Qui d’autre a regardé The Bear pour Lip de Shameless, telle une adolescente regardant Twilight uniquement pour Robert Pattinson ? On ne va pas débattre de ce qui nous pousse à regarder tel ou tel programme… Est-ce bien utile d’ailleurs de l’indiquer d’entrée ? Et bien absolument pas ! Mais écrivez votre propre critique et vous verrez que chaque détail compte pour la remplir. Vous allez dires que ce n’est pas une raison pour écrire de la merde et vous avez totalement raison. Eh une ligne de plus !
Sinon la série… « euh mouais, ça c’est fait, c’était bien », me suis-je dis, tout en déplaçant le dossier The Bear dans la corbeille de mon pc, éreinté et encore sonné, non pas par la semaine passée mais par le visionnage des 8 épisodes.
Aujourd’hui en y repensant (y’a pas à chier une bonne nuit de sommeil…), plus qu’un changement d’avis, c’est surtout un autre ressenti. Une vision plus claire de l’objectif principal du réalisateur. Car oui on y repense. Sinon vous n’êtes pas humain. Comment ne pas y repenser en faisant la vaisselle de la veille ?
Si on ne ressort pas totalement convaincu ou satisfait de la série, regrettant le manque de liens forts entre certains personnages, de retournement de situation, d’histoire d’amour au pire pour le cliché etc… car tout au long finalement c’est assez plat, on ne quitte que rarement le restaurant, c’est que sans le vouloir et sans le savoir vous êtes plongé au cœur de l’histoire. Vous la vivez à fond ! Entre série et documentaire en immersion total dans ce restaurant de Chicago. J’avais le gout du bœuf braisé et du risotto dans la bouche ! Stresse, fatigue, surmenage… on ressent tout. Si vous êtes au chômage ça ne vous donne pas envie de retrouver un emploi. Une chance qu’ils n’aient pas le pass sanitaire à vérifier à chaque entrée Ce serait le pompon.
Le choix et le jeu des acteurs sont parfaits. La mise en scène et la photographie sont exceptionnelles. Une bonne réalisation. On imagine facilement De Niro et Joe Pesci avec une assiette de spaghetti ou James Gandolfini devant la devanture avec un café, dans ce quartier typique de Chicago.
Il y a des séries et des films qui vous font réfléchir et qui vous laisse avec le sentiment d’avoir assisté à un bel instant cinématographique. Ce que réussi à faire The Bear.
Ne pas s’attendre à une série « standard ». Alors faut-il être prévenu pour l’apprécier sur le moment ou pas, pour la vivre à fond ? Chacun jugera, mais si on critique l’œuvre alors pour moi c’est un sans-faute.