Alors que Disney joue la carte des cohortes de séries estampillées MCU, dont les ramifications avec l'univers des films varient entre l'insignifiance même et la série pilier pour d'autres phases à venir, c'est HBO qui entre dans la danse de son côté, en signant une série centrée sur l'un des personnages de la nouvelle Suicide Squad, : Peacemaker.
Et déjà là, la série fait fort. En effet, cette série réalisé et écrite par James Gunn met en lumière un personnage dont le final était loin d'être reluisant, bien au contraire. Souvenez vous comment il trahissait au dernier moment la Suicide Squad pour obéir aux ordres de Amanda Wallers, quitte à mettre en péril l'île de Corto Maltese et ce, au nom de sa fameuse paix. Un mantra surréaliste quand on découvrait comment il faisait régner cette fameuse paix, à grand renfort de fusil d'assaut, de coup de couteau et de mise à mort créative.
Et pourtant, nous voilà face à cette série de huit épisodes qui propose un pari intéressant : découvrir qui est vraiment Peacemaker. Alors qu'il intègre une nouvelle équipe d'intervention clandestine pour démanteler un complot à l'échelle planétaire, notre cher super-méchant dévoile doucement un passé tortueux mettant en lumière les troubles comportementales d'un homme ne désirant simplement que se battre pour une justice qu'il croît absolue.
James Gunn, derrière sa caméra, s'en donne à cœur joie de rempiler pour un spectacle du même acabit que sa Suicide Squad, avec quand même moins d'humour au profit d'une dimension dramatique plus que bienvenue. On retrouve quand même des dialogues complètement perchés sans queue ni tête, des punchlines par remorques entières à base d'humour ado attardé, et surtout des personnages savoureux (mention spéciale au père de Peacemaker) qui n'en finiront de vous faire hurler de rire. Pendant que la caméra passera son temps à bouger dans tout les sens, on en profitera pour savourer une bande son très eighties, l'usage chez Gunn, qui dessert parfaitement les nombreux moments ou l'on se régalera devant John Cena qui danse.
Une série dont on attend avec impatience la saison 2, tant son casting est savoureux et tant Gunn maîtrise à la perfection la dimension dramatique de sa création, et qui offre son lot de surprises.