Sharp Objects
7.6
Sharp Objects

Série HBO (2018)

Voir la série

Je ne comprends pas le terme mini-série quand la série compte 8 épisodes. Certes, il n'y a qu'une saison, mais bon voilà, ça fait quand même pas loin de 8h dans la tronche. C'est comme dire qu'un zizi de 10 cm est un mini zizi. Non, pour moi, un mini zizi, c'est 4-6cm, au dessus c'est petite et en dessous c'est micro.


L'intrigue n'est pas inintéressante. Mais c'est long. L'auteur prend son temps, mais au final de nombreuses scènes manquent de piquant et l'enquête est inutilement étirée en longueur. On appréciera le portrait de cette ville, de ces habitants, de ces femmes aux relations si délicatement conflictuelles. Mais c'est trop long, c'est redondant, c'est un peu chiant. Les conflits ne sont pas toujours très nombreux et ils sont répétés à outrance. Les personnages évoluent de façon parfois absurde : ainsi on sera surpris de voir naître une complicité entre la mère et la fille le temps d'une ou deux scènes puis de passer aux querelles habituelles : on se demande alors comment l'héroïne a pu penser un instant que tout irait bien alors que sa mère lui avait déjà fait le coup. La construction en flashback est assez casse-pied aussi, on sent que ça permet de gagner du temps plus qu'autre chose, car en soi, on avait bien compris les nuances du personnage principal, son calvaire au travers de dialogues.


La mise en scène est ce qui m'a le plus intéressé : il y a un jeu sur le mouvement assez poétique et cinématographique (les filles en rollers que l'on suit de temps en temps). La mise en scène fait penser à celle d'un film, on n'a pas ces plans grues un peu cheap propres à la télé, tout est bien foutu et on a droit à un jeu de montage assez ludique. Le jeu de couleurs et de lumière sont très plaisants, amènent une profondeur comme on en voit peut dans le domaine de l'audio-visuel. La BO est très bonne. Les acteurs sont très bons, en particulier Amy Adams.


Bref, dommage que ça dure des plombes ; en réduisant de moitié, on aurait eu là un petit bijou.

Fatpooper
5
Écrit par

Créée

le 2 juil. 2020

Critique lue 693 fois

4 j'aime

2 commentaires

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 693 fois

4
2

D'autres avis sur Sharp Objects

Sharp Objects
Cosette-W
3

courir avec des ciseaux

Juste après convoqué un serial killer lorsqu’ils ont la grosse flemme, les scénaristes adorent aussi envoyer leurs petits enquêteurs dans des patelins paumés. Ce doit être le second genre favori de...

le 11 juil. 2018

35 j'aime

35

Sharp Objects
Gandalf13
7

Poisseux

Cette série vaut en premier lieu pour les performances d'acteurs assez fantastiques, Amy Adams et Patricia Clarkson en tête. Cette dernière est glaçante, tour à tour cajoleuse, agaçante, sèchement...

le 28 août 2018

18 j'aime

4

Sharp Objects
Laura_Emilie
8

Critique de Sharp Objects par Laura Emilie

J'ai toujours été férue de lecture mais pendant très longtemps, je n'ai pas lu de thriller. Aucune idée de pourquoi, mais je n'en avais jamais lu. Jusqu'au jour où ma mère, pour ne pas la citer, me...

le 3 sept. 2018

16 j'aime

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

121 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

115 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

103 j'aime

55