"Une femme s’assoit sur la banquette d’un diner.
- Mon mari a un cancer en phase terminale, j’aimerais que vous le sauviez.
L’homme sort son livre, regarde une page à l’intérieur. Il regarde la femme en face de lui.
- Il va falloir que vous coupiez 100 arbres de votre voisinnage.
- Quoi ?
- Si vous voulez que votre mari n’ait plus son cancer, il faut que vous coupiez 100 arbres de votre voisinnage."
Voilà l’idée incroyablement "origéniale" de la série. Un homme totalement impassible, assis sur une banquette au fond d’un diner. On quémande, on reçoit une réponse.



  • La réalisation ? Des champs-contre-champs.

  • Le son ? Des dialogues.

  • Le décor ? Une table et deux banquettes face à face.

  • Les acteurs ? Un homme face à plusieurs.


2 saisons, la première est incroyablement prenante, on reste ébahi par ce que les personnages sont près à faire pour réaliser leur demande. Et ces personnages reviennent pour discuter avec ce mystérieux personnage et leur dire comment avance leur progrès sur l’objectif que leur a été fixé. La deuxième est assez identique que la première avec d’autres personnages, un peu rébarbatif donc mais tout de même accrocheur.


Une question se pose ici ; Jusqu’où sommes nous capable d’aller par foi ? Un homme que l’on ne connaît absolument pas, dont on vous a dit qu’il accomplissait des miracles, vous donne la possibilité de réaliser vos prières. On se demande alors si c’est Dieu ? On préfère ne pas savoir de peur que tout s’arrête. Mais en même temps on brûle d’envie qu’il nous dise tout. Et on se met rapidement à la place des autres personnages et on se pose la question si nous aussi on serait capable de le faire. Et nous voilà embarqué dans un problème éthique avec nous-même… Et voilà encore une histoire d’éthique… Pas vraiment, parce qu’on est tellement spectateur, on ne connaît rien du monde extérieur, seulement le fond du diner et cette table que quelque part on est nous même totalement écarté de l’action. On devient des voyeurs dans l’intimité des gens qui veulent tant exaucer leurs vœux. On regarde et on ne s’arrête plus.

SAMDOD
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleures séries qui durent moins de 15h, Les meilleures séries US, Les meilleures séries des années 2010, Ô Séries et Les meilleures séries fantastiques

Créée

le 28 sept. 2016

Critique lue 452 fois

1 j'aime

SAMDOD

Écrit par

Critique lue 452 fois

1

D'autres avis sur The Booth at the End

The Booth at the End
Cuckoo
9

How far would you go...

The Booth At The End est l'exemple même qu'il est encore possible de faire des séries rafraîchissantes et avec très peu : des dialogues. Celle-ci peut se résumer en une seule phrase : jusqu'où êtes...

le 31 oct. 2012

10 j'aime

1

The Booth at the End
Provehito
8

Voulez-vous faire un marché?

SAISON 1 : Originalité est le mot clef de la première saison de cette série. Postulat de base très simple : un homme dans un bar peut exercer votre voeu contre une action à remplir qu'il prend dans...

le 27 févr. 2015

8 j'aime

6

The Booth at the End
Rasebelune
9

La pause café de votre vie !

[...] L'intégralité de la série se déroule donc sur la banquette du fond, et se compose exclusivement des dialogues entre l'homme, énigmatique, au visage illisible, et ses interlocuteurs parfois...

le 14 mars 2012

6 j'aime

1

Du même critique

The Night Of
SAMDOD
9

"Ca n'arrive qu'aux autres"

Meilleure nouvelle série de l’année 2016 ? Clairement The Night Of. Quelle claque, quel réalisme. Inspirée par Criminal Justice (série anglaise qu’il faut donc absolument que je regarde), The Night...

le 27 sept. 2016

4 j'aime

Black Mirror
SAMDOD
10

Télé Irréalité

Ces anglais, toujours dans les parages. Source inépuisable d’inspiration. De bons acteurs, de bons scénaristes, de bons dialogues. Pour moi la meilleure série anglaise à ce jour même si Peaky...

le 27 sept. 2016

3 j'aime

La Communauté
SAMDOD
2

La Conne Unité

Je ne comprends pas. Vinterberg c’est quand même le réalisateur qui a fait La Chasse il n’y a même pas 5 ans. Si juste, si vrai, si touchant. Et là, c’est l’incompréhension total. Je suis allé voir...

le 7 févr. 2017

2 j'aime

2