certains aiment les voix cassées, qui compensent par "l'énergie", mais ce n'est pas mon cas ;
- les rythmes tendent vers la frénésie.

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Je suis d'habitude toujours satisfait par les albums de The Black Keys, l'un des groupes restés les plus réguliers sur la longueur. Cependant, cet album résolument chill m'a rapidement lassé ; les meilleurs sons du duo sont habituellement les plus lourds, les plus punchy. "Coal Black Mattie" remonte un peu l'ensemble, mais sans plus.

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Je ne sais pas pourquoi, je me force à écouter chaque album de Lana Del Rey. A chaque fois, je mets 5.

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Booba nous déçoit depuis de nombreuses années ; comme Muse côté rock, on aime néanmoins trop le détester pour ne pas écouter ses dernières productions. Cela d'autant plus que quelques-uns de ses sons récents, comme "Glaive", se laissaient entendre. Mais il n'y a rien à faire : l'album est cohérent dans sa banalité. Rien à se mettre sous la dent côté son comme côté texte. On s'ennuie ferme.

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En haut de cette liste se trouve "For The First Time" de Black Country; New Road, très bel album découvert grâce au top 2021 de SensCritique. En bas se trouve ceci, découvert également grâce au même top. Des perles et des bouses ; la vie, quoi.