Entre le western et la chronique familiale

The Son est une série au format assez original (bien que déjà vu dans This Is Us) qui consiste à mélanger la chronique d'une famille texane en mélangeant le vécu des personnages sur différents moments de leur vie.
On découvre ainsi la vie d'un propriétaire texan, durant sa jeunesse et beaucoup plus tard lorsqu'il est le patriarche d'une famille. P. Broosman campe, avec une certaine classe, cet homme, sans pitié pour faire fructifier ses affaires. On est alors au début du siècle, la découverte du pétrole va chambouler tout l'équilibre économique de la région. La série surfe sur les habituels leviers des chroniques familiales, les relations filiales difficiles, les trahisons, les liaisons amoureuses, les assassinats etc...
Mais on s’intéresse au moins autant (si ce n'est plus) à la jeunesse de ce patriarche où il est capturé par des indiens qui ont massacré sa famille. Il découvre durement les lois et les règles de vie de la tribu au fur et à mesure qu'il s'intègre à cette nouvelle "société".
Les flashbacks entre ces deux périodes sont fluides et on passe de l'une à l'autre sans ennui.
La saison 2, la dernière, ajoute une troisième "temporalité" puisque qu'on y suit, de nos jours, la petite fille de P.Broosman, elle même grand mère et qui gère toujours le domaine.
Cette deuxième saison est meilleure que la première, le procédé est le même mais elle présente et conclut tous les les éléments du puzzle. Les personnages ont une vraie épaisseur. Les épisodes s'enchaînent sans temps mort. Il n'y a pas de faiblesse, de pause dans le scénario.
Dans l'ensemble cette série, qui n'est pas non plus un chef d'oeuvre, est bien menée de bout en bout. Il y a un, début, un milieu et une fin claire, nette et précise... et surtout pas de cliffhanger.
Ouf, cela fait du bien d'avoir des showrunners qui savent conclure leur série.