
Il faut remettre la série dans son contexte pour l'apprécier pleinement. Mindhunter raconte de manière quasi documentaire (avec la magnifique direction artistique de Fincher) une époque importante du FBI où l'on passe des cowboys à la gâchette facile aux costumes/cravates plus intellos, mais surtout l'histoire vraie de celui qui déclencha tout ça. "Quasi documentaire" tant le scénario s'inspire goulûment du livre "Mindhunter" de John Edward Douglas, le premier profiler es Serial Killer. Les dialogues avec les serial killers sont authentiques, les difficultés d’acceptation de ces nouvelles méthodes itou, ... On se demande pourquoi Holden Ford ne s'appelle pas d'ailleurs John Douglas. Surtout avec le tueur qui s'annonce pour la saison 2 (Le petit gars à moustache des intros), sans spoiler, ce moustachu est un moment clé dans la vie de John Douglas... Donc pourquoi avoir changé les noms ? Sûrement pour avoir un peu de liberté artistiquement et pouvoir raconter des histoires personnelles pour chacun des personnages. Pour une fois qu'une série n'est pas "catchy" parce que hyper proche de la réalité, ça fait du bien. Zodiac de Fincher était dans cette lignée déjà et perso, je trouve ça effrayant... car on parle de votre voisin, de votre cousin, du mec que vous avez croisé hier dans la rue,... Bref, en regardant Mindhunter ou Zodiac, on ne cherche pas à voir un Seven qui nous scotche à notre fauteuil, on explore une réalité, celle des tueurs en série. Des vrais. De ceux qui ont vécu et qui vivent parmi nous. Fascinant & hypnotique. A déguster avec un morceau de foie, des fèves au beurre, et un excellent chianti...