De tristesse en douleur: Le voyage d'une sorcière dans un monde en feu

Je ne vais pas passer par 4 chemins: c'est une honte que cet anime ne soit pas aussi connu et c'est une honte que la seule critique à ce jour ne dise que ce n'est qu'une Tranche de vie sympathique, car Wandering Witch: The Journey of Elaina est un des meilleurs si ce n'est le meilleur anime de l'année, et je vais vous expliquer pourquoi alors allez tout de suite voir cette série (vous ne voulez vraiment pas être spoiler) et revenez plus tard


Bien maintenant que nous ne sommes qu'entre personne qui ayant vu la série on va pouvoir en parler sereinement. Quand on commence à s’intéresser à l'anime on peut y voir un aspect "Kiki la petite sorcière" voir "My little Witch Academia", et c'est normal, la série essaie de nous piéger. Le premier épisode est d'ailleurs un excellent appas à tout ça, nous offrant un apprentissage prémisse magnifiquement animé et jovial. Le deuxième épisode également, même si plus que jamais on va briser le coté sédentaire appuyant bien sur le coté "Journey of Elaina", un voyage, ou on ne peut qu'apercevoir des bouts d'intrigue d'autres brèves rencontre. Le deuxième épisode nous retirait déjà un peu du coté Bisounours, mais même si quelque peu annonciateur il ne préparait aucunement le spectateur à l'épisode 3, ce foutu épisode 3 qui peu tout à fait se présenter comme le plus grand épisode de la japanime de l'année (fin non si vous avez vu cette série vous savez que l’épisode 9 le surpasse en tout point et est clairement et sans aucun doute le meilleur épisode de l’année mais chaque chose en son temps)


On commence gentiment avec un beau champs de fleurs et une jolie femme qui en demande pas autre service à notre sorcière bien aimée de propager ses fleurs au monde. Tout comme notre protagoniste, le spectateur va gentiment aller propager cet amour autour de nous, jusqu'à un petit village fortifié ou les fleurs sont interdites, elle se fait même "agresser" par un garde. Le spectateur va d'abord penser à une banale intrigue de gentils amis des fleurs face à des totalitaires méchants contre les fleurs, rien d'extraordinaire je vous l'accorde mais exactement ce qu'on attendait venant d'un petit anime mignon...sauf que non. Le spectateur va d'abord être surpris face à la validation de la sorcière qui se rend compte de son erreur, puis il va se sentir trahi, piégé par un peu de bonheur qu'on doit notamment aux 2 premiers épisodes mignons comme tout. Mais il est vite remis dans son esprit, ce jolie coup narratif étant finalement peu percutant, surtout que notre héroïne repart pour en avoir le cœur net sur ses hypothèses. Et on arrive face à cette scène, réellement traumatisante ou on voit l'homme triste ayant agressé la sorcière plus tôt se décomposer vivant dans les bras de sa sœur, déjà végétalisée, suivit d'une armée de zombies végétaux se dirigeant vers la zone. Bon là c'est sûr, notre sorcière va sauver le village on s'est bien fait avoir, bien fait peur aussi mais ça va le faire elle va les sauver. Sauf qu'elle s'en va, en s'en foutant limite de leur sort, et on part sur une nouvelle histoire colorée, et le spectateur ne comprends plus rien, il est perdu. Cette deuxième partie est semblable à la première dans son exécution: elle rencontre quelqu'un de sympa qui l'a conduit dans son village pour l'inviter et qui, par gentillesse, construit un reservoir de bonheur à une esclave continuellement triste. Alors premièrement et pas des moindre, on casse l'image "parfaite" d'Elaina en la montrant comme arrogante et assez narquoise, ce qui n'est pas un défaut, ça l'humanise plus qu'autre chose, c'est juste que c'est étrange de voir ça après 2 épisodes de miss parfaite. Mais la suite est pire, car le spectateur sait très bien qui est cette esclave, la petite sœur disparue d'un personnage qu'on a appris à adoré dans l'épisode 2, et Elaina aussi a l'air de s'en rappeler, enfin pas vraiment. Le visage à l'air de lui dire quelque chose et elle l'a défend un peu mais n'intervient pas, car elle n'est que touriste, elle va juste l'aider face à la violence d'une figure patriarcale qu'elle déteste (on est plus sur une guerre personnelle indirecte), ou on va d'ailleurs valider le fait qu'elle est bien la petite sœur d'un personnage attaché au spectateur. Mais il ne va rien se passer, la sorcière ne se rappelant pas de l'histoire. Et la sorcière va partir en sous entendant explicitement que cet amour porté par le garçon va en fait poussé la jeune prisonnière au suicide.
Bon d’accord, qu'est ce qui vient de se passer? Pourquoi on en est arrivé là après 2 épisodes banals ? Ça va se jouer sur 3 points. Déjà car on nous rappelle le côté « Voyage » qui va rendre les passages épisodiques et assez distant d’Elaina, on a ensuite l’humanisation de sa protagoniste et notamment le coté touriste et enfin le fait qu’on décide de faire de ce monde un monde triste et injuste.


