James Gunn est de retour, univers pop ironique premier degré absent, overdose d'humour pas toujours fin, mais toujours précis malgré les apparences. Je comprends qu'on puisse se lasser, regretter Daredevil ou Punisher deux séries puissantes qui explorent des motifs humains puissants, plus psychologique, sociaux que politique. Chez Gunn c'est l'inverse.
Gunn prend son flingue et le pose sur sa tempe d'américain. Dans son Amérique, rien à récupérer, on ne sait même plus qui est qui où sont les gentils, où sont les méchants. Ils sont tellement cons - tous - que ce qui parait un divertissement scabreux vire progressivement à une promenade apocalyptique dans les ruines des US post Trump !
Le Peacemaker qui est en réalité "fait pour la guerre et la baise" est une image déformée de l'ancien président peroxydé qui lui-même était l'incarnation de son pays, un enfant capricieux qui - en réalité - ne sait pas ce qu'il veut. Il aime la bagarre, les filles et les copains, il ne peut pas tuer les enfants, mais déboiter une femme reste un plaisir non coupable.
Il y a malgré tout une parenté très (très) lointaine avec des films comme docteur Folamour (Kubrik) +1941(Un grand Spielberg) + Mash (Robert Altman) en je ne suis pas sûr que ça s'auditionne, mais bon... Voyons où tout ça va mener avant de conclure à l'escroquerie...