
Beaucoup de gens comparent cette anthologie d'animés à Black Mirror... à cause de Netflix ? Perso, mis à part le principe d'un background commun, j'ai plutôt pensé à Animatrix : 18 courts-métrages, plusieurs techniques d'animation et/ou de rendu, sur des thématiques essentiellement futuristes et pas spécialement qu'avec des robots (7 épisodes seulement).
- L'avantage de Sonnie
On commence très fort avec un animé en CGI au design très accrocheur (qui pourrait rappeler Dishonored, ce qui n'est pas une mince référence) et à l'ambiance prenante. Je n'en dévoile pas plus mais cet épisode pose d'emblée la liberté de ton de l'anthologie
(violence, nudité, sexualité...).
La tentative de photo-réalisme (comme les autres de la série) est parfois bluffante même si pas parfaite sur la durée.
9/10
- Les 3 robots
Nettement plus léger dans le ton, on suit les (més)aventures de ce trio attachant et loufoque avec plaisir. J'aime bien les design très différents des 3 robots.
8/10
- Le témoin
Episode très expérimental, dans la forme (3D avec des textures et des effets 2D très chouettes... on reconnait la patte de Spider-man : New Generation) et dans le fond (cela peut évoquer le genre de thématique fantastico-nihiliste ^^ tout droit issu de
la 4e dimension).
7/10
- Des fermiers équipés
Rendu 3D mais avec des textures 2D très cartoon (dans le style Blizzard, Overwatch en tête), une très chouette petite histoire de fermiers (qui ne cherchent pas l'amour :p mais plutôt avec de la bonne action qui tabasse) et des personnages attachants.
8/10
- Un vieux démon
1er épisode en 2D assez déconcertant : un traité "naïf" à la Ernest et Célestine (même s'il n'a pas le charme de ses aquarelles) pour un sujet disons... moins dans le ton d'Ernest et Célestine :D
8/10
- La revanche du yaourt
Cohérence du fond (excellent délire à base de produit lacté fermenté) et de la forme (3D au design délirant).
8/10
- Derrière la faille
Retour de la 3D photo-réaliste pour cet opus (avec des fulgurances de perfection, par moments seulement), ce récit futuriste fait un très, très chouette mix entre
Matrix et Event Horizon !
8/10
- Bonne chasse
Une jolie histoire en 2D, mêlant habilement mythologie chinoise
et steampunk.
Les décors
et les machines
sont très jolis, les personnages souvent un peu fades, suivant les angles de vue...
7/10
- La décharge
1er épisode où je n'adhère pas trop au délire de ce redneck qui vit dans une décharge.
6/10
- Métamorphes
Aaaah, c'est cool, ça. Le mélange des genres (militaires et loup-garous) est excellent (j'ai pensé à Dog Soldiers de l'ami Neil Marshall) et le rendu graphique est excellent.
8/10
- Le coup de main
Bon, un court qui se réclame de Gravity, fallait du courage. Et le traitement "organique" de son propos (trop court, par contre) est sympa.
8/10
- Les esprits de la nuit
Seul épisode en cell-shading, le versant onirique et poétique de cette histoire est attachant, mais ne m'a pas ému plus que cela (merde, suis-je devenu un bourrin ^^).
6/10
- Lucky 13
Un épisode qui ne parle pas de robot mais d'I.A avec une économie de mots qui force le respect (économie de mots mais pas de coups de feu, hein ;)
8/10
- L'oeuvre de Zima
2e épisode plutôt poétique, j'ai assez accroché au design 2D très particulier (mais ça ne plaira pas à tout le monde !) et à la direction que prend l'histoire : une bien jolie surprise.
8/10
- Angle mort
Très sympathique "attaque de diligence" :) avec un rendu en cell-shading mais qui cherche (et réussi) à vraiment passer pour la 2D : très jolie !
8/10
- L'âge de glace
Variation esthétique forte ici puisqu'on a beaucoup de prises de vue réelle (toujours un plaisir de retrouver Mary Elisabeth :) pour un petit délire glacé entre un court de Neill Blomkamp et une scène de Men in Black 2.
6/10
- Histoires alternatives
Autre délire 2D autour d'Adolph Hitler (si, si ! :D).
8/10
- Une guerre secrète
Très, très beau rendu en 3D (les paysages sont ouf et les persos très réussis) : dans cette quête du photo-réalisme (désolé pour la redite), c'est l'opus qui y arrive le mieux !
Et sinon j'ai beaucoup aimé la thématique et l'ambiance, à la croisée de Hellboy et Metro 2035 (faut voir pour comprendre :)
9/10
Au final, que dire : une anthologie comme celle-ci est forcément de qualité variable. Techniquement, tout est quali, esthétiquement, il y a de tout (et souvent de très bon niveau) et narrativement, c'est globalement très chouette (une propension à afficher de manière un peu systématique cette liberté de ton déjà évoquée par la violence et le sexe mais rien de bien méchant). Et bon, mettre robot dans le titre quand cela ne concerne que 7 épisodes sur 18, ma foi, il y avait peut-être une alternative possible.
J'ai vraiment accroché à ces exercices de style qui ont permis à de petits studios (à côté d'un Blur, à la bonne réputation) de se faire (et de nous faire) plaisir (avec souvent le sentiment que c'était beaucoup trop court !!).
J'espère que le succès sera au rendez-vous, cela permettrait peut-être au projet de Fincher et du studio Blur, The goon, de ressortir des cartons, qui sait... (Netflix, si tu me lis ;)