L’Épisode suivant est un peu plus évocateur, on débarque dans un milieu en guerre style Stalingrad plus un Godzilla, on est donc sur nos garde, surtout avec l’épisode 3 en tête. On attend voir le danger venir de l'extérieur et la princesse mourir suivant une destiné peu fiable. On découvre aussi pour la première fois une Héroïne presque méchante avec une manœuvre réellement intéressée qui ne veut pas intervenir et n’aide la princesse que parce qu'elle héberge. L’histoire de l’intro laisse également à penser que c’est la fille maudite mais non, le danger va finalement venir d'entre les murs avec la princesse devenu monstre tuant le monstre devenu victime (son père) dans la folie, révélant par de là son vrai visage.


Les Episode 5, 6 ,7 et 8 et sont calmes voir même trop calme au premier abord. Et pourtant c’est loin d’être idiot. Il faut faire descendre la tension + questionner l’héroïne sur ce qu’elle a vécu. Et on continue de monter l’imperfection mais cette fois ci de façon plus calme. Car dans une volonté de dépeindre le monde il faut aussi monter le beau et le moins beau (sachant qu’après la rencontre de la femme aimant on a toujours en tête la deuxième parties de l’épisode 3). On continue dans la lancée de montrer des défauts de l’héroïne : on apprend qu’elle est susceptible, violente et qu’elle n’assume pas ses actes. Même si pas aussi violent que les épisodes 4 et 5, le contenue reste quand même assez adulte avec une détraquée sexuelle et des poupées à usage...récréatifs. Elle joue encore avec nos attentes en posant par exemple l’intro sur une intrigue de 5 minutes (le mur) alors que la majorité de l’épisode va parler d’une tout autre histoire.
On n’hésitera pas à critiquer des sociétés notamment le mondialisme/tourisme, la sexualisation banalisée ou encore la bien pensance qui ne cache qu’une hypocrisie autant voir plus violente ; il est d’ailleurs intéressant de remarquer que contrairement à beaucoup d’œuvre, Wandering Witch: The Journey of Elaina amène plutôt des idées dites de droites (ce n’est pas un point négatif ni positif d’ailleurs, c’est juste un constat notable car c’est rare), surtout dans une japanimation de plus en plus lisse pour mieux se vendre à l’internationale je trouve qu’il est assez audacieux de critiquer ces choses dans le fonds avec des thèmes comme le mondialisme ou la bien pensance que dans la forme avec un contenue pas lisse du tout, même dans ces épisodes plus «soft ». On met aussi un peu plus le coté « histoire » en avant avec l’histoire narrée par le père à son fils. On va aussi plus mettre en avant la narration par l’absurde qui sans non plus le plier de rire, l’intéresser et lui faire oublier tous le malheur qu’on nous a présenter dans ce monde. Bref 4 épisodes qui approffondissent les thèmes et qui ont surtout comme but d’endormir le spectateur pour lui faire oublier au spectateur les mésaventures de l’épisode 3 et de préparer le terrain pour l’épisode 9… et oui on va en parler de cet épisode 9.


