Je ne suis pas une fan historique de la famille Addams, j’ai d’ailleurs visionné la version Christina Ricci il y a quelques mois à peine. J’étais dès lors intriguée par cette nouvelle version, et son exploration du personnage derrière l’un des déguisements d’Halloween les plus reconnaissables au monde, sans pour autant avoir de grandes attentes.
Malheureusement, cette série fait l’effet d’un soufflé inversé qui n’aurait jamais pris dans un four mal chauffé. Certes, la production (les couleurs, les effets spéciaux, le maquillage et les costumes) est plutôt réussie, le contrat est rempli de ce côté là. Quant au casting de Jena Ortega, il est parfait. Mais ça s’arrête là.
Les principaux points faibles sont les suivants :
Le rythme : c’est long, trop long pour pas grand chose.
Le plot : digne d’un film d’Halloween passant l’aprem sur feu canal j, mais étiré sur 8 longs épisodes. (Les créateurs sont ceux derrière Smallville, je comprend donc mieux l’impression de regarder une série pour prépubères)
L’écriture: déjà que le plot est pas jojo, on doit en plus se coltiner des personnages caricaturaux au possible. Au moins, au casting ils ont tenté d’être plus inclusif mais les acteurs se retrouvent le bec dans l’eau face à un script naze et des dialogues cucul, téléphonés ou cringe, vous choisissez.
Joker: qu’on fasse entrer un deus ex machina pour un effet de surprise, c’est une chose. Qu’on sorte des plot device à tout bout de champs pour pallier à un plot naze et une écriture brouillon, c’est franchement fatiguant.
All in all, on a ici une série qui bien que porteuse d’une legacy tout public capable de toucher tout un chacun à des niveaux différents, décide de s’en tenir aujourd’hui à un public très jeune et sûrement plus indulgent. Je déplore ainsi une série qui se veut “about the weirdo’s” et qui finalement n’est qu’un concentré de stéréotypes de la teen TV, creuse et sans saveur.
À moins d’être fan de riverdale, passez votre chemin.
La prochaine fois, on parlera du problème de toujours vouloir appeler la petite ville du coin Jericho, du name drop des app “trendy”, et du déclin de l’ère Tim Burton.