Il y a toujours un contrat implicite entre un scénariste et un spectateur, surtout dans le cas des histoires policières, surtout quand elles sont adaptées de faits réels : à partir du moment où l'histoire s'aventure officiellement sur le terrain du thriller à twists, délaissant toute sa composante sociologique, et rajoutant artificiellement une quantité de faux éléments pour entretenir le suspense, il est interdit de ne pas proposer de résolution, en s'abritant derrière le fait que le fait divers n'en avait pas.
The Watcher, plutôt efficacement il faut le reconnaître, met tout en place pour nous dire que non, ce sera pas Zodiac, ce ne sera pas la Nuit du 12, des productions dont la non résolution était compensée par le traitement d'un autre sujet qui lui était narrativement supérieur. A partir de là, une fois ce chemin emprunté, celui du divertissement qui n'a pour but que la satisfaction face à la pelote de laine dénouée, il est interdit de s'arrêter et de déclarer piteusement que les nœuds resteront faute d'avoir su quoi en faire.