ça commence comme les 4 épisodes précédents (on est loin de l’ambiance Stalingrad de l’épisode 5, on reste dans une jolie campagne). Mais pas vraiment, pas de générique + pas de plan en balais + pas de mise en avant de Eleina qui est ruinée et affamée. Bref elle tombe sur une annonce et on va instinctivement se dire que c’est un entourloupe mais que comme avec les poupées, ça va être bon enfant et se finir de façon amusante. Bref notre sorcière montrant encore une fois ses petits défauts de désir de supériorité, même face à son employé (on apprend également grâce à ça qu’elle a passé 4 années de voyage et qu’elle a donc bientôt 18 ans, ce qui brise un peu le flou du récit mais pas tant que ça car on reste quand même super vague). Et là d’un coup sans prévenir on passe de l’avarice de la sorcière des Cendre à 3 meurtres illustrés et des anecdotes sur les viols répétés d’un oncle sur sa jeune nièce orpheline depuis peu ce qui va la conduire à la folie et au meurtre. Grosse ambiance du coup. Et je ne décrirais pas d’avantage ce sourire gorgée du sang (Horrible Illustration, vraiment) de sens victimes car le spectateur est déjà en PLS dans sa chambre, se faisant trahir pour la deuxième fois en moins de 2h. Ah Ah mais tu crois que c’est fini et bien non, on apprends que cette fille a continué à tuer pour le plaisir et que c’est la mandataire du service, son amie d’enfance qui après être revenu de ses études de magie (sous entendu elle aurait pu la sauver) qui l’attrape et la tue, en nous expliquant précisément comment elle l’a décapitée. Le spectateur est mentalement KO et on est même pas à 5 minutes d’épisodes. Ça s’annonçait déjà s’annonçait déjà tellement pire que l’épisode 3 alors qu’on ne connaissait même pas la requête de la jeune femme
Et on a pas encore parler du pourquoi du comment c’est vraiment horrible. L’héroïne est quelqu'un d’assez égoïste qui ne protège qu’elle même (elle ne rendra pas leurs cheveux entre autre), ce qui fait que la seule magie de ce monde vient de la sorcière qui semble immortelle mais que tout le reste semble soi dénuée de magie soi que cette dernière n’apporte que malheur, ce qui rend vraiment horrible ce monde. C’est ça qui fait peur avec Wandering Witch: The Journey of Elaina, c’est qu’on arrive à créer un monde réaliste dans la magie et même de la démultiplier avec celle-ci sans la dénaturer. Cette maîtrise est aussi incroyable que destructrice pour le spectateur.
Bref revenons sur ce divin épisode 9. Après cette introduction on touche encore une fois avec un point de malaise avec l’abandon des pouvoirs de la mandataire mais bon au finale c’est pas si grave, comme pour la sorcière muette un coup scénaristique va régler la situation (quand je vous dis que les épisodes précédents servent à nous endormir ce n’est pas une blague). Donc on arrive dans le passé et c’est plus jovial, on oublierai presque les images choquantes du début (fin presque). Tout ce passe comme prévu et on rencontre la petite fille encore timide c’est des retrouvailles touchantes voilà puis on éloigne les parents pendant qu’Elaina se prépare à affronter le cambrioleur.
Ce qui est amusant avec de grosses parenthèses c’est que l’horreur vient en plusieurs temps, tous répondant de la pire façon possible aux questions posées lors de la question précédentes:
Déjà on commence à se questionner sur les véritables raisons du meurtres, on y répond par un combat sous entendu par l’utilisation de magie de la mandataire, le combat s’éternise et on se demande pourquoi et l’anime nous répond en arrêtant la fourniture de magie , on sait que quelque chose ne va pas, on se demande donc qui peut être assez fort pour blesser une sorcière accomplie ? Et encore une fois a la pire réponse possible avec non seulement un visage de terreur de la part de Elaina qu’on a jamais vu avant même pendant les épisodes 3 et 4 (ce qui fait déjà très peur en soi) et l’aboutissement de cette préparation arrive juste après quand on découvre le seul visage qu’on ne voulait pas voir mais la seule personne capable de battre la mandataire : la gamine. On a de nouveau droit à ce visage gorgé de sang mais d’autant plus horrible car ici bien réel et en plus exécuté par une petite fille. S’en suit un discoure écœurant de la gamine qui non seulement explique que son père tout comme son oncle la violait mais qu’en plus sa mère jalouse la maltraitait le tout dans un langage enfantin pour bien appuyer sur le peu d’innocence qu’elle a. Ce discoure révélateur fait extrêmement peur grâce à la terreur de proximité, surtout pour une voyageuse obligé de faire des rencontre tous les jours comme Elaina. Encore une fois, on n’essaie pas de nous faire peur avec des artifices mais avec des choses bien réel, la magie n’étant qu’un pont vers le cauchemar, et ça marche, mais le pire reste à venir. La jeune meurtrière va ensuite rejetée l’être aimant, le martyriser et une fois de plus affirmer que se véritable vie est dans le meurtre de gamine puis se jeter sur Elaina plus que jamais destinée à mourir, sauvée in-extremis par une mandataire consumée par la rage. Elle va commencé à torturer une gamine qui hurle de douleur en rigolant, ce qui est juste abominable mais qui plus que ça va nous mettre qu’en même temps qu’Elaina face à deux monstres, face à la vie et ses cotés les plus sombres.
L’horreur qui s’en suit va jouer sur 2 plans se complétant à la perfection pour un des moments les plus importants de la japanime : l’implicite ou on va entre autre exposer les sacrifices de la mandataire condamnée à de nouveau tuer la pour qui elle a littéralement donné son âme, mais aussi à perdre sa magie et surtout à l’oublier, oublier pour qui et pourquoi elle a fait tout ça, finalement en la tuant une première fois elle se condamnait à n’être plus que l’ombre d’elle même, en réitérant la chose elle se condamne à n’être plus rien, car elle a littéralement dédier sa vie à cette gamine donc en perdant les souvenirs de qui elle était elle se condamne à ne plus jamais être elle même. Et bien sûr l’explicite avec les tortures de la petites filles rigolant aux éclats, attendant sa mort (comme le sous entendent les rires et la question à Elaina sur l’avenir) mais surtout la décapitation qu’on fait croire impossible au spectateur (on parle quand même de décapiter une petite fille) mais plus on essaie de l’éviter plus les répercussions sont grave (jusqu’à son oublie par la mandataire). On cache la vue de la décapitation, et on essaie par le bruit et on y arrive pas, comme si on nous obligeait tel un enseignement à voir ce cadavre, à le marquer jusqu’au plus profond de notre âme, et si le bruit ne vous à pas suffit ne vous inquiétez pas, on nous propose une scène effroyable ou on nous montre sans censure le corps de la gamine pendant un bref instant qui a l’air de durée une éternité. Mais ce n’est pas ce moment qui est le pire finalement c’est celui qui vient juste après, celui hors champs, pas pour une raison de censure loin de là mais plus pour nous laisser imaginé la réaction d’une ado après ça, et on peu pas, et juste ça c’est terrifiant. Les réponses dénués d’âmes de la Mandataire, face au ton complètement traumatisé9 et dépassé de Elaina c’est ça le pire, mais ce n’est pas encore fini. Car oui c’en est trop pour la jeune fille, notre unique bouclier qui part, sans prendre son argent et pleurant, disant qu’elle était inexpérimentée et pas prête pour ça, sur un ban, comme si cette journée n’avait jamais commencée, comme si ce n’était qu’un cauchemar de plus dans ce voyage. Non seulement on perd l’identité du personnage (avar, hautaine et peu impacté par les éléments extérieurs de son voyage) mais en plus on nous laisse seul, face à un générique sur fond noir… nous spectateur qui ressentons les mêmes choses que Elaina….terrassée. Cet épisode 9 ne marque pas le début de l’horreur comme les épisodes 3, ni qu’elle pouvait venir de ou on ne l’attendait pas comme dans l’épisode 4, mais qu’on était impacté par ce monde, plus qu’un simple spectateur, ou voyageur, nous en sommes acteurs, pour le meilleur...comme pour le pire.


