Stranger Things
7.6
Stranger Things

Série Netflix (2016)

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J'aurai aimé AIMER Stranger Things...
Cette série m'avait mis en appétit avec son trailer surexcitant convoquant les influences les plus fun du cinéma de mon enfance.
Dés les 10 premières minutes du premier épisode la couleur est annoncée: cette série sera un écrin fétichiste nostalgique de toute une frange de la culture pop des 80's (Amblin, Stephen King...).
Soit! c'est loin d'être un mal.
Mais là où l'on aurait attendu que ces références 80's restent une toile de fond à une intrigue originale, -à la manière d'un Midnight special (Jeff Nichols) qui rendait hommage aux mêmes idoles tout en apportant sa pierre à l'édifice- Stranger Things en fait son carburant principal, empruntant largement les thématiques, les archétypes et le ton de ses Modèles, et faisant avancer une sorte de patchwork clinquant, mais qui manque clairement d'identité.
Appelons ça le syndrome Super 8...
Au fur et à mesure que les épisodes défilent, la série flanche sous le poids de ses références, et peine à creuser son propre sillon aux milieux de ces mastodontes culturels que sont Stephen King, Steven Spielberg, ou même John Carpenter.
Si les premiers épisodes lorgnent clairement du côté de chez Amblin, l'omniprésence de la littérature de King se fait ressentir un peu plus à mesure que le show avance.
L’œuvre de l'auteur américain y est distillée à peu près partout.
« Charlie » fait apparemment figure de référence principale, suivent « Ça » ,« The Mist », et le recueil de nouvelles « Différentes saisons ».
L'écrivain sera même cité dans l'épisode 6 par une des protagoniste.
Faute avouée à moitié pardonnée.. ?
Vous allez me dire que je ne vois que le mal, qu'il y a des idées originales plaisantes, que les acteurs sont bons (la jeune Millie Brown!)... Oui c'est vrai que le show a su me tenir en haleine, et qu'il était difficile de ne pas exiger la suite à chaque fin d'épisode... Car sous mon appétit intense se cachait aussi une espérance... : L'attente de l'étincelle qui allait changer la donne, le truc qui ferait que le pastiche transcenderait ses modèles, la variable qui transformerait la pâle copie en super série...
Mais non.
Comme une barbe-à-papa qui fond instantanément dans la bouche sans laisser de trace, le bonbon annoncé se révèle bien fade... Et finit sur un vilain goût de déjà-vu.
En rendant un si vibrant hommage, les Duffer-brothers se prennent le revers de la médaille dans les dents: leur show aura été une jolie vitrine d'un certain cinéma eighties, mais n'aura rien inventé, et rien apporté de plus que ce qui a été créé il y a une trentaine d'années, et ne laissera donc que peu de trace dans les mémoires.
Peut-être faut-il regarder la série ainsi, comme un long clip nostalgique et léché (de 8h).

woodys-hat
4
Écrit par

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le 19 juil. 2016

Critique lue 4K fois

30 j'aime

woodys-hat

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