The Mandalorian
7.1
The Mandalorian

Série Disney+ (2019)

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Débarrassé de l'impératif de participer à la mythologie mystique des Skywalker et aux grands destins de la saga, The Mandalorian réussit d'abord parce qu'elle assume ce qu'elle a raison d'être : une série de genre et d'exploitation.


Jon Favreau est un fan évident. Son amour pour la trilogie originelle est présente à chaque plan. L'utilisation d'animatronics en lieu et place de modélisation numérique d'aliens, les ambiances très Tatooine, la domination du mystique et de la survie sur le politique : Tout nous renvoie à une ère pré-midichloriens. Là-dessus, et à l'image toujours de la première trilogie, Favreau, Kennedy et Filoni greffent tout à tas de références évidentes au western, au film de samouraïs et évidemment à son propre univers sans jamais appuyer de façon outrancière les clins d’œil en pratiquant le name dropping.


Série d'épisodes offrant une indépendance réelle à ses aventures de 35 minutes, elle suit donc un chasseur de primes solitaire et appartenant à un ordre religieux lui confessant un code d'honneur drastique. Un samouraï donc. Ce dernier rencontre tout ce que la bordure galactique peut trouver de shérifs, villageois sous la menace de bandits, clans d'indiens, prisons à évader et diligences à attaquer. Des aventures de cowboy donc. Le prétexte ? Des échanges de services entre les personnages rencontrés qui ont besoin d'un bon mercenaire, et le Mandalorian qui s'est entiché de ce fameux bébé Yoda et doit donc se cacher puis retrouver le foyer de son protégé.


De 2020, après deux décennies de séries cliffhangers ou inscrivant leurs intrigues sur une demi-douzaine de saison, ça sonne clairement comme une succession de quêtes annexes d'un jeu Rock Star. On aurait tord d'attendre d'un épisode plus qu'une courte aventure honnêtement construite et s'articulant sur des bastons sympathiques (Gina Carano, excellente recrue pour mettre des tatanes), un univers réconfortant avec des personnages secondaires drôles et un duo star peu loquace mais diablement charismatique. En effet, le Mandalorian, sans visage et quasi mutique, en impose par une gestuelle et un design quasi mystique alors que "l'enfant" régale de mignonnerie, et l'interaction fonctionne très bien. Elle permet aussi de donner du liant à ces aventures qui peuvent laisser l'impression d'en manquer.


Une série avec peu de prétentions donc, ce qui est rafraichissant pour du Star Wars, mais une réelle envie de faire vivre son univers chéri. La deuxième saison accélère assez nettement sur la fin avec l'inscription du récit dans un univers étendu ajoutant la présence d'autres personnages canons avec lesquels il va falloir compter. Profitons-en donc bien, la volonté de tisser des connexions dans tous les sens entre les spin-offs et séries animées pourraient bien alourdir le bonbon simple et efficace qu'a été The Mandalorian pendant deux saisons.

Mafelele
6
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Créée

le 4 janv. 2021

Critique lue 59 fois

Antoine Maf

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