Quand on repart pour les 3 derniers épisodes on se sent vidé de toute chose. Et on le ressent bien car on ne voit pas notre héroïne volontairement inexistante dans l’introduction pour laisser place à deux personnages qui apparaissait dans des épisodes plutôt calme. On va même continuer en nous parlant de l’histoire de 2 personnages secondaires, ce qui une fois de plus déstabilise le spectateur pressé de voir comment va Elaina mais en plus révéler que le maître de la sorcière des cendres était apprentie de la voyageuse qui guide les pas de notre pauvre sorcière. Bref une petite histoire d’amitié entre 2 femmes qui va servir à tater le terrain pour les 2 derniers épisodes. Malgré une sympathique histoire à plusieurs degrés de lectures (plusieurs gros clichés du Yuri et une blague douteuse sur une possible relation charnelle), on comprend bien qu’on nous place dans quelque chose de grave, même si l’héroïne a l’air d’aller mieux on comprend tout à fait que les 4 personnages principaux se dirigent dans une histoire peu amusante autour d’une mystérieuse boite qui ne peut que faire peur quand on se remémore l’épisode 9 et le fait qu’on soit bientôt à la fin de l’histoire.
L’épisode 11 est une déception, mais une bonne déception, vous commencez à comprendre avec le temps, la série s’amuse à jouer avec nos attentes. On fait face aux fameux antagonistes de la conteuse, aux ennemis limite majeur de la série. On a vraiment peur pour la pauvre Saya mais au final ça reste une bande d’idiot avec une arme tout aussi bête qui se fait battre en 5 secondes. En fait ce n’est pas ça le plus important de l’histoire, c’est sa fin. Là ou la fin de l’épisode 10 pouvait laisser penser que c’est ici que se terminerait son voyage, Elaina montre pour la première fois un désir de se détacher de son symbole et de se réaffirmer en tant que sorcière des cendres, ce qui peut peut être perçu comme une forme de rédemption suite à l’intrigue assez dirigiste par les tomes et surtout aux événements de l’épisode 9.


