Million Yen Women
6.8
Million Yen Women

Série TV Tokyo (2017)

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C'est pas une critique, c'est juste que j'y trouve à redire....

C'est l'histoire d'un trentenaire, Shin, écrivain médiocre qui un beau jour reçoit la visite de 5 jeunes femmes de 17 à 28 ans. Elles emménagent chez lui contre un loyer mensuel d'un million de yen soit peu ou prou 7600 euros. Ce romancier à la personnalité peu affirmée n'y trouve à redire et accepte donc le squat permanent. Shin adopte alors son salon comme chambre à coucher, laissant ainsi le reste de l'appartement aux nouvelles locataires. Personne ne sait qui a émis les invitations ni les règles accompagnant cette "occupation" et personne ne se soucie guère de l'identité de l'instigateur de cette situation plutôt ubuesque. L'histoire commence après 6 mois de vie en communauté.


Il m'est considérablement difficile de vous dresser un tableau fidèle de ma perception de cette série aussi je vais tâcher d'être aussi précis que possible tellement certains éléments se télescopent voire s'opposent. Tout d'abord l'impression première est que les personnages sont extrêmement stéréotypés. C'est tellement criant que l'on se demande si l'on regarde pas une représentation totalement déformée de la société japonaise avec des hommes ultra dominateurs et des femmes complètement potiches, sorte de prédigéré à consommer avec facilité à des fins d'exportation. Il s'avère que le tableau est un peu moins caricatural qu'il n'y paraît de prime abord mais jamais vous ne verrez la moindre once de finesse. L'histoire est découpée en épisodes de 24mn, format qui n'a pas du tout mais alors pas du tout ma préférence car très défavorable à une plongée dans un drame fouillé. 24mn, un petit twist et ça repart. Je comprends le format dans un registre de pure comédie mais ce n'est absolument pas le registre dans lequel cette série veut nous plonger. Il en résulte une sensation de superficiel, de survolé, de candeur même alors que c'est bien d'un drame dont il s'agit. Un fax vomit des menaces de mort et tout le monde s'en fout. Le jeu des acteurs ne vient pas en aide non plus à la dramaturgie et à la gravité d'un certain nombre d’événements qui jalonnent l'histoire. Tout le monde dans l'appartement est mignon, l'éditeur de l'écrivain est très dévoué, les méchants sont très méchants genre je t'ai volé ta sucette à la récré. Pathétique.


Il faut que je vous parle un peu plus de ce Shin aussi expressif qu'une brique en terre cuite. Les situations dans lesquelles il se retrouve peuvent être résumées à la manière des titres des Martine. Attention ça spoile.


Shin fait à manger. Shin va aux putes puis fait à manger. Shin fait son premier plateau télé puis fait à manger. Shin se fait haranguer par des fans puis fait à manger. Shin va voir son père en prison puis fait à manger. Shin est trop gentil avec les putes puis fait à manger. Shin écrit son roman mais ça ne dure pas longtemps car ce n'est pas le sujet de la série. Shin reçoit un prix puis fait à manger. Shin se fait promettre des relations sexuelles puis fait à manger. Shin jette des menaces de mort à la poubelle puis fait à manger. Shin reçoit de la visite dans son bain puis fait à manger. Shin est amoureux.


La mise en place était pourtant assez réussie de mon point de vue car elle a admirablement soulevé mon intérêt au point de me donner cet appétit que je recherche tant dans le visionnage de séries télévisées. Mais la frivolité qui s'en suit, l'absence de profondeur dans le jeu des acteurs, du traitement du récit, l'absence de questionnement du personnage principal rend l'histoire étrangère à l'observateur qui contemple médusé les 11 épisodes restants. Il en résulte un sentiment bizarre où je me demande si ma profonde méconnaissance de la culture japonaise m'a fait passer à côté de quelque chose où si la série est tout simplement mauvaise. Pour vous donner une image qui illustre mon ressenti, disons que j'ai eu l'impression de regarder les Dix Petits Nègres raconté à la manière de Plus Belle La Vie.


Il y avait un vrai potentiel dans le concept certes pas forcément novateur mais qui a au moins le mérite d'interloquer. Million Yen Women passe complètement à côté en cultivant une schizophrénie bisounoursienne sans pour autant se destiner à un public autre qu'adulte.


Verdict : 4 au bénéfice du doute.


PS : Bien vu Manu Coul pour les Dix Petits Nègres, je te la pique ;)

DarkNounours
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le 28 août 2017

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Poison Ivy

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