Les films les plus attendus de 2023 selon takeshi29

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Quand Hong me met à nouveau Sang dessus de Soo... (cf critique)

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Je viens de m'abonner à "Passion GoPro"... (cf critique)

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De douces notes de piano accompagnent cette petite chose au soleil, où on disserte sur la vie, sur ce qu'on en a fait ou aurait dû en faire, où Jonás Trueba assume pleinement sa filiation avec Rohmer. Une sorte de "Conte..." qu'il faut prendre pour ce qu'il est, une sorte de vignette miniature d'"Eva en août", mignonne, poétique mais un peu légère.

Cette relative déception ne va pas m'empêcher de continuer à suivre Trueba de près, savoir passer d'un (formidable) doc-monstre à ça, ce garçon est décidément aventureux.

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Il aura fallu huit ans pour savoir si tout le talent de July Jung entrevu sur "A Girl at My Door" allait être confirmé. Et selon moi la réponse est cent fois oui car ce "About Kim Sohee" est une sacrée claque, claque de rigueur, de complexité orchestrée en deux parties qui se déploient au départ comme un drame social puis comme un thriller.

C'est donc labyrinthique et pourtant fluide tant le récit est tenu et limpide, le tout convergeant vers une charge, une attaque en règle du système capitaliste. Autrefois au cinéma les tueurs étaient effrayants ou flamboyants, aujourd'hui ils ont des cravates et dirigent des open-spaces.

J'en ai presque trop dit mais d'ici le 5 avril prochain vous aurez oublié ce que je viens d'écrire, et entre nous ce qui prévaut dans ce film n'est en rien un suspense hypothétique, c'est bien plus que ça...

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Je vais au cinéma pour ça, pour avoir les poils qui se dressent d'émotion, pour vibrer au son d'une musique ou à la vue d'une ellipse dans un plan, pour voir naître une grande actrice, pour un réalisateur, l'un des plus excitants de son époque, qui tout en respectant le genre qu'il emprunte y glisse sa folie créatrice.

La dernière scène est bouleversante, cette danse de la folie et de la mort fait monter les larmes, j'aurais souhaité qu'elle ne finisse jamais...

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Portrait audacieux, logique venant de la main d'artistes plasticiens, celui d'un créateur et d'un homme que j'aime par-dessus tout. Je ne développerai pas, ceux qui me "connaissent" un peu savent déjà tout de cette passion, juste vous dire que ce film est original, loin des docs TV racontant par le menu la vie d'un artiste. Ici ce sont des moments de vérité, des instantanés sur scène et dans les coulisses, emballés dans une esthétique qui rend bien hommage à la singularité du Bevilacqua.

Même si j'aimerais que beaucoup de monde aille découvrir "Christophe… définitivement" en salle je me dois par souci d'honnêteté de préciser qu'il s'agit en réalité d'une version "gonflée" (Une vingtaine de minutes supplémentaires) de ce film proposé en ligne par la cinémathèque française au lendemain de sa mort : https://www.senscritique.com/film/personne_nest_a_la_place_de_personne_un_film_avec_christophe/41932780

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Ce que j'aime particulièrement chez Sophie Letourneur c'est la fausse indolence qui se dégage de ses films, et c'est encore le cas avec ce clin d’œil à Rossellini, avec ces voyages aux apparences minuscules mais terriblement malins et en réalité très profonds. La construction n'a l'air de rien mais complexifie soudainement le propos, tout comme le hors champ dont "bénéficie" l'enfant. Et puis il y a cette rencontre évidente, celle de deux farfelus, mais surtout de deux génies comiques.

Beaucoup de gros films s'oublient en un instant, certains petits vous travaillent...

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Je vais faire court, je n'en peux plus de ces jeunes réals américains qui se prennent pour des génies, des AUTEURS, qui semblent en permanence te dire : « Tu l'as vue ma grosse caméra ? », « Tu l'as vu mon film monumental ? ».

Ari Aster semblait pouvoir révolutionner le genre horrifique, son "Midsommar" était qu'on l'aime ou non un objet dingue et réellement nouveau, et là il balance un truc qui à force de présenter des personnages et des situations étranges annihilent toute étrangeté, qui semble aller chez Gilliam, Lynch, et même chez Brian Yuzna, comme si son propre imaginaire était déjà essoré. qui te balance plusieurs films sans prendre la peine d'en faire un seul, qui oublie de diriger un Joaquin Phoenix totalement en roue libre.

Allez, les Chazelle, Astier, Eggers & Co, on dégonfle les melons et on reprend tranquillement la place qui est pour le moment la vôtre dans l'histoire du cinéma. C'est-à-dire vraiment pas grand chose...

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Comment cette toute petite chose aurait-elle été reçue si elle n'avait pas été signée Kelly Reichardt ? J'avoue m'être posé cette question durant toute la projection, car si je fais partie de ceux qui suivent son parcours avec intérêt j'ai vu là un film qui a trente ans de retard. Une époque où il suffisait de faire dans l'indé US, d'aller à Sundance en revendiquant son indolence, pour être considéré comme un génie.

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Mais non Paulo, je ne t'envoie pas sur les roses... (cf critique)

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Alexandre Sokourov est assurément l'un des cinéastes contemporains les plus stimulants, et cette fois de manière flagrante le plus sale gosse, le plus insolent.

Après "Francofonia" qui avait laissé un paquet de monde circonspect, y compris moi, il creuse un peu plus son sillon expérimental, ou plutôt indéfinissable. Les choses sont posées ainsi par le réalisateur : « Dans ce film, vous ne verrez que des archives historiques qui n'ont pas été traitées à l'aide de technologies deepfake ou d'intelligence artificielle. ». Bien énigmatique, mais rien à côté de ce qui va suivre.

On va donc croiser DES Staline, Hitler, Mussolini et Churchill au purgatoire. Napoléon Bonaparte y passera même une tête. Énervés, grossiers, névrosés, stupides, ils se parlent et s'insultent, hantent la scène dans un décor aussi inquiétant que grandiose, se percutent, divaguent, comme cherchant à sortir de l'écran, d'une bulle, y compris sonore. A leur image certains spectateurs chercheront certainement à quitter la salle, tant parler ici d'OFNI, d'expérience n'est pas galvaudé.

Vous êtes donc prévenus, mais ceux qui aiment l'inédit, le jamais vu / jamais vécu en auront pour leur argent...