J’aimerai bien conclure plus tard mais l’épisode 12 est une conclusion des thèses développées dans le reste de l’intrigue ce qui en fait un conclusion à part entière de ces 12 épisodes et c’est vraiment bien car il permet de proposer une bonne fin qui n’empêche pas une suite. L’intro commence avec notre sorcière qui dans un monologue dit qu’elle choisie sa direction mais pas son chemin, ce qui est est quelque chose d’important car c’est une des rares fois dans récit de voyages qu’on va vraiment parler du fait que le voyageur est soumis au monde et non l’inverse là ou c’est suggéré le reste du temps. Après les péripéties que vous connaissez, elle va se réfugier dans le manoir de l’épisode 4 qu’on sait déjà peu efficace face au danger, ce qui nous fait bien comprendre que ça va exploser tôt ou tard. Elle va y faire le rencontre de personnalités multiples qui vont la traiter de d’avoir peu de personnalité, ce qui est assez idiot quand on sait qu’elle est infiniment plus humaine que les monopersonalités, on peu y voir aussi une métaphore de son humanité contre les normes des animes. Toutes les filles sont balayées car elles ne représentent que des ersatz de personnages, ci bien qu’il ne reste plus que la protagoniste et la spectatrice. La protagoniste va se mettre à parler de l’épisode 9, et la spectatrice va mentir comme si elle essayait de se mentir à elle même. On montre bien que l’on est soumis au monde et non l’inverse, et qu’à essayer de devenir acteur de celui-ci on prend responsabilité et on perd, car le monde sera toujours plus fort que nous. Si Elaina cheveux court est si en colère c’est car elle est consumée par la haine contre elle même et non contre se monde, tout se résume à être plus faible qu’un monde, à vouloir être un super héros au lieu d’être ce qu’on doit être à sa petite échelle. Ce qu’arrive à faire notre Elaina (elle est elle même spectatrice, la passerelle entre le spectateur et le monde) qui réussie à n’être qu’une voyageuse peu impactée par ce qui l’entour, malgré le fait qu’elle essaie de faire le bien à son échelle quand elle le peut, ce qui contraste avec son peu d’action faite dans les premiers épisodes notamment la fin de la première partie du 3.
On comprends que bien plus que c’est un combat contre elle même et contre le deuil mais pas que, c’est beaucoup plus profond. C’est vraiment un combat contre elle même de sa place dans ce monde. Combat qu’elle gagne en avouant ce qu’il s’est passé durant l’épisode 9, En acceptant l’horreur d’un monde qu’elle contemple, C’est aussi pour ça qu’elle lit les livres des autres car elle a besoin de tourner la page, d’accepter que l’histoire se répète de n’être finalement rien de plus qu’une voyageuse. Quand elle s’écrase sur le toit c’est comme un retour au début mais la place de l’horloge est là aussi, montrant bien la fatalité de la chose. C’est de là qu’en découle l’envie d’écrire un livre, de décrire un monde aussi fort que magnifique, aussi absurde qu’horrible. C’est normal d’écrire « notre livre » car elle est la spectatrice d’un monde en feu.



Loin de toute magie, on essaie de nous décrire un monde : cruel, idiot, beau, incipit. Ce n’est peut être pas ce que vous attendiez mais pourtant c’est ça la réalité, c’est ça le voyage d’Elaina




La petite sorcière savait bien qu'elle ne pouvait pas tomber
amoureuse, mais pour elle ça n'avait pas d'importance. Elle ne se
posait pas de questions parce que... Elle se moquait des réponses.



Morgane

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le 13 janv. 2021

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Lordlyonor

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