Amy Adams est une journaliste alcoolo qui dès sortie de l’hôpital psy se voit confié une mission par son patron Miguel Sandoval, qui à de forte chance de la renvoyer définitivement à maboul land. Du reste, avec tout ce qu'elle ingurgite au cours de son enquête, ce n'est pas un coma éthylique mais à priori, elle aurait dû être sous perf durant toute la série.
Il s’agit d’élucider le meurtre de deux jeunes filles , ce qui la ramène cruellement quelques années en arrière avec le décès de sa propre soeur. Elle revient donc dans le trou du monde ou elles retrouvent comme par hasard , outre sa famille toutes les garces du lycée qui elles, sembles t’il , sont restées dans ce coin oublié des hommes. Le flic local qui fait sa tournée et qui connait tout le monde et se renseigne auprès du barbier ou du barman, le flic de Kansas City donc ”l’étranger” a qui on ne dit rien. La mère casse-pied Patricia Clarkson qui veut tout gérer , affublée d’un mari ectoplasme de service.
La série est donc magnifiquement interprétée malgré des longueurs parfois et des flashbacks . On comprend qu’avec son vécu, la journaliste éprouve des difficultés à mener son enquête , tout la ramène à sa propre histoire et celle de sa soeur disparue. Pour oublier , elle replonge et biberonne sans arrêt, mais qu’a cela ne tienne elle conduit comme un chef, personne ne limite sa consommation et on la retient mollement , même si elle est un danger public au volant. Malgré les quantités ingurgitées, elle est toujours droite dans ses bottes, l’haleine fraiche et l’oeil vif et à peine ébouriffée bien entendu. On se demande pourquoi elle accepte de retourner dans son village, de conduire une enquête qui ne peut que la détruire et en prime, habiter sous le même toit que sa famille. A croire que Camille, est totalement décérébrée en plus d'être un tantinet maso. Camille est une agitée du bulbe rachidien , mais vu la famille, c'est peut être elle qui s'en est le mieux sortie, en tout cas, elle a quitter ce beau monde, mais cela ne l'empêche d'y revenir tête baissée. Ce qui est incompréhensible, ou alors , en prime d'être tordue, c'est une contorsionniste patentée, car pour se couvrir ainsi de scarifications y compris dans le dos .. chapeau!! Et si on veut en remettre une couche, son alcoolisme doublée de l'automutilation, prouve qu'elle est bien atteinte et non seulement on se demande comment les psys la laisse sortir et surtout, comment elle a pu conserver un emploi. Ceci dit, revenons à la série. Petit à petit la vérité nous est distillée au compte-gouttes , bon thriller psychologique avec une mise en scène soignée et la musique country et de Led Zeppelin contribuent pleinement à créer l’ambiance adéquate. Une excellente performance de Eliza Scanliel , actrice prometteuse .
L'enquête se déroule comme prévue mais le twist final , les toutes dernières secondes sont époustouflantes