Love, Death & Robots
7.4
Love, Death & Robots

Dessin animé (cartoons) Netflix (2019)

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Critiquer une série, c'est déjà pas simple pour moi qui suis assez peu friand du genre.
Critiquer une série anthologique, c'est encore moins facile.
Mais bon, y'a des robots et de la violence, alors je vais faire un effort, et commenter chaque épisode :



  • L'avantage de Sonnie : Combat de gladiateur entre monstres mutants. Une bonne mise en bouche, l'animation et la direction artistique sont irréprochables et le combat est juste dantesque. Dommage que ce soit si court, j'aurais bien passé une petite demi-heure de plus en compagnie de l’héroïne.

  • Les 3 robots : Trois robots touristes visitant une ville post-apocalyptique. Y'a 1 ou 2 dialogues vraiment sympas, mais ils appuient peut-être un peu trop sur l'aspect "Ohlala, les humains, ils étaient quand même un peu cons !". Tout un épisode sur cette blague, ça marche pas sur moi. Mais la fin est plutôt rigolote.

  • Le témoin : Témoin d'un meurtre, elle essaye d'échapper au tueur. Simple, c'est vrai. La fin offre un petit twist, mais c'est surtout l'animation en rotoscopie et l’esthétique psychédélique qui retiennent l'attention. Cool mais pas extraordinaire.

  • Des fermiers équipés : Comme son nom l'indique, des fermiers à bord de méchas combattant des aliens. C'est complétement con, et c'est pour ça que c'est fun !

  • Un vieux démon : Des mercenaires aux prises avec un démon immortel qui a peur des chats. L'animation 2D est excellente, et il se dégage de l'épisode un second degré digne d'une bonne série B.

  • La revanche du yaourt : Un yaourt intelligent domine le monde. C'est tellement con, mon dieu ! Et pourtant ça marche, même si c'est très court !

  • Derrière la faille : Ça passe encore une fois trop vite, mais l’esthétique est géniale et la fin... Merde, le choc !

  • Bonne chasse : Un esprit renard perdu dans la chine colonisée par les anglais. Un mélange de mysticisme et de steampunk très original, il se dégage de l'épisode beaucoup de poésie et de fatalisme. La magie meurt, une autre renait.

  • La décharge : C'est sympa.

  • Métamorphes : La guerre d'Afghanistan avec des loups-garous. Encore une fois trop court pour ce que l'épisode cherche à raconter sur les horreurs de la guerre, mais l'ambiance horrifique marche bien.

  • Le coup de main : Gravity en un peu plus désespéré. L'épisode arrive bien à retranscrire l'angoisse du vide spatial, et j'avoue que j'aurais pas aimé être à la place de l'astronaute. Une histoire simple, claire, concise.

  • Les esprits de la nuit : 2 représentants perdus en plein désert sont témoins d'étranges apparitions. L'épisode est visuellement irréprochable.

  • Lucky 13 : Récit militaire assez basique, au final.

  • L’œuvre de Zima : Un artiste aux ambitions démesurées va dévoiler son œuvre finale. Excellent épisode sur l'art et la quête de perfection de l'artiste, sur la démesure de l'imagination qui finit par nous déconnecter même des choses les plus simples. En plus la direction artistique est magnifique.

  • Angle mort : Des cyborgs pirates de la route attaquent un convoi. Pas particulièrement palpitant, mais l'épisode est sympa.

  • L'âge de glace : un couple découvre un congélateur où se développe un mini-univers en accéléré. C'est pour ce genre de délires que j'aime bien cette série, je pense.

  • Histoires alternatives : Une simulation informatique crée 6 scenarii où Hitler meurt durant sa jeunesse et en imagine les conséquences sur l'Histoire. C'est tout bête et très court, mais c'est super drôle tant les idées d'uchronies sont absurdes !

  • Une guerre secrète : L'armée rouge contre des démons. La série avait commencé par un très bon épisode, elle se conclut par un autre tout aussi bon. C'est intense, c'est violent, mais, encore une fois, c'est trop court.


Et c'est pour moi le principal défaut de Love, Death & Robots : Le format des épisodes. Quasiment tous proposent des univers de SF intrigants, même les moins bons épisodes proposent des idées intéressantes, mais ils ne durent jamais plus de 15 minutes. Typiquement, l'univers cyberpunk de "L'avantage de Sonnie" a beaucoup de gueule, il y aurait limite du potentiel pour un épisode de 40 minutes, mais non. 15 minutes et c'est marre. C'est frustrant, ça donne à chaque épisode un aspect de démos techniques plus que de vraies histoires.


De bonnes démos techniques, attention, la principale qualité de la série reste les styles graphiques variés et l'animation soignée. Beaucoup d'épisodes qui n'ont pas beaucoup de fond compensent par une forme impeccable. Car oui, la série reste un divertissement, les auteurs ne cherchent pas vraiment à nous faire réfléchir à de grands concepts philosophiques si chers à la SF, sauf dans quelques épisodes. Bien souvent le fun l'emporte sur la réflexion. Et c'est vrai que les épisodes vraiment marquants qui resteront en tête se comptent sur les doigts d'une main.


Je ne boude pas mon plaisir, car j'ai beaucoup aimé Love, Death & Robots.
Mais c'est vrai qu'il ne faut pas être exigeant et croire qu'on va découvrir 18 mini-Blade Runner de 15 minutes.
Il faut juste admirer, prendre du plaisir. Je pense que la série n'a pas plus d'ambitions que cela.

Arkeniax
8
Écrit par

Créée

le 6 mai 2019

Critique lue 338 fois

1 j'aime

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